Abidjan - Les victimes de crimes graves commis lors de la crise postélectorale 2010-2011 en Côte d’Ivoire attendent encore que justice soit faite, cinq ans après la guerre qui a fait 3.000 morts, a dénoncé mardi Human Rights Watch (HRW).
"Les victimes des crimes haineux perpétrés durant la crise postélectorale souffrent en silence depuis cinq longues années", a souligné Param-Preet Singh, juriste de HRW, cité dans un rapport de l’ONG de défense des droits de l’Homme rendu public à Abidjan.
La Côte d’Ivoire "n’a pas encore rendu la justice pour les victimes de crimes graves commis par les deux camps lors de la crise postélectorale qui a ravagé le pays en 2010-2011", a déploré l’ONG. Son rapport de 62 pages s’intitule "La justice rétablit l’équilibre: vers une lutte crédible contre l’impunité pour les crimes graves commis en Côte d’Ivoire".
"Les risques associés à la prestation d’une justice imparfaite sont très réels", s’est alarmé HRW, invitant le gouvernement du président Alassane Ouattara à "renforcer le système judiciaire du pays afin qu’il puisse rendre une justice attendue depuis trop longtemps".
Selon HRW, "la justice ne sera rendue aux victimes que si les criminels sont jugés lors de procès indépendants, impartiaux et équitables".
"Le gouvernement devrait renforcer l’indépendance du pouvoir judiciaire, protéger les juges, les avocats et les témoins impliqués dans des affaires sensibles, et soutenir les réformes juridiques qui respecteraient les droits des accusés à un procès équitable", a insisté l’ONG.
La crise était née du refus de Laurent Gbagbo de reconnaître la victoire d’Alassane Ouattara à la présidentielle de novembre 2010. Les violences avaient fait plus de 3.000 morts en cinq mois et plus de 150 femmes avaient été violées.
Si les deux camps se sont montrés coupables d’exactions, aucun responsable pro-Ouattara n’a à ce jour été inquiété ni par la justice ivoirienne ni par la Cour pénale internationale (CPI), ce qui nourrit les accusations par l’opposition de "justice des vainqueurs" alors que le procès de M. Gbagbo s’est ouvert à La Haye fin janvier.
"Des procès crédibles tenus dans les tribunaux ivoiriens, parallèlement aux enquêtes de la CPI, démontreraient la volonté du gouvernement de travailler avec ce tribunal afin de mettre un terme à l’impunité", a conclu le HRW.
eak/ck/sla
"Les victimes des crimes haineux perpétrés durant la crise postélectorale souffrent en silence depuis cinq longues années", a souligné Param-Preet Singh, juriste de HRW, cité dans un rapport de l’ONG de défense des droits de l’Homme rendu public à Abidjan.
La Côte d’Ivoire "n’a pas encore rendu la justice pour les victimes de crimes graves commis par les deux camps lors de la crise postélectorale qui a ravagé le pays en 2010-2011", a déploré l’ONG. Son rapport de 62 pages s’intitule "La justice rétablit l’équilibre: vers une lutte crédible contre l’impunité pour les crimes graves commis en Côte d’Ivoire".
"Les risques associés à la prestation d’une justice imparfaite sont très réels", s’est alarmé HRW, invitant le gouvernement du président Alassane Ouattara à "renforcer le système judiciaire du pays afin qu’il puisse rendre une justice attendue depuis trop longtemps".
Selon HRW, "la justice ne sera rendue aux victimes que si les criminels sont jugés lors de procès indépendants, impartiaux et équitables".
"Le gouvernement devrait renforcer l’indépendance du pouvoir judiciaire, protéger les juges, les avocats et les témoins impliqués dans des affaires sensibles, et soutenir les réformes juridiques qui respecteraient les droits des accusés à un procès équitable", a insisté l’ONG.
La crise était née du refus de Laurent Gbagbo de reconnaître la victoire d’Alassane Ouattara à la présidentielle de novembre 2010. Les violences avaient fait plus de 3.000 morts en cinq mois et plus de 150 femmes avaient été violées.
Si les deux camps se sont montrés coupables d’exactions, aucun responsable pro-Ouattara n’a à ce jour été inquiété ni par la justice ivoirienne ni par la Cour pénale internationale (CPI), ce qui nourrit les accusations par l’opposition de "justice des vainqueurs" alors que le procès de M. Gbagbo s’est ouvert à La Haye fin janvier.
"Des procès crédibles tenus dans les tribunaux ivoiriens, parallèlement aux enquêtes de la CPI, démontreraient la volonté du gouvernement de travailler avec ce tribunal afin de mettre un terme à l’impunité", a conclu le HRW.
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