La procédure fâche. « C’est mal parti, si nous ne changeons pas de fusil d’épaule, si nous ne révisons pas la démarche, je crains fort que nous allions à l’élaboration d’une Constitution qui ne rassemblerait pas le consensus recherché», a déclaré Pascal Affi N’Guessan, président du Front populaire ivoirien (FPI), figure de proue de l’opposition en Côte d’Ivoire. Il s’est exprimé au terme d’une rencontre entre le chef de l’Etat Alassane Ouattara et les partis et groupements politiques, membres du Cadre permanent de dialogue (CPD), sur le projet d’élaboration d’une nouvelle Constitution, ce mardi 7 juin 2016, au palais présidentiel d’Abidjan-Plateau.
Les partis politiques ont marqué leur désaccord sur la procédure d’élaboration d’une nouvelle Constitution, a fait savoir le président du FPI. « Ils ont marqué en quelque sorte leur désaccord sur la démarche que le chef de l’Etat entend suivre pour que nous puissions arriver à l’adoption d’une nouvelle Constitution », a-t-il dit. Il a toutefois relativisé : «ce n’est qu’un début d’échanges. Mais il faut d’ores et déjà noté qu’un certain nombre d’intervenants ont mentionné, évoqué et insisté, sur la question de la procédure s’agissant sur l’élaboration d’une nouvelle Constitution ». Pour Affi N’Guessan, une nouvelle Constitution signifie une rupture dans l’ordre politique du pays, la fin d’un régime et la fondation d’un nouveau régime. Au regard de ce qui précède, il préconise, pour fonder un nouveau régime, que se tiennent « les états généraux de la République ». « Il faut que nous nous mettions d’accord sur le diagnostic que nous faisons du régime défunt, de la République défunte, sur les problèmes qui se sont posés et, sur les mesures, les décisions et les propositions qu’il faut faire pour que ces difficultés que nous avons rencontrées ne se reproduisent plus. Jusqu’à ce jour nous n’avons pas encore fait ce diagnostic », a-t-il regretté.
Le Rassemblement du peuple de Côte d’Ivoire (RPCI), abonde dans le même sens dans un communiqué transmis à la presse. « Il est louable de réunir les forces vives de la nation à travers une grande commission nationale représentative des partis politiques, des syndicats, des associations de la société civile, en vue de son élaboration consensuelle».
Pour Liberté et démocratie pour la République (LIDER) du Professeur Mamadou Koulibaly, « le changement d’un article ou deux, voire trois articles ne peut faire l’objet d’un passage à une 3ème République ». LIDER a donc proposé, pour sa part, « le passage à un régime parlementaire qui permet au peuple de contrôler tous ceux qui gèrent momentanément le pouvoir d’Etat ».
Ce sont au total 16 partis de l’opposition qui ont participé à cette rencontre.
Notons que le chef de l’Etat Alassane Ouattara a échangé avec les partis et groupements politiques de l’opposition sur le projet de mise en place d’une nouvelle Constitution. Il a décliné sa vision de ce nouveau texte et la procédure qu’il entend suivre.
Danielle Tagro
Les partis politiques ont marqué leur désaccord sur la procédure d’élaboration d’une nouvelle Constitution, a fait savoir le président du FPI. « Ils ont marqué en quelque sorte leur désaccord sur la démarche que le chef de l’Etat entend suivre pour que nous puissions arriver à l’adoption d’une nouvelle Constitution », a-t-il dit. Il a toutefois relativisé : «ce n’est qu’un début d’échanges. Mais il faut d’ores et déjà noté qu’un certain nombre d’intervenants ont mentionné, évoqué et insisté, sur la question de la procédure s’agissant sur l’élaboration d’une nouvelle Constitution ». Pour Affi N’Guessan, une nouvelle Constitution signifie une rupture dans l’ordre politique du pays, la fin d’un régime et la fondation d’un nouveau régime. Au regard de ce qui précède, il préconise, pour fonder un nouveau régime, que se tiennent « les états généraux de la République ». « Il faut que nous nous mettions d’accord sur le diagnostic que nous faisons du régime défunt, de la République défunte, sur les problèmes qui se sont posés et, sur les mesures, les décisions et les propositions qu’il faut faire pour que ces difficultés que nous avons rencontrées ne se reproduisent plus. Jusqu’à ce jour nous n’avons pas encore fait ce diagnostic », a-t-il regretté.
Le Rassemblement du peuple de Côte d’Ivoire (RPCI), abonde dans le même sens dans un communiqué transmis à la presse. « Il est louable de réunir les forces vives de la nation à travers une grande commission nationale représentative des partis politiques, des syndicats, des associations de la société civile, en vue de son élaboration consensuelle».
Pour Liberté et démocratie pour la République (LIDER) du Professeur Mamadou Koulibaly, « le changement d’un article ou deux, voire trois articles ne peut faire l’objet d’un passage à une 3ème République ». LIDER a donc proposé, pour sa part, « le passage à un régime parlementaire qui permet au peuple de contrôler tous ceux qui gèrent momentanément le pouvoir d’Etat ».
Ce sont au total 16 partis de l’opposition qui ont participé à cette rencontre.
Notons que le chef de l’Etat Alassane Ouattara a échangé avec les partis et groupements politiques de l’opposition sur le projet de mise en place d’une nouvelle Constitution. Il a décliné sa vision de ce nouveau texte et la procédure qu’il entend suivre.
Danielle Tagro