Gagnoa, A l’instar de plusieurs régions de Côte d’Ivoire, le département de Gagnoa dans la région du Gôh (Centre-ouest) n’a pas été épargné par l’harmattan, vent chaud et sec qui, par sa virulence assez particulière cette année, a asséché les sols, avec une rareté des pluies qui a empêché le développement des produits vivriers dans les champs, et induit une flambée des prix de ceux-ci sur les marchés locaux.
De nombreux pieds de tomates, d’aubergines, de gombos, de piments pour ne citer que ces produits vivriers, sont morts dans les champs, maraîchers et jardins à cause de ce phénomène qui constitue une manifestation du changement climatique.
Des étals quasi-vides
L’un des corollaires les plus parlants de ce phénomène, c’est la rareté de ces produits sur les étals des commerçants de vivrier sur les marchés de Gagnoa, la capitale départementale, et ceux des villes satellitaires comme Bayota, Ouragahio et Guibéroua, a constaté l’AIP dimanche.
Les prix des produits vivriers ont fortement grimpé ces derniers temps, devenant exorbitants pour la bourse des ménages locaux, rendant le panier de la ménagère encore plus maigre.
Selon Flore Djédjé, une ménagère rencontrée au grand marché de Gagnoa, alors que dans un passé récent, elle achetait le tas de piments à 50 FCFA, elle doit aujourd’hui débourser la somme de 100 FCFA pour le même produit. "Et non seulement le tas de piments se vend plus cher, mais il est devenu dans le même temps beaucoup plus petit", remarque-t-elle.
Mme Djédjé relève également que chez les mêmes vendeuses de produits vivriers du grand marché, le tas d’aubergines n’a certes pas changé de prix, restant à 50 FCFA, mais s’est considérablement amenuisé avec une qualité qui laisse à désirer. Idem pour la quasi-totalité des produits vivriers et les ingrédients nécessaires pour cuisiner la sauce.
‘’Les vendeuses de vivriers disent que les choses sont devenues compliquées pour tout le monde, parce que les pluies ne tombant pas, les cultivateurs locaux n’en produisent pratiquement pas’’, fait-elle savoir.
Partout, sur toutes les lèvres, chez les grossistes comme les détaillants voire les clients, généralement des mères de famille qui vont faire le marché, le manque de pluies est la cause des fluctuations des prix des produits vivriers qui sont à la hausse sur le marché.
Pour toutes les personnes interrogées, sans les pluies, le vivrier ne sort pas des champs de la région de Gagnoa, d’où leur rareté sur les étals dans les différents marchés de cette contrée du pays.
Recours à Abidjan
‘’On ne trouve plus les produits vivriers chez nos grossistes de la région du fait du manque de pluies. On s’approvisionne depuis lors à Abidjan’’, explique Chrystelle Konan Amoin, une jeune vendeuse de vivriers au marché de Ouragahio.
Mlle Konan justifie ce "mouvement inverse" - ces produits quittant, en période normale, Ouragayo pour approvisionner le marché d’Abidjan-, par le fait que la capitale économique du pays étant une grande ville, le plus grand carrefour du pays, la production vivrière des pays limitrophes y est acheminée, ce qui permet d’en trouver en quantité suffisante là-bas.
Selon elle, malgré le changement des tas et des prix du piment, de la tomate, de l’aubergine et du gombo proposés aux clientes, elles achètent pour aller faire à manger et nourrir leurs familles.
La graine de palme, l’exception
Dans cette situation difficile, seules les graines de palme servant à cuisiner la sauce graine sont trouvées en abondance sur le marché de Ouragahio, où un tas de huit piments froissés est vendu à 50 FCFA, les piments un peu plus gros étant proposés pour quatre unités par tas à 50 FCFA.
Aussi, un tas de trois petites aubergines y est vendu à 25 FCFA, le tas de quatre de la taille moyenne à 50 FCFA, tandis que celles jugées plus grosses sont vendues à 100 FCFA le tas de cinq.
Autres spéculations vivrières, la tomate fraîche de brousse défraîchie est disposée selon le format à 25 FCFA le tas de cinq petites, à 50 FCFA le tas de quatre moyennes, et à 100 FCFA le tas de cinq pour celles qui sont jugées plus grosses.
Concernant le gombo, toujours au marché de Ouagahio, le tas de six petits gombos rabougris qui en général intéressent très peu les clients, est vendu à 25 FCFA. Devant les tas dérisoires de gombos vendus si chers, se plaint, amère, Clarisse Seydou-Logoué, une cliente de la jeune vendeuse Chrystelle Konan Amoin.
‘’Si les pluies tombent demain que vous nous revendez ces gombos à ces prix là, ça va nous énerver", met en garde Mme Seydou-Logoué, tout en reconnaissant que "le manque de pluies donne un peu raison aux vendeuses des produits vivriers", en ce moment.
