Le juge principal Cuno Tarfusser dans le procès de Laurent Gbagbo et l’ex-leader des "jeunes patriotes" ivoiriens Charles Blé Goudé, accusés de "crimes contre l’humanité" par la Cour pénale internationale, a définitivement interdit vendredi à la défense d’utiliser "le mot président pour qualifier" l’ex-chef d’Etat de Côte d’Ivoire, lors d’une audience.
"Les accusés sont tous égaux devant la loi (….) Nous vous demandons d’éviter d’avoir recours à ce titre, ce n’est pas une matière de courtoisie ou quoi que ce soit", a déclaré le juge-président Cuno Tarfusser.
La Cour essaie "juste de calmer un peu le jeu tout simplement parce que vos propos pourraient être mal interprétés", a estimé le juge, qui a "instamment (demandé à la défense) d’éviter d’utiliser le mot président pour qualifier M. Gbagbo".
L’accusation a demandé jeudi au Conseil de l’ancien chef d’Etat ivoirien de "ne pas utiliser (le titre) président Gbagbo", après avoir fait observer que la défense avait dans les écritures fait précéder la mention de "président" devant le nom de l’ex-chef de l’Etat.
"Il est vrai que la question concernait surtout les écritures, mais nous pensons que ceci devrait également s’appliquer à la prise de parole dans le prétoire", avait exigé l’accusation dans sa requête, adressée au juge.
La "culture française et ivoirienne" demandent qu’"un ancien président ou un ancien haut magistrat, conserve son titre même quand il n’est plus président", a expliqué jeudi Emmanuel Altit, l’un des avocats de M. Gbagbo.
Pour lui, "ne pas dire président Gbagbo, c’est s’attaquer à la légitimité de son action, c’est considérer qu’il n’a pas été élu par le peuple ivoirien" et "s’attaquer au peuple ivoirien et à sa liberté de choisir qui il veut".
M. Gbagbo et Charles Blé Goudé, l’un de ses proches, sont poursuivis pour "crimes contre l’humanité" dans les violences postélectorales ivoiriennes de décembre 2010 à avril 2011, qui ont officiellement fait plus de 3.000 morts.
PAL
"Les accusés sont tous égaux devant la loi (….) Nous vous demandons d’éviter d’avoir recours à ce titre, ce n’est pas une matière de courtoisie ou quoi que ce soit", a déclaré le juge-président Cuno Tarfusser.
La Cour essaie "juste de calmer un peu le jeu tout simplement parce que vos propos pourraient être mal interprétés", a estimé le juge, qui a "instamment (demandé à la défense) d’éviter d’utiliser le mot président pour qualifier M. Gbagbo".
L’accusation a demandé jeudi au Conseil de l’ancien chef d’Etat ivoirien de "ne pas utiliser (le titre) président Gbagbo", après avoir fait observer que la défense avait dans les écritures fait précéder la mention de "président" devant le nom de l’ex-chef de l’Etat.
"Il est vrai que la question concernait surtout les écritures, mais nous pensons que ceci devrait également s’appliquer à la prise de parole dans le prétoire", avait exigé l’accusation dans sa requête, adressée au juge.
La "culture française et ivoirienne" demandent qu’"un ancien président ou un ancien haut magistrat, conserve son titre même quand il n’est plus président", a expliqué jeudi Emmanuel Altit, l’un des avocats de M. Gbagbo.
Pour lui, "ne pas dire président Gbagbo, c’est s’attaquer à la légitimité de son action, c’est considérer qu’il n’a pas été élu par le peuple ivoirien" et "s’attaquer au peuple ivoirien et à sa liberté de choisir qui il veut".
M. Gbagbo et Charles Blé Goudé, l’un de ses proches, sont poursuivis pour "crimes contre l’humanité" dans les violences postélectorales ivoiriennes de décembre 2010 à avril 2011, qui ont officiellement fait plus de 3.000 morts.
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