La Fondation Internationale Henri Konan Bédié pour la paix et le développement Humain (FIHKBPDH) a organisé le jeudi 25 février, une table ronde à l’hôtel du district-Plateau. Cette rencontre, qui avait pour thème ‘‘ Quelle justice pour quelle réconciliation nationale’’ a été animée par trois panelistes. A savoir, Maître Hervé Gouaméné, président de l’Association pour la Promotion des Droits Humains (APDH), Me Doumbia Yacouba, président du Mouvement ivoirien des Droits Humains (MIDH) et Dao Mariam Gabala, Femme leader, membre de la société civile.
Maître Gouaméné Hervé, le premier intervenu, a soutenu que la justice n’est pas la panacée de la réconciliation. « La justice classique ne doit pas être le prolongement de la guerre sous d’autres formes. Il faut éviter la justice des vainqueurs. La Côte d’Ivoire ne peut pas avancer sans les cœurs apaisés », a-t-il avancé. Selon lui, il est difficile de coupler la justice classique et la réconciliation. Il a relevé que la Côte d’Ivoire n’a pas d’autre choix que de se réconcilier. A l’en croire, pour que cette réconciliation soit vraie et durable, il faut une justice spéciale.
Me Doumbia Yacouba souhaite l’indépendance de l’appareil judiciaire »
Pour Me Doumbia Yacouba, juriste et président du Mouvement ivoirien des Droits Humains (MIDH), le deuxième intervenant, la Côte d’Ivoire est encore dans des moments de doute par rapport à la réconciliation. « Le rapport de la Commission dialogue, vérité et réconciliation (CDVR) n’a jamais été rendu public. L’on ne sait pourquoi. Le procès de Madame Gbagbo et autres n’a pas donné satisfaction. Des personnes sont encore en prison sans jugement », a-t-il soutenu. Il faut veiller, selon lui, à l’indépendance de l’appareil judiciaire tout en reconsidérant l’article 104 de la Constitution ivoirienne où le Président de la République préside le Conseil supérieur de la magistrature en vertu de l’article 104. Un Conseil dont il nomme trois membres. Aussi, a-t-il souhaité que l’Etat place les victimes au centre de ses préoccupations et que la justice soit objective impartiale et idéale. Et que tous les auteurs de crimes soient poursuivis quelle que soit leur obédience politique.
Dao Gabala estime que toute réconciliation s’appuie sur des valeurs
Pour la troisième paneliste, Dao Mariam Gabala, Femme leader et membre de la société civile, la réconciliation est une valeur religieuse qui dépasse l’entendement de l’être humain. Et que toute réconciliation s’appuie sur des valeurs. « Chaque peuple a une valeur sur laquelle il s’appuie dans le cadre de la réconciliation. Pour qu’elle soit durable, la réconciliation doit se faire avec soi-même, avec les autres et surtout avec l’Etat. Le citoyen doit s’approprier l’amour de sa patrie », a martelé Dao Mariam. A l’en croire, la justice est un attribut de Dieu, un idéal, une institution qui précède le pardon. Cependant, précise-t-elle, la justice ne fait pas automatiquement appel à la réconciliation, elle n’est pas facteur exclusif de la réconciliation mais l’un des principes. « L’Etat doit reconquérir l’intérêt et la confiance de ses concitoyens. La réconciliation est nécessaire pour notre croissance durable. Aucun système judiciaire ne peut solidifier la réconciliation », a-t-elle souligné. Constituée le 23 septembre 2015, la Fondation HKB est une ONG engagée dans la promotion de la paix et inspirée de la politique et de la vie de l’ex-Président ivoirien, Henri Konan Bédié, dont elle porte le nom
HG
Maître Gouaméné Hervé, le premier intervenu, a soutenu que la justice n’est pas la panacée de la réconciliation. « La justice classique ne doit pas être le prolongement de la guerre sous d’autres formes. Il faut éviter la justice des vainqueurs. La Côte d’Ivoire ne peut pas avancer sans les cœurs apaisés », a-t-il avancé. Selon lui, il est difficile de coupler la justice classique et la réconciliation. Il a relevé que la Côte d’Ivoire n’a pas d’autre choix que de se réconcilier. A l’en croire, pour que cette réconciliation soit vraie et durable, il faut une justice spéciale.
Me Doumbia Yacouba souhaite l’indépendance de l’appareil judiciaire »
Pour Me Doumbia Yacouba, juriste et président du Mouvement ivoirien des Droits Humains (MIDH), le deuxième intervenant, la Côte d’Ivoire est encore dans des moments de doute par rapport à la réconciliation. « Le rapport de la Commission dialogue, vérité et réconciliation (CDVR) n’a jamais été rendu public. L’on ne sait pourquoi. Le procès de Madame Gbagbo et autres n’a pas donné satisfaction. Des personnes sont encore en prison sans jugement », a-t-il soutenu. Il faut veiller, selon lui, à l’indépendance de l’appareil judiciaire tout en reconsidérant l’article 104 de la Constitution ivoirienne où le Président de la République préside le Conseil supérieur de la magistrature en vertu de l’article 104. Un Conseil dont il nomme trois membres. Aussi, a-t-il souhaité que l’Etat place les victimes au centre de ses préoccupations et que la justice soit objective impartiale et idéale. Et que tous les auteurs de crimes soient poursuivis quelle que soit leur obédience politique.
Dao Gabala estime que toute réconciliation s’appuie sur des valeurs
Pour la troisième paneliste, Dao Mariam Gabala, Femme leader et membre de la société civile, la réconciliation est une valeur religieuse qui dépasse l’entendement de l’être humain. Et que toute réconciliation s’appuie sur des valeurs. « Chaque peuple a une valeur sur laquelle il s’appuie dans le cadre de la réconciliation. Pour qu’elle soit durable, la réconciliation doit se faire avec soi-même, avec les autres et surtout avec l’Etat. Le citoyen doit s’approprier l’amour de sa patrie », a martelé Dao Mariam. A l’en croire, la justice est un attribut de Dieu, un idéal, une institution qui précède le pardon. Cependant, précise-t-elle, la justice ne fait pas automatiquement appel à la réconciliation, elle n’est pas facteur exclusif de la réconciliation mais l’un des principes. « L’Etat doit reconquérir l’intérêt et la confiance de ses concitoyens. La réconciliation est nécessaire pour notre croissance durable. Aucun système judiciaire ne peut solidifier la réconciliation », a-t-elle souligné. Constituée le 23 septembre 2015, la Fondation HKB est une ONG engagée dans la promotion de la paix et inspirée de la politique et de la vie de l’ex-Président ivoirien, Henri Konan Bédié, dont elle porte le nom
HG