Ils sont de retour ces individus de mauvais acabit. Après l’épisode des tueurs d’enfants, ils se font encore signaler en s’attaquant une fois de plus à nos gosses, nos tout-petits.
Lundi 2 mai 2016. Yopougon-Niangon. Il est presque 16 h. Mme D.K vend ses beignets à proximité du domicile familial où la petite famille vient d’aménager. Le blanchisseur du quartier, se faisant appeler Eric et exerçant dans une baraque à quelques pas de la maisonnée, vient en acheter et en offre également au petit garçon de la dame, M.K 4 ans. Eric s’amuse avec le gamin pas loin de l’étale de la maman. Cette familiarité ne plaît pas à la femme. « Que fais-tu avec l’enfant ? », demande la jeune dame. « Tantie on s’amuse, c’est un petit boss », dit-il parce que le bambin avait sa tablette éducative en main. Elle lâche du lest vu que l’enfant semble se plaire avec son ‘’nouvel ami’’. Elle continue la vente de ses beignets. Son époux arrive quelque temps après et demande des nouvelles de l’enfant. Elle lui répond que le petit garçon est en train de jouer avec le blanchisseur. Il rentre à leur domicile charger son portable qui était complètement à plat. C’est à ce moment là qu’il reçoit ce message : « Si tu veux revoir ton enfant, envoie 180 000 F à ce numéro avant 17h30, n’appelle pas la police sinon on tue l’enfant ». Il sort précipitamment avertir la mère, et là tout le monde se rend compte que le bandit a disparu de la blanchisserie qu’il a laissée ouverte pour ne pas éveiller les soupçons, amenant avec lui le gamin. Le père se souvient alors que le blanchisseur lui avait demandé, la veille le dimanche 1er mai, son numéro de portable dans le cadre de « relations de bon voisinage » ; il le lui a donné sans s’imaginer le pire qui l’attendait. D’autres messages suivront : «je vois tes faits et gestes, n’essaie pas d’avertir la police, sinon je tue l’enfant. Envoie l’argent seulement». Le père obtempère. Mais d’autres membres de la famille portent plainte au commissariat du 17ème arrondissement de Yopougon et à la police criminelle au Plateau.
L’enfant sera ramené à un peu plus de 20 heures après que son papa ait versé la rançon de 180 000 F sur le compte Mobile Money du ravisseur. Les kidnappeurs qui sont finalement au nombre de deux, selon des témoins, vont confier l’enfant à une vielle dame à la gare de ‘’wôrô-wôrô’’, taxis communaux, la suppliant de le remettre à son père à l’autre bout de la rue. A sa descente du véhicule, l’enfant accourt vers son papa pendant que la police met le grappin sur tous les occupants de la voiture qui sont conduits au 17ème arrondissement pour «nécessité d’enquêtes».
Aujourd’hui, mardi 3 mai 2016, un membre de famille est arrivé à la police criminelle, au Plateau, pour la déposition. L’officier au comptoir semble bouleversé. Il vient à peine d’enregistrer la plainte de parents qui ont eu leur petit garçon, en classe de 5ème, enlevé ce mardi matin, sur le chemin de l’école dans la commune de Cocody. C’est toujours le même mode opératoire. Les ravisseurs demandent la somme de 250 000 F à verser sur un compte mobile de transfert d’argent pour libérer l’enfant. Ils menacent de tuer l’élève si ses parents refusent de coopérer. Comme dans le premier cas, interdiction est faite à la famille d’informer la police.
Les ravisseurs sont toujours dans la nature. Les enquêtes sont cours pour faire la lumière sur ces affaires.
C’est le lieu d’attirer l’attention des parents sur la nécessité de veiller sur leurs enfants et interpeller les autorités sur ce nouveau mode de criminalité qui risque de prendre de l’ampleur si l’on y prend garde.
Danielle Tagro
Lundi 2 mai 2016. Yopougon-Niangon. Il est presque 16 h. Mme D.K vend ses beignets à proximité du domicile familial où la petite famille vient d’aménager. Le blanchisseur du quartier, se faisant appeler Eric et exerçant dans une baraque à quelques pas de la maisonnée, vient en acheter et en offre également au petit garçon de la dame, M.K 4 ans. Eric s’amuse avec le gamin pas loin de l’étale de la maman. Cette familiarité ne plaît pas à la femme. « Que fais-tu avec l’enfant ? », demande la jeune dame. « Tantie on s’amuse, c’est un petit boss », dit-il parce que le bambin avait sa tablette éducative en main. Elle lâche du lest vu que l’enfant semble se plaire avec son ‘’nouvel ami’’. Elle continue la vente de ses beignets. Son époux arrive quelque temps après et demande des nouvelles de l’enfant. Elle lui répond que le petit garçon est en train de jouer avec le blanchisseur. Il rentre à leur domicile charger son portable qui était complètement à plat. C’est à ce moment là qu’il reçoit ce message : « Si tu veux revoir ton enfant, envoie 180 000 F à ce numéro avant 17h30, n’appelle pas la police sinon on tue l’enfant ». Il sort précipitamment avertir la mère, et là tout le monde se rend compte que le bandit a disparu de la blanchisserie qu’il a laissée ouverte pour ne pas éveiller les soupçons, amenant avec lui le gamin. Le père se souvient alors que le blanchisseur lui avait demandé, la veille le dimanche 1er mai, son numéro de portable dans le cadre de « relations de bon voisinage » ; il le lui a donné sans s’imaginer le pire qui l’attendait. D’autres messages suivront : «je vois tes faits et gestes, n’essaie pas d’avertir la police, sinon je tue l’enfant. Envoie l’argent seulement». Le père obtempère. Mais d’autres membres de la famille portent plainte au commissariat du 17ème arrondissement de Yopougon et à la police criminelle au Plateau.
L’enfant sera ramené à un peu plus de 20 heures après que son papa ait versé la rançon de 180 000 F sur le compte Mobile Money du ravisseur. Les kidnappeurs qui sont finalement au nombre de deux, selon des témoins, vont confier l’enfant à une vielle dame à la gare de ‘’wôrô-wôrô’’, taxis communaux, la suppliant de le remettre à son père à l’autre bout de la rue. A sa descente du véhicule, l’enfant accourt vers son papa pendant que la police met le grappin sur tous les occupants de la voiture qui sont conduits au 17ème arrondissement pour «nécessité d’enquêtes».
Aujourd’hui, mardi 3 mai 2016, un membre de famille est arrivé à la police criminelle, au Plateau, pour la déposition. L’officier au comptoir semble bouleversé. Il vient à peine d’enregistrer la plainte de parents qui ont eu leur petit garçon, en classe de 5ème, enlevé ce mardi matin, sur le chemin de l’école dans la commune de Cocody. C’est toujours le même mode opératoire. Les ravisseurs demandent la somme de 250 000 F à verser sur un compte mobile de transfert d’argent pour libérer l’enfant. Ils menacent de tuer l’élève si ses parents refusent de coopérer. Comme dans le premier cas, interdiction est faite à la famille d’informer la police.
Les ravisseurs sont toujours dans la nature. Les enquêtes sont cours pour faire la lumière sur ces affaires.
C’est le lieu d’attirer l’attention des parents sur la nécessité de veiller sur leurs enfants et interpeller les autorités sur ce nouveau mode de criminalité qui risque de prendre de l’ampleur si l’on y prend garde.
Danielle Tagro