Nous ne savons à quel saint nous vouer, ni ou mettre la tête. Tous nos espoirs sont tournés vers le chef de l’Etat, le président de la République, Alassane Ouattara, afin qu’il pense à nous, à nos familles, et surtout pour la rentrée de septembre », « Si rien n’est fin, c’est plusieurs familles qui se retrouveront à la rue ». C’est le cri du cœur des employés de la société Pêche et Froid Côte d’Ivoire, spécialisée dans la transformation du thon, et située en zone portuaire, menacés de licenciement collectif pour motif économique. Si cette mesure de licenciement est effective, c’est 1.500 employés, dont 90% de femmes qui seront jetés à la rue. Le Président-Directeur général, Mohamad Khachab, au cours d’une rencontre avec le personnel, le 04 juillet, évoquant les raisons de ce licenciement collectif, a fait savoir que : « La situation financière de la société s’est considérablement dégradée au cours des derniers exercices sociaux en raison des facteurs liés à l’application incomplète du régime franc conduisant la société à devoir supporter depuis une dizaine d’années, une créance sur l’Etat de Côte d’Ivoire d’un montant d’un milliard sept cent millions (1.700.000.000). La remise en cause par l’administration, de la déduction directe par la société de la moitié de ses dépenses d’électricité… La destruction par un incendie du magazin principal de la conserverie de la société ayant causé un préjudice de 2 milliards ». Selon nos sources, l’employeur aurait vendu une partie de l’entreprise. Avec cet argent, il a acheté d’autres entreprises au Maroc et à Madagascar. L’argument de faillite économique est juste un prétexte. En 2007 l’entreprise a bénéficié d’exonération fiscale sur plusieurs années…
Par JEAN PRISCA
Par JEAN PRISCA
