Manque de transparence dans les enquêtes relatives aux fraudes sur les inscriptions; matériels de travaux pratiques (TP) inexistants dans les laboratoires dont ceux de biochimie et d’anatomie ; année blanche 2014-2015 pour les étudiants de deuxième année de médecine faute de matériels de travaux pratiques ; rentrée académique à double vitesse (rentrée 2015-2016 prévue le 8 février dernier à l’Ufr de médecine, ajournée à une date ultérieure), avec à l’horizon le spectre d’une année blanche ; conditions d’admission au master et au doctorat jugées impopulaires par les étudiants ; absence de politique sociale en faveur des étudiants handicapés (documents brailles, sonores, embosseuses pour la traduction des fascicules inexistants en bibliothèque…, absence d’interprètes et d’enseignants pour ces étudiants) ; résidences universitaires (220 logements, Williamsville, Mermoz, Cité rouge… ) prises en otage par le régime Ouattara, échec du système Lmd et des rentrées uniques…C’est le sombre tableau qu’a récemment dressé, le conseil d’administration de l’Association des étudiants de l’université Félix Houphouêt-Boigny de Cocody (Ae-Ufhb), lors d’une conférence de presse, animée par Yao Yves Fabrice, étudiant en 6ème année de médecine, Pca de cette structure. Une association qui regroupe 9 syndicats, 11 associations et 4 délégués d’Ufr, à l’exception de la Fesci, de l’Ageeci et de la Coeeci, des syndicats qui ont pignon sur rue sur les campus. Pour Yao Yves Fabrice, qui a tenu d’emblée à lever toute équivoque sur les rumeurs qui ont cours en ce moment, « Cette association n’a pas été créée par la ministre Bakayoko Ly Ramata. Si nous sommes achetés, nous ne serions pas là, devant vous, pour critiquer le gouvernement. L’association est ouverte à tous les syndicats qui veulent apporter leurs expériences syndicales. Chaque syndicat garde son autonomie. Ce qui change désormais avec l’Ae-Ufhb, c’est que tous les syndicats estudiantins parlent d’une même voix. L’efficacité syndicale recommande que les positions et les voix des syndicats ne soient pas éparpillées. Plus nous parlerons d’une même voix, plus nos actions porteront et nous gagnerons encore plus de lauriers. Il ne s’agit pas de mettre sous l’éteignoir ou d’affaiblir un syndicat estudiantin au profit de ce régime » a-t-il déclaré.
Charles Bédé
Charles Bédé