Les femmes balayeuses des 10 communes de la ville d’Abidjan réunies au sein de l’Union des Balayeuses d’Abidjan ont manifesté hier lundi 15 février dans les rues de la commune du Plateau. En effet, ces bonnes dames protestent contre le non paiement de leur salaire depuis près d’un an. Elles brandissaient des pancartes sur lesquelles on pouvait lire l’expression de leur ras-le-bol. Selon Gnéhi Emma, l’une des responsables des manifestantes, cette protestation fait suite aux nombreuses correspondances sans suite adressées à certains ministères et à la présidence de la République. «Nous avons adressé des courriers au ministère de l’Intérieur, à celui de la Femme, à la primature et à la présidence. On ne nous a jamais répondu, » a-t-elle déclaré. Mme Gnéhi poursuit pour dire qu’à travers cette manifestation, les balayeuses en détresse souhaitent interpeler le chef de l’Etat sur le calvaire qu’elles vivent en ce moment. Des sociétés prestataires dans le domaine de l’insalubrité dans les communes d’Abidjan, qui les emploient, ont été mises en cause par ces manifestants, notamment la société Com.net qui selon les informations resterait devoir 6 mois de salaires impayés aux balayeuses du Plateau et 8 mois de salaire à celles de Yopougon. La société SI2E, elle devrait 6 mois de salaires aux balayeuses de Port-Bouët. EIDA serait redevable d’un an de salaire etc. Mme Gnéhi Emma a enfin conclu que les maires sont complices du calvaire vécu par ces femmes balayeuses puisqu’ils consentent que les balayeuses soient payées en dessous du SMIG et ils (les maires) savent que ces salaires de misère ne sont pas reversés ces pauvres mères de famille.
David Gbedia (stg)
David Gbedia (stg)