Gnissi Dominique, président de l’Union nationale pour la démocratie et le développement (Undd) section Côte d’Ivoire n’est pas content de la gestion des affaires du Président burkinabé Roch Marc Kaboré. « Nous pensons que la démocratie a reculé sous le mandat du président Roch Marc Kaboré. La démocratie est en difficulté au Burkina Faso parce que le MPP qui est le parti du président Kaboré dicte sa loi aux autres partis au vu et au su de tous », a dénoncé Gnissi Dominique au cours d’un entretien accordé à L’Intelligent d’Abidjan le mardi 25 juillet 2016 dans ses locaux. Tout en ajoutant : « La majorité des vrais opposants sont en prison, en occurrence Yaméogo Hermann, président de Undd accusé de complicité avec le Général Gilbert Diendéré dans la tentative de coup d’Etat ». Aussi, a-t-il décrié le népotisme qui a pris le pas au pays de l’homme intègre. Selon lui, les marchés publics sont passés de gré à gré en faveur des amis et parents du président Kaboré. Une pratique, à l’en croire, qui a été fortement décrié pendant le temps que l’ex-Président Blaise Compaoré a passé au pouvoir. Par ailleurs, il a demandé au Président burkinabé, dès son arrivée, de demander pardon aux peuples ivoirien et burkinabé car «impliquer Soro Guillaume, président de l’Assemblée nationale dans la tentative de coup d’Etat et le disculper des mois plus tard, met à mal la cohésion existant entre les deux peuples et en danger les ressortissants burkinabé». Au vu, selon lui de cette situation qui n’honore pas son pays, le président de l’Undd Côte d’Ivoire a donc demandé au successeur de Blaise Compaoré de prendre ses responsabilités : « Nous demandons au Président Kaboré de prendre ses responsabilités car nous avons l’impression que ce n’est pas lui qui tient les rênes du pays, mais Salif Diallo. Le peuple burkinabé a élu Kaboré et non Salif Diallo». Cependant, il n’a tenu à remercier le Président pour certaines actions, notamment pour la mise en place du ministère dédié à la diaspora et la promesse du droit de vote en 2020 : « Même si nous pensons que Marc Christian Kaboré ne gère pas bien le Burkina, nous tenons cependant à lui dire merci pour le ministère qu’il a bien voulu nous (diaspora burkinabé) dédier. Mais également le droit de vote qu’il a promis à cette diaspora pour les élections de 2020».
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