Le président gambien Yahya Jammeh a dégagé la responsabilité de sa compatriote Fatou Bensouda, procureure de la Cour pénale internationale (CPI) dans le transfèrement de l’ancien chef de l’Etat ivoirien Laurent Gbagbo et accusé Alassane Ouattara d’en être le responsable.
“Ce n’est pas Bensouda qui voulait Gbagbo, c’est Ouattara qui le lui a envoyé en disant qu’il ne pouvait pas le juger sur place’’, a déclaré Yahya Jammeh, dans une interview publiée mardi sur le site internet du magazine panafricain Jeune Afrique.
Laurent Gbagbo, arrêté à l’issue de la crise post-électorale de 2010-2011 en Côte d’Ivoire, a été transféré en novembre 2011 à la CPI où son procès s’est ouvert le 28 janvier 2016.
La CPI et son procureur Fatou Bensouda essuient de virulentes critiques des partisans de M. Gbagbo et de certains leaders africains qui les accusent de ne poursuivre que des Africains.
En mai 2014, dans la foulée de la victoire à la présidentielle kényane de Uhuru Kenyatta et de son colistier William Ruto, poursuivis par la CPI pour crimes contre l'Humanité, les 54 membres de l'Union africaine (UA) avaient presque unanimement fait bloc derrière Nairobi pour dénoncer un acharnement du tribunal de La Haye contre le Kenya et l'Afrique en général.
L'UA avait demandé l'abandon des charges contre les dirigeants kényans fraîchement élus, le Premier ministre éthiopien et président en exercice de l'UA, Haile Mariam Desalegn, évoquant une "chasse raciale".
“Les leaders africains râlent aujourd’hui. Mais pourquoi ont-ils signé [le traité ratifiant la CPI] en sachant qu’ils pouvaient en être victimes ?’’, s’est interrogé Yahya Jammeh.
Certains Etats membres de l’UA avaient, en plus des critiques contre la Cour, menacé de se retirer de la CPI.
“Ils sont fans des institutions internationales et ils signent des conventions, mais sans se demander pourquoi elles ont été rédigées (...) Que ceux qui veulent quitter la CPI s’en aillent, mais, si les pays africains étaient moins faibles et plus unis, nous pourrions peser au sein de la Cour’’, a conclu le président gambien.
Serge Alain KOFFI
“Ce n’est pas Bensouda qui voulait Gbagbo, c’est Ouattara qui le lui a envoyé en disant qu’il ne pouvait pas le juger sur place’’, a déclaré Yahya Jammeh, dans une interview publiée mardi sur le site internet du magazine panafricain Jeune Afrique.
Laurent Gbagbo, arrêté à l’issue de la crise post-électorale de 2010-2011 en Côte d’Ivoire, a été transféré en novembre 2011 à la CPI où son procès s’est ouvert le 28 janvier 2016.
La CPI et son procureur Fatou Bensouda essuient de virulentes critiques des partisans de M. Gbagbo et de certains leaders africains qui les accusent de ne poursuivre que des Africains.
En mai 2014, dans la foulée de la victoire à la présidentielle kényane de Uhuru Kenyatta et de son colistier William Ruto, poursuivis par la CPI pour crimes contre l'Humanité, les 54 membres de l'Union africaine (UA) avaient presque unanimement fait bloc derrière Nairobi pour dénoncer un acharnement du tribunal de La Haye contre le Kenya et l'Afrique en général.
L'UA avait demandé l'abandon des charges contre les dirigeants kényans fraîchement élus, le Premier ministre éthiopien et président en exercice de l'UA, Haile Mariam Desalegn, évoquant une "chasse raciale".
“Les leaders africains râlent aujourd’hui. Mais pourquoi ont-ils signé [le traité ratifiant la CPI] en sachant qu’ils pouvaient en être victimes ?’’, s’est interrogé Yahya Jammeh.
Certains Etats membres de l’UA avaient, en plus des critiques contre la Cour, menacé de se retirer de la CPI.
“Ils sont fans des institutions internationales et ils signent des conventions, mais sans se demander pourquoi elles ont été rédigées (...) Que ceux qui veulent quitter la CPI s’en aillent, mais, si les pays africains étaient moins faibles et plus unis, nous pourrions peser au sein de la Cour’’, a conclu le président gambien.
Serge Alain KOFFI