Abidjan - L’ONG Human Rights Watch (HRW) a dénoncé lundi les expulsions forcées, suivies de violences et d’extorsion, des occupants des forêts classées en Côte d’Ivoire entamées en janvier, et appelé le gouvernement ivoirien à mettre un terme à cette "violation du droit international".
La Société ivoirienne de développement des plantations forestières
(Sodefor, publique) "expulse régulièrement des agriculteurs sans avertissement
préalable, incendiant souvent leurs domiciles et leurs biens au cours du
processus" accuse l’ONG dans un rapport rendu public.
"Les agriculteurs sont en outre souvent battus et humiliés pendant les
opérations d’expulsion", selon HRW.
"Trois agriculteurs ont expliqué que des agents de la Sodefor, à leur
arrivée dans leur village en janvier 2016, les avaient forcés, ainsi que plus
d’une dizaine d’autres jeunes hommes, à s’allonger sur le ventre, puis les
avaient frappés sur le dos et les fesses à coups de bâtons, de ceintures et du
plat de machettes", rapporte encore l’ONG.
HRW reconnait que les 231 forêts classées de Côte d’Ivoire ont été
dévastées par la déforestation et plus de la moitié des quatre millions
d’hectares de forêt classée du pays ont été rasés pour être transformés en
terres agricoles.
Le gouvernement a annoncé en septembre, sa décision de restaurer les forêts
classées dans le cadre de ses efforts pour combattre le changement climatique.
"Toutefois, si la conservation des forêts peut jouer un rôle important dans
la lutte contre le changement climatique, les mesures de protection de
l’environnement devraient respecter les droits humains des personnes vivant
dans les forêts classées", souligne l’ONG.
Enfin, HRW a réclamé une enquête et des poursuites contre les auteurs de
ces exactions, notamment les agents de la Sodefor.
"Pour empêcher de futures violations", l’ONG a également recommandé au
gouvernement ivoirien, de "cesser immédiatement les expulsions forcées,
jusqu’à l’adoption d’une législation octroyant aux occupants des forêts
classées une protection contre les expulsions arbitraires".
La Côte d’Ivoire n’a plus que trois millions d’hectares de forêts, contre
16 millions dans les années 1960. La déforestation a été notamment engendrée
par l’essor du cacao, dont le pays est le premier producteur mondial.
ck/jhd
La Société ivoirienne de développement des plantations forestières
(Sodefor, publique) "expulse régulièrement des agriculteurs sans avertissement
préalable, incendiant souvent leurs domiciles et leurs biens au cours du
processus" accuse l’ONG dans un rapport rendu public.
"Les agriculteurs sont en outre souvent battus et humiliés pendant les
opérations d’expulsion", selon HRW.
"Trois agriculteurs ont expliqué que des agents de la Sodefor, à leur
arrivée dans leur village en janvier 2016, les avaient forcés, ainsi que plus
d’une dizaine d’autres jeunes hommes, à s’allonger sur le ventre, puis les
avaient frappés sur le dos et les fesses à coups de bâtons, de ceintures et du
plat de machettes", rapporte encore l’ONG.
HRW reconnait que les 231 forêts classées de Côte d’Ivoire ont été
dévastées par la déforestation et plus de la moitié des quatre millions
d’hectares de forêt classée du pays ont été rasés pour être transformés en
terres agricoles.
Le gouvernement a annoncé en septembre, sa décision de restaurer les forêts
classées dans le cadre de ses efforts pour combattre le changement climatique.
"Toutefois, si la conservation des forêts peut jouer un rôle important dans
la lutte contre le changement climatique, les mesures de protection de
l’environnement devraient respecter les droits humains des personnes vivant
dans les forêts classées", souligne l’ONG.
Enfin, HRW a réclamé une enquête et des poursuites contre les auteurs de
ces exactions, notamment les agents de la Sodefor.
"Pour empêcher de futures violations", l’ONG a également recommandé au
gouvernement ivoirien, de "cesser immédiatement les expulsions forcées,
jusqu’à l’adoption d’une législation octroyant aux occupants des forêts
classées une protection contre les expulsions arbitraires".
La Côte d’Ivoire n’a plus que trois millions d’hectares de forêts, contre
16 millions dans les années 1960. La déforestation a été notamment engendrée
par l’essor du cacao, dont le pays est le premier producteur mondial.
ck/jhd