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Société Publié le lundi 25 juillet 2016 |

Remous sociaux en Côte d’Ivoire: La CNDHCI fait le point

La Commission Nationale des Droits de l’Homme de Côte d’Ivoire (CNDHCI) constate une dégradation progressive du climat social, suite à de récentes manifestations ayant entraîné des violences et de graves violations de Droits de l’Homme.
En effet, le lundi 18 juillet 2016, la Fédération Estudiantine et Scolaire de Côte d’Ivoire (FESCI) a observé une grève sur le campus de l’Université Félix Houphouët-Boigny, pour protester contre les conditions académiques et sociales d’études des étudiants et le départ des forces de sécurité de ce campus chargées d’y maintenir l’ordre.
Cette manifestation a débouché sur des violences et des destructions de biens publics et privés.
Le mardi 19 juillet 2016, des personnes se réclamant clients de la Compagnie Ivoirienne d’Electricité (CIE), ont également manifesté devant les locaux de cette entreprise à Yamoussoukro (Région des Lacs, située à 240 kilomètres au nord d'Abidjan) pour obtenir le remboursement du « trop perçu » par la Compagnie Ivoirienne d’électricité (CIE) ainsi que des explications concernant une deuxième facture d’électricité reçue en l’espace d’un mois.
Le mercredi 21 juillet 2016, à Daloa, les locaux de la CIE ont été saccagés et pillés par de nombreux manifestants pour les mêmes motifs.
A Tiassalé, le même jour, des manifestants ont bloqué l’accès à la ville avec des troncs d’arbre.
A Bouaké, le vendredi 22 juillet 2016, l’agence de la CIE située au quartier Dougouba a été pillée et incendiée par des manifestants. Plusieurs bâtiments administratifs ont été saccagés. Le siège du Conseil général de la ville a été détruit quand la préfecture de police, le commissariat de Dar-es- Salam, des banques et commerces de la place ont été dévastés et pillés. Des sources hospitalières ont confirmé la mort d’un manifestant.
Dans toutes les localités citées, ces manifestations ont débouché également sur des violences et des violations graves de Droits de l’Homme.
En réaction, le Gouvernement, à l’issue du Conseil des Ministres du mercredi 20 juillet 2016, a suspendu les activités des syndicats estudiantins dans les universités et a promis d’interpeller la Compagnie Ivoirienne d’Electricité (CIE) sur les tarifs de l’électricité.
La Commission Nationale des Droits de l’Homme de Côte d’Ivoire rappelle que la liberté de manifestation est garantie à tous. Toutefois, elle doit être exercée dans le strict respect des droits d’autrui et de l’ordre public.
La CNDHCI condamne toutes les violations des Droits de l’Homme consécutives à ces manifestations et exhorte les populations au calme.
La Commission encourage le Gouvernement à faire la lumière sur ces évènements et à favoriser l’expression démocratique en milieu estudiantin.
Elle invite les autorités compétentes à éclairer l’opinion sur ces atteintes aux Droits de l’Homme et à traduire devant les tribunaux leurs auteurs.
La CNDHCI appelle les populations au civisme et au respect des biens publics et privés.
La Commission exhorte enfin le Gouvernement ainsi que les manifestants à recourir au dialogue afin de régler, pacifiquement, leurs divergences, gage d’un respect effectif des Droits de l’Homme.
Fait à Abidjan le 22 juillet 2016
La Présidente



Namizata SANGARE
La présidente

NB: le titre est de la rédaction
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