Cette année, c’est encore au fond de sa cellule de la prison de Scheveningen, aux Pays-Bas, que Laurent Gbagbo célèbre le 24ème anniversaire de son arrestation, le 18 février 1992, pour avoir protesté contre l’agression barbare des étudiants par la soldatesque du régime Pdci-Rda d’Houphouët-Boigny. Pourtant déclaré élu et investi comme tel par le Conseil constitutionnel à l’issue des élections présidentielles de 2010, le père de la démocratie ivoirienne est détenu dans une banlieue de La Haye. Son tort est d’avoir défendu son pays contre une rébellion armée appuyée par la France de Nicolas Sarkozy et l’Organisation des Nations unies.
Le 18 février 1992, Laurent Gbagbo et ses camarades du Front populaire ivoirien, mais également d’autres partis d’opposition ainsi que des militants de la Ligue ivoirienne des droits de l’homme (Lidho), étaient descendus dans la rue pour protester contre le président Houphouët-Boigny qui avait refusé de sanctionner les militaires reconnus coupables par la commission d’enquête qu’il avait, lui-même, mise en place pour faire la lumière sur la descente musclée qu’ils ont faite nuitamment à la cité universitaire de Yopougon. « Ce n’est pas parce que ton couteau t’a blessé que tu vas le jeter », avait notamment répondu le président ivoirien d’alors à la commission d’enquête pour couvrir les militaires et leurs commanditaires.
Alors que le chef de l’opposition ivoirienne et ses camarades marchaient pacifiquement pour réclamer de l’Exécutif l’application effective des recommandations de cette commission d’enquête, ils ont été sauvagement agressés par des éléments des Forces armées nationales de Côte d’Ivoire (Fanci). Ce jour-là, de nombreux marcheurs avaient frôlé la mort. De nombreux Ivoiriens anonymes portent aujourd’hui encore les stigmates de cette agression aveugle des hommes en tenue. Plusieurs véhicules appartenant aux leaders de l’opposition dont celle du secrétaire général du Fpi ont été incendiés. En fin d’après-midi, c’est Alassane Ouattara qui apprendra à la nation que Laurent Gbagbo, son épouse Simone Ehivet, leur fils Michel Gbagbo et plusieurs démocrates ont été arrêtés. «Nous avons vu Gbagbo casser. Il a été arrêté », avait-il lancé aux Ivoiriens. Le Premier ministre de Félix Houphouët-Boigny, l’actuel chef de l’Etat ivoirien, Alassane Ouattara, avait alors déclaré avoir ordonné toutes ces arrestations conformément aux dispositions de la loi anti-casseurs pour justifier son acte.
Après un bref séjour au camp de la gendarmerie nationale d’Agban, Laurent Gbagbo, son épouse, son fils Michel et de nombreux démocrates ont été conduits à la Maca où ils sont restés détenus pendant plusieurs mois pour trouble à l’ordre public.
Comme en 1992, Laurent Gbagbo est de nouveau en prison et les acteurs n’ont pas changé. Toujours dans le même rôle, Alassane Ouattara a usé des moyens de l’Etat pour éloigner son adversaire de la scène politique nationale, cette fois, avec le concours de son ami Nicolas Sarkozy et de l’Organisation des Nations unies (Onu). La communauté internationale l’accuse de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité dans une guerre post-électorale dont on veut lui faire porter le chapeau. Et pourtant c’est bien lui la victime.
Son épouse, Simone Ehivet, quant à elle, est détenue en un lieu tenu jusque-là secret. Et c’est Charles Blé Goudé, son ancien ministre de la Jeunesse qui l’accompagne dans cette autre aventure à la prison de Scheveningen.
Ici, en Côte d’Ivoire comme partout ailleurs à travers le monde, les partisans du président Laurent Gbagbo ont en ce jour du 18 février 2016, une pensée pour leur illustre leader dont ils exigent la libération sans condition.
Robert KRASAULT
ciurbaine@yahoo.fr
Le 18 février 1992, Laurent Gbagbo et ses camarades du Front populaire ivoirien, mais également d’autres partis d’opposition ainsi que des militants de la Ligue ivoirienne des droits de l’homme (Lidho), étaient descendus dans la rue pour protester contre le président Houphouët-Boigny qui avait refusé de sanctionner les militaires reconnus coupables par la commission d’enquête qu’il avait, lui-même, mise en place pour faire la lumière sur la descente musclée qu’ils ont faite nuitamment à la cité universitaire de Yopougon. « Ce n’est pas parce que ton couteau t’a blessé que tu vas le jeter », avait notamment répondu le président ivoirien d’alors à la commission d’enquête pour couvrir les militaires et leurs commanditaires.
Alors que le chef de l’opposition ivoirienne et ses camarades marchaient pacifiquement pour réclamer de l’Exécutif l’application effective des recommandations de cette commission d’enquête, ils ont été sauvagement agressés par des éléments des Forces armées nationales de Côte d’Ivoire (Fanci). Ce jour-là, de nombreux marcheurs avaient frôlé la mort. De nombreux Ivoiriens anonymes portent aujourd’hui encore les stigmates de cette agression aveugle des hommes en tenue. Plusieurs véhicules appartenant aux leaders de l’opposition dont celle du secrétaire général du Fpi ont été incendiés. En fin d’après-midi, c’est Alassane Ouattara qui apprendra à la nation que Laurent Gbagbo, son épouse Simone Ehivet, leur fils Michel Gbagbo et plusieurs démocrates ont été arrêtés. «Nous avons vu Gbagbo casser. Il a été arrêté », avait-il lancé aux Ivoiriens. Le Premier ministre de Félix Houphouët-Boigny, l’actuel chef de l’Etat ivoirien, Alassane Ouattara, avait alors déclaré avoir ordonné toutes ces arrestations conformément aux dispositions de la loi anti-casseurs pour justifier son acte.
Après un bref séjour au camp de la gendarmerie nationale d’Agban, Laurent Gbagbo, son épouse, son fils Michel et de nombreux démocrates ont été conduits à la Maca où ils sont restés détenus pendant plusieurs mois pour trouble à l’ordre public.
Comme en 1992, Laurent Gbagbo est de nouveau en prison et les acteurs n’ont pas changé. Toujours dans le même rôle, Alassane Ouattara a usé des moyens de l’Etat pour éloigner son adversaire de la scène politique nationale, cette fois, avec le concours de son ami Nicolas Sarkozy et de l’Organisation des Nations unies (Onu). La communauté internationale l’accuse de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité dans une guerre post-électorale dont on veut lui faire porter le chapeau. Et pourtant c’est bien lui la victime.
Son épouse, Simone Ehivet, quant à elle, est détenue en un lieu tenu jusque-là secret. Et c’est Charles Blé Goudé, son ancien ministre de la Jeunesse qui l’accompagne dans cette autre aventure à la prison de Scheveningen.
Ici, en Côte d’Ivoire comme partout ailleurs à travers le monde, les partisans du président Laurent Gbagbo ont en ce jour du 18 février 2016, une pensée pour leur illustre leader dont ils exigent la libération sans condition.
Robert KRASAULT
ciurbaine@yahoo.fr