"Vivement que les premières pluies tombent pour permettre aux producteurs du vivrier de labourer, et aux grossistes des localités de Mama, Téhiri, Bayota et Koffikro, lieux où les vendeuses locales s’approvisionnent de se remettre à nous approvisionner", souhaite la jeune commerçante Konan Amoin.
(AIP)
ja/tm
De nombreux pieds de tomates, d’aubergines, de gombos, de piments pour ne citer que ces produits vivriers, sont morts dans les champs, maraîchers et jardins à cause de ce phénomène qui constitue une manifestation du changement climatique.
Des étals quasi-vides
L’un des corollaires les plus parlants de ce phénomène, c’est la rareté de ces produits sur les étals des commerçants de vivrier sur les marchés de Gagnoa, la capitale départementale, et ceux des villes satellitaires comme Bayota, Ouragahio et Guibéroua, a constaté l’AIP dimanche.
Les prix des produits vivriers ont fortement grimpé ces derniers temps, devenant exorbitants pour la bourse des ménages locaux, rendant le panier de la ménagère encore plus maigre.
Selon Flore Djédjé, une ménagère rencontrée au grand marché de Gagnoa, alors que dans un passé récent, elle achetait le tas de piments à 50 FCFA, elle doit aujourd’hui débourser la somme de 100 FCFA pour le même produit. "Et non seulement le tas de piments se vend plus cher, mais il est devenu dans le même temps beaucoup plus petit", remarque-t-elle.
Mme Djédjé relève également que chez les mêmes vendeuses de produits vivriers du grand marché, le tas d’aubergines n’a certes pas changé de prix, restant à 50 FCFA, mais s’est considérablement amenuisé avec une qualité qui laisse à désirer. Idem pour la quasi-totalité des produits vivriers et les ingrédients nécessaires pour cuisiner la sauce.
‘’Les vendeuses de vivriers disent que les choses sont devenues compliquées pour tout le monde, parce que les pluies ne tombant pas, les cultivateurs locaux n’en produisent pratiquement pas’’, fait-elle savoir.
Partout, sur toutes les lèvres, chez les grossistes comme les détaillants voire les clients, généralement des mères de famille qui vont faire le marché, le manque de pluies est la cause des fluctuations des prix des produits vivriers qui sont à la hausse sur le marché.
Pour toutes les personnes interrogées, sans les pluies, le vivrier ne sort pas des champs de la région de Gagnoa, d’où leur rareté sur les étals dans les différents marchés de cette contrée du pays.
Recours à Abidjan
‘’On ne trouve plus les produits vivriers chez nos grossistes de la région du fait du manque de pluies. On s’approvisionne depuis lors à Abidjan’’, explique Chrystelle Konan Amoin, une jeune vendeuse de vivriers au marché de Ouragahio.
Mlle Konan justifie ce "mouvement inverse" - ces produits quittant, en période normale, Ouragayo pour approvisionner le marché d’Abidjan-, par le fait que la capitale économique du pays étant une grande ville, le plus grand carrefour du pays, la production vivrière des pays limitrophes y est acheminée, ce qui permet d’en trouver en quantité suffisante là-bas.
Selon elle, malgré le changement des tas et des prix du piment, de la tomate, de l’aubergine et du gombo proposés aux clientes, elles achètent pour aller faire à manger et nourrir leurs familles.
La graine de palme, l’exception
Dans cette situation difficile, seules les graines de palme servant à cuisiner la sauce graine sont trouvées en abondance sur le marché de Ouragahio, où un tas de huit piments froissés est vendu à 50 FCFA, les piments un peu plus gros étant proposés pour quatre unités par tas à 50 FCFA.
Aussi, un tas de trois petites aubergines y est vendu à 25 FCFA, le tas de quatre de la taille moyenne à 50 FCFA, tandis que celles jugées plus grosses sont vendues à 100 FCFA le tas de cinq.
Autres spéculations vivrières, la tomate fraîche de brousse défraîchie est disposée selon le format à 25 FCFA le tas de cinq petites, à 50 FCFA le tas de quatre moyennes, et à 100 FCFA le tas de cinq pour celles qui sont jugées plus grosses.
Concernant le gombo, toujours au marché de Ouagahio, le tas de six petits gombos rabougris qui en général intéressent très peu les clients, est vendu à 25 FCFA. Devant les tas dérisoires de gombos vendus si chers, se plaint, amère, Clarisse Seydou-Logoué, une cliente de la jeune vendeuse Chrystelle Konan Amoin.
‘’Si les pluies tombent demain que vous nous revendez ces gombos à ces prix là, ça va nous énerver", met en garde Mme Seydou-Logoué, tout en reconnaissant que "le manque de pluies donne un peu raison aux vendeuses des produits vivriers", en ce moment.
"Vivement que les premières pluies tombent pour permettre aux producteurs du vivrier de labourer, et aux grossistes des localités de Mama, Téhiri, Bayota et Koffikro, lieux où les vendeuses locales s’approvisionnent de se remettre à nous approvisionner", souhaite la jeune commerçante Konan Amoin.
(AIP)
ja/tm