Grand-Bassam - La cybercriminalité en "augmentation croissante" constitue un "obstacle au développement" et "une menace pour la paix et la stabilité" dans les pays francophones en développement, ont estimé des experts lundi à Grand-Bassam, près d’Abidjan en Côte d’Ivoire.
Venus d’une vingtaine de pays francophones, plus de 100 experts ont dénoncé la cybercriminalité comme "obstacle au développement économique et social de (leurs) pays membres", à l’ouverture d’une Conférence internationale sur le renforcement de la cybersécurité et de la cyberdéfense dans l’espace francophone.
"L’expansion du fléau détruit l’image des pays et dissuade des investisseurs potentiels" a déploré M. Adama Ouane, administrateur de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF, initiatrice de la rencontre), soulignant une "limitation des opportunités de croissance économique et d’emploi pour les populations".
En 2013, la cyberfraude a coûté de 26 milliards de FCFA (39 millions d’euros) à la Côte d’Ivoire, reconnue pour l’habileté de ses cybercriminels, à l’oeuvre depuis le début des années 2000 dans le pays.
A la même date, la fraude sur internet était de 15 milliards de FCFA (22,8 millions d’euros) au Sénégal, selon une étude de la Compagnie Européenne d’intelligence Stratégique (CEIS) publiée lundi.
"La cybercriminalité constitue aussi une menace pour la paix et la stabilité des pays" a déclaré M. Ouane.
Selon lui, "certains États ou groupes organisés utilisent des attaques informatiques à des fins stratégiques. Ces cyberattaques touchent des infrastructures critiques de nos pays".
Le ministre ivoirien de l’économie numérique et de la Poste Bruno Koné a appelé les pays à rester "vigilants et (à) anticiper les menaces", malgré "le solde positif entre les bénéfices du numérique et les risques induits".
En Côte d’Ivoire, première puissance économique d’Afrique francophone, le nombre d’abonnés de la téléphonie mobile est passé de 16 millions à près de 25 millions en trois ans (2012 à 2015). Pendant cette période, le nombre d’abonnés à internet a explosé, passant de 200.000 à huit millions, selon les chiffres communiqués par M. Koné.
Le volume journalier des transactions en Côte d’Ivoire, enregistrées dans les réseaux de téléphonie mobile est de 15 milliards de francs CFA par jour.
La rencontre de Grand-Bassam devrait durer trois jours en vue d’adopter un "plan d’action sur la cybersécurité et la cyberdéfense dans l’espace francophone".
ck/pgf/fra
Venus d’une vingtaine de pays francophones, plus de 100 experts ont dénoncé la cybercriminalité comme "obstacle au développement économique et social de (leurs) pays membres", à l’ouverture d’une Conférence internationale sur le renforcement de la cybersécurité et de la cyberdéfense dans l’espace francophone.
"L’expansion du fléau détruit l’image des pays et dissuade des investisseurs potentiels" a déploré M. Adama Ouane, administrateur de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF, initiatrice de la rencontre), soulignant une "limitation des opportunités de croissance économique et d’emploi pour les populations".
En 2013, la cyberfraude a coûté de 26 milliards de FCFA (39 millions d’euros) à la Côte d’Ivoire, reconnue pour l’habileté de ses cybercriminels, à l’oeuvre depuis le début des années 2000 dans le pays.
A la même date, la fraude sur internet était de 15 milliards de FCFA (22,8 millions d’euros) au Sénégal, selon une étude de la Compagnie Européenne d’intelligence Stratégique (CEIS) publiée lundi.
"La cybercriminalité constitue aussi une menace pour la paix et la stabilité des pays" a déclaré M. Ouane.
Selon lui, "certains États ou groupes organisés utilisent des attaques informatiques à des fins stratégiques. Ces cyberattaques touchent des infrastructures critiques de nos pays".
Le ministre ivoirien de l’économie numérique et de la Poste Bruno Koné a appelé les pays à rester "vigilants et (à) anticiper les menaces", malgré "le solde positif entre les bénéfices du numérique et les risques induits".
En Côte d’Ivoire, première puissance économique d’Afrique francophone, le nombre d’abonnés de la téléphonie mobile est passé de 16 millions à près de 25 millions en trois ans (2012 à 2015). Pendant cette période, le nombre d’abonnés à internet a explosé, passant de 200.000 à huit millions, selon les chiffres communiqués par M. Koné.
Le volume journalier des transactions en Côte d’Ivoire, enregistrées dans les réseaux de téléphonie mobile est de 15 milliards de francs CFA par jour.
La rencontre de Grand-Bassam devrait durer trois jours en vue d’adopter un "plan d’action sur la cybersécurité et la cyberdéfense dans l’espace francophone".
ck/pgf/fra