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Santé Publié le vendredi 10 juin 2016 | Présidence

Discours de la Première Dame lors de la réunion organisée par l’Organisation des Premières Dames d’Afrique pour la lutte contre le SIDA

© Présidence
Accès au service de dépistage et de traitement pour les jeunes : La Première Dame, Dominique Ouattara a participé à une rencontre de l`Organisation des Premières Dames d`Afrique pour la lutte contre le VIH/SIDA (OPDAS)
Jeudi 09 Juin 2016. New York
La Première Dame, Dominique Ouattara, lors de la réunion avec l’Organisation des Premières Dames d’Afrique pour la lutte contre le SIDA :

«L’Afrique subsaharienne paie un lourd tribut pour les nouveaux cas d’infection à VIH parmi les adolescents de 15 à 19 ans »

«Nous nous devons de mettre fin à cette injustice, en matière de prévention et d’accès au traitement ARV des jeunes et adolescents »

Madame Dominique OUATTARA, a participé à une rencontre de l’Organisation des Premières Dames d’Afrique pour la Lutte contre le VIH/Sida (OPDAS), en compagnie des Premières Dames du Ghana, du Panama, de la Namibie, d’Haïti, du Burkina Faso, du Congo Brazzaville et du Niger.
La Première Dame de Côte d’Ivoire, également Ambassadeur Spécial de l’ONUSIDA pour l’Elimination de la Transmission Mère-Enfant du VIH et pour la Promotion du Traitement Pédiatrique, a exposé, lors de cette rencontre, sur des pistes de solutions exploitables en vue de la fin du sida chez les enfants et les adolescents.

Madame la Présidente de l’OPDAS, Première Dame du Ghana,
Mesdames les Premières Dames membres de l’OPDAS, chères sœurs,
Madame la Première Dame du Panama,
Monsieur Michel Sidibé, cher frère
Mademoiselle Thandiwe, conférencière d’honneur,
Mesdames et Messieurs les partenaires,
Chers participants,
Distingués invités,
Je me réjouis de prendre la parole devant vous, mes sœurs Premières Dames, mon frère Michel SIDIBE, chers partenaires ; tout en mesurant la gravité du moment, puisqu’il nous faut parler de la question des nouvelles infections chez les jeunes femmes et les adolescents. Un mal qui est susceptible de conditionner leur avenir.

En effet, comme le souligne l’ONUSIDA, en 2014, ce sont 1 000 jeunes femmes et adolescentes qui étaient contaminées par jour dans le monde.
L’Afrique subsaharienne, quant à elle, paie un lourd tribut pour les nouveaux cas d’infection à VIH parmi les adolescents de 15 à 19 ans, avec 71% des contaminations qui surviennent chez les filles, contre 29% du côté des garçons.

En outre, les jeunes filles de 15 à 24 ans courent deux fois plus de risque de vivre avec le VIH que les garçons.


En ce qui concerne l’accès au traitement antirétroviral, seulement 32% des enfants vivant avec le VIH y ont accès, contre 41% chez les adultes.

Nous nous devons de mettre fin à cette injustice, en matière de prévention et d’accès au traitement ARV des jeunes et adolescents, notamment les filles, au risque de compromettre l’avenir de nos nations respectives, puisque les jeunes constituent le fer de lance pour le développement de nos pays.

Chères sœurs,

Je suis convaincue, que nous pouvons réussir à réduire de manière significative, les nouvelles infections tant chez les enfants, que chez les adolescents et les jeunes, en particulier les jeunes filles, pour arriver à une génération sans sida.


Nous pouvons également améliorer l’accès au traitement, à ceux de nos enfants qui en ont besoin.

Ils auront ainsi, la même espérance de vie, et les mêmes chances de réussite que les autres enfants et
jeunes épargnés par ce virus qui fait encore tant de ravages en Afrique.

En effet, mes chères sœurs, pour « En finir avec les vases clos » dans l’offre de services, plus particulièrement pour nos filles, il nous faut nous assurer tout d’abord qu’elles soient en vie et en bonne santé.

Il faut ensuite, leur garantir un accès équitable à l’éducation et à la formation, puis les aider à être autonomes financièrement.

C’est donc une prise en charge holistique des adolescentes et des jeunes,
qu’il nous faut mettre en place pour éviter des comportements à risque et empêcher ainsi, de nouvelles infections à VIH.

Par ailleurs, les futures mères que sont nos adolescentes et nos jeunes filles, doivent avoir accès aux services de santé en général et de santé sexuelle et de la reproduction en particulier, afin d’être capables de prendre des décisions concernant leur sexualité de manière éclairée.

Nous pouvons les y aider, par la promotion des approches intégrées qui les ciblent, qui leur permettront d’avoir ainsi accès aux informations utiles pour leur épanouissement et leur autonomie.


Chers participants,
Nous pourrons réussir ce combat en créant une coalition mondiale (Gouvernement, Partenaires Techniques et Financiers, Société Civile…), et unir et accroitre nos efforts en vue d’obtenir :
• La combinaison des services de prévention et de traitement du VIH dans nos structures de santé ;
• La promotion du dépistage chez les jeunes et les adolescents ;
• La multiplication des services communautaires incluant davantage les jeunes filles et adolescentes ;
• L’implication des élus locaux à travers l’initiative « Villes & VIH » ;
• Et enfin, le plaidoyer pour la mobilisation de plus de ressources financières.


Mesdames et Messieurs,

Pour ma part, avec la Fondation Children Of Africa, que j’ai créée depuis 1998, nous nous battons pour offrir un meilleur avenir aux enfants de Côte d’Ivoire et d’Afrique.

Nous nous sommes également engagés dans la lutte contre la pauvreté, notamment avec le Fonds d’Appui aux Femmes de Côte d’Ivoire que j’ai initié en 2012, pour l’autonomisation de nos filles et de nos sœurs.
Nous œuvrons également pour une prise en charge complète des malades du sida, en équipant et réhabilitant les centres de santé et les maternités, mais aussi à travers la construction d’un Hôpital entièrement dédié à la Mère et à l’Enfant à Bingerville, qui est en cours de finition.

En ma qualité d’Ambassadeur Spécial de l’ONUSIDA pour l’Elimination de la Transmission Mère-Enfant du VIH et pour la Promotion du Traitement Pédiatrique, je continuerai également, à oeuvrer sans relâche partout où ma contribution sera jugée nécessaire.

Chères sœurs Premières Dames,

Pour terminer, je voudrais vous proposer de déclarer l’année 2017, celle de « l’Accélération de la prévention du VIH chez les jeunes filles et adolescentes, par 12 mois d’activisme en faveur de leur Prise en Charge Globale ».

Notre fort engagement collectif, nous permettra de faire bouger les lignes et de parvenir à l’élimination de l’épidémie du sida dans nos pays respectifs.

Je vous remercie pour votre aimable attention.
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