Adjenian Brou, un jeune de Broukro, dans la commune de Bongouanou, a été tué par la police, mardi dernier, à l’occasion d’affrontements entre des jeunes et la chefferie du village. Un autre, blessé au bras, a été hospitalisé au Chr de Bongouanou. Hier, des informations alarmantes rapportées par des ressortissants du village faisaient état de nouveaux cas de décès. La résidence de Nanan Assamoi, chef du village, a été incendiée, tout comme son campement. Son porte-canne contre qui les jeunes étaient très remontés, a connu le même sort.
A l’origine de cette situation, des différends entre la jeunesse et la chefferie, notamment la gestion du foncier. Selon des témoignages, la façon de faire de Nanan Assamoi dans les problèmes de terre n’est pas du goût de certaines personnes. Qui y voient un abus de pouvoir de l’autorité.
Lundi dernier, les jeunes mécontents ont rencontré les cadres du village pour exposer leurs préoccupations et exiger que certaines affaires relatives à des litiges fonciers soient tranchées. N’ayant pas eu gain de cause, ils sont revenus à la charge, le lendemain mardi, exigeant de voir le chef. Une fois de plus, leur requête n’a pas été satisfaite par l’autorité coutumière. C’est dans cette atmosphère que Nanan Assamoi a décidé de se rendre à Bongouanou. Les jeunes, en colère, s’opposent à son déplacement. Alors, selon les témoins, Nanan Assamoi saisit le préfet. S’en suit une descente de la police dans le village avec deux 4x4. Un affrontement éclate entre les éléments de la police et les jeunes très remontés. «Les policiers lançaient des gaz lacrymogènes pendant que les jeunes jetaient des pierres», rapporte un témoin. C’est dans ces échanges que le jeune Adjénian Brou recevra une balle en pleine poitrine. Il rendra l’âme quelque temps plus tard.
Depuis hier, un calme précaire règne sur le village. Beaucoup de ceux qui ont quitté le village à cause de ces heurts sont revenus.
Christian TIONY
(Stagiaire)
A l’origine de cette situation, des différends entre la jeunesse et la chefferie, notamment la gestion du foncier. Selon des témoignages, la façon de faire de Nanan Assamoi dans les problèmes de terre n’est pas du goût de certaines personnes. Qui y voient un abus de pouvoir de l’autorité.
Lundi dernier, les jeunes mécontents ont rencontré les cadres du village pour exposer leurs préoccupations et exiger que certaines affaires relatives à des litiges fonciers soient tranchées. N’ayant pas eu gain de cause, ils sont revenus à la charge, le lendemain mardi, exigeant de voir le chef. Une fois de plus, leur requête n’a pas été satisfaite par l’autorité coutumière. C’est dans cette atmosphère que Nanan Assamoi a décidé de se rendre à Bongouanou. Les jeunes, en colère, s’opposent à son déplacement. Alors, selon les témoins, Nanan Assamoi saisit le préfet. S’en suit une descente de la police dans le village avec deux 4x4. Un affrontement éclate entre les éléments de la police et les jeunes très remontés. «Les policiers lançaient des gaz lacrymogènes pendant que les jeunes jetaient des pierres», rapporte un témoin. C’est dans ces échanges que le jeune Adjénian Brou recevra une balle en pleine poitrine. Il rendra l’âme quelque temps plus tard.
Depuis hier, un calme précaire règne sur le village. Beaucoup de ceux qui ont quitté le village à cause de ces heurts sont revenus.
Christian TIONY
(Stagiaire)