Les couleurs ont été annoncées dès l’entame du procès de Laurent Gbagbo et de Charles blé Goudé qui s’est ouvert à La Haye depuis le 28 janvier 2015. L’Accusation se bat comme elle peut. Il lui faut absolument et peut-être par tous les moyens démontrer qu’un plan commun a été élaboré, ficelé et exécuté par Laurent Gbagbo. Tantôt avec son entourage dit immédiat, tantôt avec une organisation parallèle qu’il aurait mise sur pied pour se maintenir au pouvoir alors qu’il aurait perdu les élections au dire de la communauté internationale. Et dans cette démarche, il aurait écrasé tout sur son passage. La défense, elle, a tenté de renverser la vapeur. Dans une démonstration attrayante, elle a sorti des arguments à l’effet de convaincre les juges sur le fait que s’il avait existé un plan commun, c’est bien celui de l’adversaire juré de Gbagbo qui l’a échafaudé et traduit en violence, juste pour s’accaparer le pouvoir d’Etat.
Dans une telle affaire, peut-on raisonnablement parler du procès de Gbagbo et de Blé Goudé ? Ce serait, sans doute, avoir un regard étroit sur ce dossier qui supplante la personnalité des accusés. Les faits tels que présentés montrent et démontrent aisément qu’il ne s’agit pas du procès de ces deux hommes bien que présents à l’audience et vue comme les responsables de ce qu’il s’est passé dans leur pays.
Ce procès, ayons simplement le courage et l’honnêteté d’avouer qu’il s’agit du procès de la Côte d’Ivoire, donc de chacun de nous et de tous. Qu’il soit notre pays d’adoption ou notre pays d’origine. Admettre, quoique cela nous coûte, que la Côte d’Ivoire fait faillite. Elle a échoué, cette dernière décennie, sur tous les plans. Ce procès se révèle être celui de nos méchancetés, de nos intolérances, de notre volonté de nous accaparer ce qui ne nous appartient pas. C’est bien le procès de nos cyniques hypocrisies, de nos convoitises déraisonnables et de nos ambitions destructives. Ce procès, disons le tout net, est celui de la honte pour une nation qui a du mal à grandir !
Alain BOUABRE
Dans une telle affaire, peut-on raisonnablement parler du procès de Gbagbo et de Blé Goudé ? Ce serait, sans doute, avoir un regard étroit sur ce dossier qui supplante la personnalité des accusés. Les faits tels que présentés montrent et démontrent aisément qu’il ne s’agit pas du procès de ces deux hommes bien que présents à l’audience et vue comme les responsables de ce qu’il s’est passé dans leur pays.
Ce procès, ayons simplement le courage et l’honnêteté d’avouer qu’il s’agit du procès de la Côte d’Ivoire, donc de chacun de nous et de tous. Qu’il soit notre pays d’adoption ou notre pays d’origine. Admettre, quoique cela nous coûte, que la Côte d’Ivoire fait faillite. Elle a échoué, cette dernière décennie, sur tous les plans. Ce procès se révèle être celui de nos méchancetés, de nos intolérances, de notre volonté de nous accaparer ce qui ne nous appartient pas. C’est bien le procès de nos cyniques hypocrisies, de nos convoitises déraisonnables et de nos ambitions destructives. Ce procès, disons le tout net, est celui de la honte pour une nation qui a du mal à grandir !
Alain BOUABRE
