Reconnaissables par des tenues aux couleurs jaune, gris et parfois bleu, les agents de gardiennage communément appelés "vigiles" à Abidjan font parfois peine à voir, de par le manque de "fraîcheur" de leurs uniformes et le matériel quasi inexistant dont ils disposent pour exercer leur métier.
A l’entrée d’une cité dans la commune de Cocody (Est d’Abidjan), Marcelle Aya note dans un registre les numéros des plaques d’immatriculation des véhicules entrants et sortants. Cette jeune femme d'une trentaine d'année dit avoir choisi ce métier "en attendant de trouver mieux" pour nourrir son fils de quatre ans, déplorant le "manque d’équipement" qui "n'impose pas le respect de (sa) tenue" de travail: "je n’ai qu’une matraque, comment défendre les autres si on est nous-mêmes en danger ?".
"Parfois on ne nous donne rien comme matériel. Ceux qui travaillent la nuit ont quelques fois des matraques" comme les agents en poste devant des "commerces", ou des "armes" pour "certains" de ceux qui ont à charge la surveillance d’établissements financiers, explique Guillaume Ekissi, gardien d’une entreprise privée dans la commune de Marcory (Sud d’Abidjan).
Les problèmes d'ordre pécuniaire ne semblent pas être en reste et sont tout ausi "préoccupants" que l'absence de formaton et de "matériels de défense" pour faire face à des agresseurs "plus équipés que des policiers", comme l'indique Guillaume.
Opérationnel après une formation de "quelques semaines" il y a deux ans, il perçoit un salaire mensuel de 70.000 Fcfa, "pas assez pour gérer des imprévus", notamment couvrir des frais médicaux en cas de maladie puisqu’il n’est pas couvert par une assurance.
Soixante mille francs cfa (salaire minimum interprofessionnel garanti en Côte d'Ivoire, SMIG) comme salaire, c'est un "bon début" pour Idriss Diallo, un Guinéen de 29 ans qui exerce le métier depuis cinq mois.
Comme Marcelle, Idriss n’a reçu aucune formation pour être vigile:"je me suis inscrit avec les pièces d’identité qu’on m’a demandé et après j’ai commencé", affirme-t-il, l’air de ne pas saisir la nécessité d'une formation en bonne et due forme.
Etant donné que les salaires tournent autour du Smig, ces agents adaptent leur train de vie pour assurer les besoins fondamentaux, comme Idriss qui préfère emprunter la voie lagunaire (moins coûteuse) pour rallier son lieu de travail à Marcory (Sud d'Abidjan), lui qui habite le quartier "Abobodoumé" de la commune de Yopougon (ouest d’Abidjan) à hauteur de 800 Fcfa par jour.
En ce qui le concerne, Guillaume dépense deux fois moins pour le transport, soit "400 Fcfa" pour regagner son lieu de travail à Marcory et "au maximum 500 F" pour se nourrir, le "reste" de ses revenus étant réservé au règlement de son loyer d’une part, et à sa famille de l’autre.
"C’est difficile d’économiser quand on est vigile. Mais si on s’organise bien, on peut vivre petit à petit jusqu’au prochain versement" de salaire, ironise-t-il, appelant le gouvernement à "imposer" aux patrons de sociétés de gardiennage le "respect des droits" de leurs employés.
MYA
A l’entrée d’une cité dans la commune de Cocody (Est d’Abidjan), Marcelle Aya note dans un registre les numéros des plaques d’immatriculation des véhicules entrants et sortants. Cette jeune femme d'une trentaine d'année dit avoir choisi ce métier "en attendant de trouver mieux" pour nourrir son fils de quatre ans, déplorant le "manque d’équipement" qui "n'impose pas le respect de (sa) tenue" de travail: "je n’ai qu’une matraque, comment défendre les autres si on est nous-mêmes en danger ?".
"Parfois on ne nous donne rien comme matériel. Ceux qui travaillent la nuit ont quelques fois des matraques" comme les agents en poste devant des "commerces", ou des "armes" pour "certains" de ceux qui ont à charge la surveillance d’établissements financiers, explique Guillaume Ekissi, gardien d’une entreprise privée dans la commune de Marcory (Sud d’Abidjan).
Les problèmes d'ordre pécuniaire ne semblent pas être en reste et sont tout ausi "préoccupants" que l'absence de formaton et de "matériels de défense" pour faire face à des agresseurs "plus équipés que des policiers", comme l'indique Guillaume.
Opérationnel après une formation de "quelques semaines" il y a deux ans, il perçoit un salaire mensuel de 70.000 Fcfa, "pas assez pour gérer des imprévus", notamment couvrir des frais médicaux en cas de maladie puisqu’il n’est pas couvert par une assurance.
Soixante mille francs cfa (salaire minimum interprofessionnel garanti en Côte d'Ivoire, SMIG) comme salaire, c'est un "bon début" pour Idriss Diallo, un Guinéen de 29 ans qui exerce le métier depuis cinq mois.
Comme Marcelle, Idriss n’a reçu aucune formation pour être vigile:"je me suis inscrit avec les pièces d’identité qu’on m’a demandé et après j’ai commencé", affirme-t-il, l’air de ne pas saisir la nécessité d'une formation en bonne et due forme.
Etant donné que les salaires tournent autour du Smig, ces agents adaptent leur train de vie pour assurer les besoins fondamentaux, comme Idriss qui préfère emprunter la voie lagunaire (moins coûteuse) pour rallier son lieu de travail à Marcory (Sud d'Abidjan), lui qui habite le quartier "Abobodoumé" de la commune de Yopougon (ouest d’Abidjan) à hauteur de 800 Fcfa par jour.
En ce qui le concerne, Guillaume dépense deux fois moins pour le transport, soit "400 Fcfa" pour regagner son lieu de travail à Marcory et "au maximum 500 F" pour se nourrir, le "reste" de ses revenus étant réservé au règlement de son loyer d’une part, et à sa famille de l’autre.
"C’est difficile d’économiser quand on est vigile. Mais si on s’organise bien, on peut vivre petit à petit jusqu’au prochain versement" de salaire, ironise-t-il, appelant le gouvernement à "imposer" aux patrons de sociétés de gardiennage le "respect des droits" de leurs employés.
MYA