A la question de ses avocats de savoir comment elle justifie le matraquage médiatique contre elle dans les affaires du charnier de Yopougon, des escadrons de la mort et Guy André Kieffer où elle est accusée d’avoir donné les ordres de tuer, Simone Gbagbo s’est expliquée, hier, devant la Cour d’assises. «J’ai vécu ces accusations comme une injustice. A cause de ce discours biaisé, on n’a jamais retrouvé le corps de Kieffer. Est-ce qu’il est mort ? Si oui, où est son corps ? On n’en sait rien. Quand aux escadrons de la mort, j’en ai entendu parler quand j’étais en Italie. Mais pourquoi je mettrais en place des escadrons de la mort alors que je n’ai pas préparé un coup d’Etat ? Le charnier de Yopougon, je n’ai pas compris que ceux qui l’ont découvert s’adresse directement aux chaines étrangères au lieu de s’adresser à la police ou à la gendarmerie», a-t-elle commenté. Avant de répondre à une préoccupation de Me Rodrigue Dadjé qui voulait savoir si, depuis son arrestation, la justice française l’a interrogé sur l’affaire Kieffer. «Non, jamais aucun juge français ne m’a interrogé. Moi, j’ai été accusée dans cette affaire. Gbagbo n’est plus au pouvoir, moi, je suis en prison, subitement, on n’en parle plus. Ils font le mort sur cette affaire. Pour moi, ils savent que s’ils fouillent, ça va se retourner contre eux, donc ils ont abandonné. Mais, toutes ces accusations, c’était un processus pour noircir Gbagbo et son entourage», a-t-elle tranché dans le vif.
B. Kouadio
B. Kouadio