Abidjan, Le référendum sur la nouvelle Constitution ivoirienne voulue par le président Alassane Ouattara aura lieu en "septembre-octobre" prochains, a-t-il annoncé lors d’une rencontre mardi avec l’opposition au palais présidentiel à Abidjan.
"Faire le référendum constitutionnel en septembre-octobre, et les élections législatives en novembre-décembre. Voilà le chronogramme (calendrier, NDLR) que je voulais vous indiquer", a affirmé le président, qui assure vouloir "développer un consensus" sur ce nouveau texte.
La rédaction d’une nouvelle Constitution était l’une des promesses de campagne d’Alassane Ouattara, réélu pour un second et dernier mandat de cinq ans en octobre 2015, selon les dispositions de l’actuel texte fondamental.
Le président a mis en place début juin un groupe d’experts qui ont un mois pour faire leurs propositions.
"Les modifications que nous comptons apporter vont tenir compte de notre histoire, notre culture et des valeurs que nous voulons promouvoir pour la Côte d’Ivoire nouvelle", avait déclaré le président en novembre lors de son investiture, dans une allusion claire de "l’ivoirité", un concept introduit par son prédécesseur, qui avait divisé le pays. Les violences, au lendemain de la présidentielle de 2010, ont conduit à une décennie de troubles qui s’était conclue par la mort de 3.000 personnes.
L’opposition, les chefs traditionnels, les guides religieux, la société civile, les associations de jeunes et de femmes seront notamment consultés en vue de la rédaction de cette nouvelle Constitution, a souligné le chef de l’Etat, qui se présente comme rassembleur.
De source proche de la présidence, outre la clarification de l’éligibilité, la création d’un poste de vice-président et d’un Sénat, la suppression du poste de Premier ministre ou l’établissement de calendriers électoraux immuables, sont également à l’étude.
Vendredi, le porte-parole du gouvernement ivoirien, Bruno Koné, avait garanti que le président n’avait pas "l’intention de toucher" à la limitation du nombre de mandats présidentiel (renouvelable une fois seulement).
Présent au Palais mardi, l’opposant Pascal Affi N’Guessan, président du Front Populaire Ivoirien (FPI), fondé par l’ancien président Laurent Gbagbo, actuellement jugé par la Cour pénale internationale à La Haye, s’est lui
montré sceptique: "C’est mal parti. (...) Je crains fort que nous allions à l’élaboration d’une Constitution qui ne rassemblerait pas le consensus recherché".
"Une nouvelle constitution signifie une rupture dans l’ordre politique, la fin d’un régime, et la fondation d’un nouveau. Il faut donc que nous nous mettions d’accord sur les problèmes qui se sont posés et sur les propositions pour que cela ne se reproduise plus. Jusqu’à ce jour, nous n’avons pas fait ce diagnostic", a-t-il poursuivi.
"Il y a beaucoup de choses sur lesquels nous ne sommes pas d’accord. Il y a des approfondissements à faire en ce qui concerne les libertés et les droits, sur la nature du régime. Nous ne sommes pas d’accord avec la proposition du chef de l’Etat de mettre en place un exécutif tricéphale", a-t-il commenté.
pgf/spb
"Faire le référendum constitutionnel en septembre-octobre, et les élections législatives en novembre-décembre. Voilà le chronogramme (calendrier, NDLR) que je voulais vous indiquer", a affirmé le président, qui assure vouloir "développer un consensus" sur ce nouveau texte.
La rédaction d’une nouvelle Constitution était l’une des promesses de campagne d’Alassane Ouattara, réélu pour un second et dernier mandat de cinq ans en octobre 2015, selon les dispositions de l’actuel texte fondamental.
Le président a mis en place début juin un groupe d’experts qui ont un mois pour faire leurs propositions.
"Les modifications que nous comptons apporter vont tenir compte de notre histoire, notre culture et des valeurs que nous voulons promouvoir pour la Côte d’Ivoire nouvelle", avait déclaré le président en novembre lors de son investiture, dans une allusion claire de "l’ivoirité", un concept introduit par son prédécesseur, qui avait divisé le pays. Les violences, au lendemain de la présidentielle de 2010, ont conduit à une décennie de troubles qui s’était conclue par la mort de 3.000 personnes.
L’opposition, les chefs traditionnels, les guides religieux, la société civile, les associations de jeunes et de femmes seront notamment consultés en vue de la rédaction de cette nouvelle Constitution, a souligné le chef de l’Etat, qui se présente comme rassembleur.
De source proche de la présidence, outre la clarification de l’éligibilité, la création d’un poste de vice-président et d’un Sénat, la suppression du poste de Premier ministre ou l’établissement de calendriers électoraux immuables, sont également à l’étude.
Vendredi, le porte-parole du gouvernement ivoirien, Bruno Koné, avait garanti que le président n’avait pas "l’intention de toucher" à la limitation du nombre de mandats présidentiel (renouvelable une fois seulement).
Présent au Palais mardi, l’opposant Pascal Affi N’Guessan, président du Front Populaire Ivoirien (FPI), fondé par l’ancien président Laurent Gbagbo, actuellement jugé par la Cour pénale internationale à La Haye, s’est lui
montré sceptique: "C’est mal parti. (...) Je crains fort que nous allions à l’élaboration d’une Constitution qui ne rassemblerait pas le consensus recherché".
"Une nouvelle constitution signifie une rupture dans l’ordre politique, la fin d’un régime, et la fondation d’un nouveau. Il faut donc que nous nous mettions d’accord sur les problèmes qui se sont posés et sur les propositions pour que cela ne se reproduise plus. Jusqu’à ce jour, nous n’avons pas fait ce diagnostic", a-t-il poursuivi.
"Il y a beaucoup de choses sur lesquels nous ne sommes pas d’accord. Il y a des approfondissements à faire en ce qui concerne les libertés et les droits, sur la nature du régime. Nous ne sommes pas d’accord avec la proposition du chef de l’Etat de mettre en place un exécutif tricéphale", a-t-il commenté.
pgf/spb
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