Hamed Bakayoko, ministre ivoirien de l’Intérieur, qui fait la Une de l’hebdomadaire Jeune Afrique de la semaine écoulée. Cela inspire forcément le camp adverse. L’interview de Guillaume Soro Kigbafori, l’autre «héritier» d’Alassane Ouattara, sur RFI, n’est rien d’autre qu’une réplique à un rival pour la succession à Alassane Ouattara à la tête du Rdr et pour la course au pouvoir en 2020. «En Côte d’Ivoire, tout le monde pense à la présidentielle de 2020. Mais en ce qui me concerne, je privilégierai l’ambition collective à l’ambition individuelle. Je suis un homme de mission et non un homme d’ambition », attaque-t-il d’emblée. Et c’est sans coup férir qu’il déclare qu’«à la différence de certains autres hommes politiques, aujourd’hui, en vogue à Abidjan», il peut affirmer que le chef de l’Etat ne lui a jusque-là pas donné d’éléments ou d’occasions de douter de sa totale et pleine confiance que celui-ci lui voue. Il en veut pour preuve l’implication personne du président de la République dans ses déboires judiciaires en France et au Burkina Faso. Dès lors, Guillaume Soro peut se taper la poitrine et s’écrier face à ses adversaires potentiels: «J’ai des j’ai des ressources pour avancer ».
Pour s’affirmer davantage face à une rivalité qui s’annonce rude à l’approche de 2020, l’appui d’un média assez puissant comme Rfi pour se faire entendre lui était nécessaire. Mais il avait surtout besoin d’un interlocuteur avec qui il ne prendrait aucun risque supplémentaire. Le choix du journaliste Christophe Boisbouvier n’est donc pas fortuit. Il a été l’un des bras séculier de Guillaume Soro Kigbafori au plus fort de la rébellion au début des années 2000. Et c’est également ce qui explique la familiarité flagrante qui transparaît dans tout cet entretien où l’interviewé n’a pas, un seul instant, arrêté d’appeler le journaliste par son nom et où l’intervieweur s’est quelquefois oublié à personnaliser le débat dans des déclarations du genre : « si je comprends bien… ».
R.K.
Pour s’affirmer davantage face à une rivalité qui s’annonce rude à l’approche de 2020, l’appui d’un média assez puissant comme Rfi pour se faire entendre lui était nécessaire. Mais il avait surtout besoin d’un interlocuteur avec qui il ne prendrait aucun risque supplémentaire. Le choix du journaliste Christophe Boisbouvier n’est donc pas fortuit. Il a été l’un des bras séculier de Guillaume Soro Kigbafori au plus fort de la rébellion au début des années 2000. Et c’est également ce qui explique la familiarité flagrante qui transparaît dans tout cet entretien où l’interviewé n’a pas, un seul instant, arrêté d’appeler le journaliste par son nom et où l’intervieweur s’est quelquefois oublié à personnaliser le débat dans des déclarations du genre : « si je comprends bien… ».
R.K.