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Santé Publié le vendredi 10 juin 2016 | L’intelligent d’Abidjan

Lutte contre le Sida pédiatrique : Dominique Ouattara porte la voix de l’Afrique aux Nations Unies

© L’intelligent d’Abidjan Par David Zamblé
Lutte contre le VIH/SIDA: la Première Dame, Dominique Ouattara participe à la réunion de haut niveau de l`Assemblée Générale des Nations-Unies
Mercredi 08 Juin 2016. New-York
La Première Dame, Dominique Ouattara veut combler le fossé existant entre les pays du Nord et ceux du sud dans le traitement du Vih/Sida. Une noble mission qui a amené l’Ambassadeur spécial de l’OnuSida pour l’Elimination de la Transmission Mère-Enfant du VIH et pour la promotion du traitement pédiatrique à prendre son bâton de pèlerin pour tirer la sonnette d’alarme. Ainsi, après avoir parrainé une soirée organisée par l’OnuSida, l’Unicef, Elma Philanthropies et le Grand-Duché du Luxembourg pour lever des fonds pour la lutte contre le Sida pédiatrique, le lundi dernier dans un complexe hôtelier, Madame Dominique Ouattara s’est exprimée, ce mercredi 8 juin 2016, à l’occasion de la réunion de haut niveau de l’Assemblée Générale des Nations Unies à New-York. L’objectif de cette rencontre est de relever les défis encore existants en vue de mettre fin à l’épidémie du Sida dans le monde.

Invitée à s’exprimer en tant qu’Ambassadeur spécial de l’OnuSida, la Première Dame a saisi l’opportunité de cette tribune, pour partager l’engagement et l’expérience de la Côte d’Ivoire dans la lutte contre le Vih/Sida. Pour ce faire, la Première Dame a repris les propos du Président Alassane Ouattara qui a lancé un appel à accélérer les mesures de lutte pour arriver à prendre en charge tous les malades du SIDA, mais aussi, pour arriver à une autosuffisance des ressources de lutte contre la pandémie. Un témoignage fort de l’engagement de l’Etat ivoirien pour éradiquer la pandémie du Sida. «Nous devons « aller plus vite » sur la question du traitement en Côte d’Ivoire, en faisant en sorte que les autres 50 % qui ne sont pas encore sous traitement, puissent y avoir accès. Pour cela, j’ai décidé d’octroyer des ressources additionnelles. Je souhaiterais que la « pérennisation » des acquis soit une réalité dans notre pays et dans la sous-région, en réduisant considérablement notre dépendance financière vis-à-vis de l’extérieur et, en permettant à l’Afrique de « produire son médicament » », a cité Madame Dominique Ouattara. Les résultats de cet engagement du pays avec le concours et l’appui de partenaires et de la communauté international ne se sont pas fait attendre. En effet, le taux de séroprévalence en Côte d’Ivoire, est passé de 4.7 à 3.7 ces dix dernières années. De plus, les nouvelles infections à VIH ont diminué de plus de 50 %, passant de 52.000 en 2000, à 25.000 en 2014. Concernant l’accès au traitement, selon Madame Dominique Ouattara, plus de 150.000 personnes vivant avec le VIH, sont sous traitement antirétroviraux. « Le pourcentage de femmes enceintes séropositives qui reçoivent des antirétroviraux, a fait un bond significatif, passant de 46 % en 2012, 80 % en 2014. En matière de lutte contre la stigmatisation et la discrimination, la Côte d’Ivoire a adopté une loi spécifique pour la protection des personnes vivant avec le Vih/Sida » a expliqué Madame Dominique Ouattara.

Un appel à la mobilisation contre le Sida

Cependant, malgré les progrès enregistrés, la pandémie continue d’endeuiller de nombreuses familles. Pour la Première Dame, Dominique Ouattara, les femmes, les jeunes et les enfants font partie de la frange de la population, la plus vulnérable au Sida. Selon l’épouse du chef de l’Etat ivoirien, cette situation est intolérable et est susceptible de miner les efforts de lutte contre cette maladie. Aussi, elle a invité la communauté internationale et les acteurs de la lutte à la construction d’un partenariat mondial fort contre ce fléau. « En ce qui me concerne, j’en appelle à la construction d’un partenariat mondial fort, en vue de mettre en œuvre des actions coordonnées et en synergie, pour qu’au cours des prochaines années, nous puissions venir à bout de l’épidémie du Sida », a-t-elle recommandé. Pour elle, une action commune dans la lutte contre le Vih/Sida permettra de faciliter un accès équitable au traitement antirétroviral. Cette étape est, selon Madame Dominique Ouattara, vitale pour combler le fossé pédiatrique de traitement du Vih, et constitue un des piliers de l’objectif de l’OnuSida à savoir : 90 % d’enfants dépistés, 90 % d’enfants sous traitement, 90 % de charge virale supprimée. Pour arriver à cet objectif, la Première Dame préconise la recherche de solutions locales qui va inclure la production d’antirétroviraux de qualité et accessible à tous et la mise en place de méthode innovantes de sensibilisation et de prévention, orientée de façon particulière vers la jeunesse. L’Ambassadeur spécial de l’OnuSida a terminé en invitant l’Assemblée Générale des Nations Unies à prendre en compte les recommandations de la réunion internationale des ministres de la Santé, sur la fin du Sida pédiatrique, qui s’est tenue à Abidjan, le 10 mai dernier. « Il s’agit d’une contribution majeure de l’Afrique, qui manifeste ainsi, son engagement, et la grande priorité qu’elle accorde au traitement pédiatrique du Vih », a-t-elle expliqué.

Source : Cabinet de la Première dame
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