« Rien ne justifie les multiples actions de déguerpissement entreprises dans le tout le district d’Abidjan par des individus. Il faut qu’on nous laisse vivre comme tout le monde ». Tel est le cri de cœur de Yapi Agénor, la cinquantaine presqu’entamée, qui dénonce l’attitude de madame Metoua Justice, la fille du feu Metoua Noutoye Ibsen et monsieur N’Diaye, un opérateur économique. Ces deux individus manœuvrent pour déguerpir le quartier de Gesco-Cité-Espoir, situé dans la commune de Yopougon. S’expliquant, Mr N’Diaye affirme avoir acheté de façon régulière, le terrain avec dame Metoua Justice. Quant à son avocat, il ajoute que la justice ayant débouté les plaignant, rien ne l’empêchait désormais de déguerpir la cité. A la question de savoir feu Metoua à qui l’on attribue le patrimoine litigieux l’avait régulièrement acquis, Mr N’Diaye a jugé nécessaire de menacer, précisant qu’il a confié le sort du journaliste en question aux éléments des renseignements généraux ivoiriens. Ce qui, de toute évidence, suscite des interrogations quant à la fiabilité de la version des faits livrée par le sieur N’Diaye. Pour sa part, Gondo Kpan Albert, l’un des responsables du quartier explique : « Nous avons acquis les terrains des mains de Mr Metoua Noutoye Ibsen depuis les années 90, précisément entre 1993 et 1994. Chacun a payé avec le sieur Metoua des parcelles de terrains et c’est après la mort du père que la fille s’active pour nous exproprier nos biens. On se demande dès lors, les raisons de cette manœuvre. Pour en savoir davantage, nous avons saisi un avocat et nous attendons que justice soit rendue. » Selon des informations recueillies sur place, l’affaire a été portée à la connaissance des autorités de tutelles afin de mettre fin à ce que Jean Marie, un jeune vivant dans ledit quartier, appelle brigandage de bas quartier. Rappelons que la décision de déguerpissement et de démolition du site a été rendue au détriment des acquéreurs par le tribunal de première instance de Yopougon. Le site concerné a une superficie de 2 ha 81a. Et depuis lors, les populations sont sur le pied de guerre pour défendre leurs biens. LA question qui se pose est de savoir où iront toutes ces personnes qui ont acheté elles aussi les terrains vendus au sieur N’Diaye ?
De Gballou
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