Le tribunal militaire d’Abidjan a condamné jeudi soir à dix ans de prison ferme deux soldats ivoiriens présentés comme complices des terroristes qui ont attaqué en mars la cité balnéaire de Grand Bassam, les Sergents Zoumana Coulibaly et Brice Touré, les déclarant "coupables" d’"association de malfaiteurs" et "violation de consignes".
Le tribunal les a jugé "coupables" et condamné à "dix ans d’emprisonnement ferme chacun", a dit le président Kouadio Koffi, évoquant une "circonstance aggravante pour les fonctionnaires ayant participé aux crimes ou délits qu’ils étaient chargés de rechercher ou de réprimer".
Le procureur Ange Kessy avait requis "10 ans de détention ferme et 200 mille fcfa d’amende pour chacun" des deux militaires, estimant qu’ils "ont pris part" à une "activité criminelle" qui a "endeuillé la Côte d’Ivoire", par "cupidité" et "irrespect des lois".
Les prévenus ont affirmé qu’ils ont "rien à (se) reprocher" concernant l’attaque de Grand bassam, bien qu’aucun d’entre eux n’ait nié avoir été en contact avec Hassane Barry alias "Sam" ou "Barry Batesti Ange François", le chauffeur d’un des présumés terroristes nommé Mohamed Hamza alias "Jamal", quelques mois avant l’attaque.
Le Sergent Coulibaly a déclaré avoir rencontré "Sam" en 2015 par le biais de son "frère" Pié Coulibaly, professeur à Dabou (sud ivoirien), admettant avoir été sollicité par le conducteur pour lui procurer du "Rivotril", une "sorte de drogue", en pharmacie.
Il a ajouté avoir rompu tout contact avec le jeune homme de 24 ans lorsqu’un médecin l’a informé sur les risques liés à l’utilisation de ce médicament.
Mis en contact avec Sam par l’intermédiaire de Zoumana Coulibaly, le Sergent Brice Touré a pour sa part reconnu avoir directement échangé avec M. Hamza pour la livraison d’un "carton de Rivotril" en échange d’une somme d’argent, se défendant toutefois d’avoir eu l’intention d’en acheter: "je voulais juste récupérer l’argent".
Soulignant avoir livré Sam aux mains des autorités ivoiriennes en collaboration avec la Direction de la surveillance du territoire (DST) le 26 mai, le Sergent Touré a assuré qu’il serait "allé encore plus loin pour démanteler (le) réseau" des terroristes, s’il "en savai(t) plus".
La défense va se pourvoir en cassation, a annoncé Maître Gohi Bi, estimant que ses clients ne devraient pas être condamnés quand M. Barry "bénéficie de la présomption d’innocence (et) n’est même pas inculpé".
"Le juge (…) reproche à mes clients d’avoir discuté avec Sam qui aurait participé à l’attaque de Grand-Bassam" alors qu’il "n’est pas convaincu de ce que Sam ait participé" à cette attaque, a poursuivi l’avocat.
Dix neuf personnes ont été tuées lors d’une attaque terroriste dans la cité balnéaire de Grand Bassam, au sud de la Côte d’Ivoire. Plus de 80 personnes ont été interpellées selon le gouvernement, mais le présumé cerveau, Kunta Dallah, est toujours recherché.
MYA
Le tribunal les a jugé "coupables" et condamné à "dix ans d’emprisonnement ferme chacun", a dit le président Kouadio Koffi, évoquant une "circonstance aggravante pour les fonctionnaires ayant participé aux crimes ou délits qu’ils étaient chargés de rechercher ou de réprimer".
Le procureur Ange Kessy avait requis "10 ans de détention ferme et 200 mille fcfa d’amende pour chacun" des deux militaires, estimant qu’ils "ont pris part" à une "activité criminelle" qui a "endeuillé la Côte d’Ivoire", par "cupidité" et "irrespect des lois".
Les prévenus ont affirmé qu’ils ont "rien à (se) reprocher" concernant l’attaque de Grand bassam, bien qu’aucun d’entre eux n’ait nié avoir été en contact avec Hassane Barry alias "Sam" ou "Barry Batesti Ange François", le chauffeur d’un des présumés terroristes nommé Mohamed Hamza alias "Jamal", quelques mois avant l’attaque.
Le Sergent Coulibaly a déclaré avoir rencontré "Sam" en 2015 par le biais de son "frère" Pié Coulibaly, professeur à Dabou (sud ivoirien), admettant avoir été sollicité par le conducteur pour lui procurer du "Rivotril", une "sorte de drogue", en pharmacie.
Il a ajouté avoir rompu tout contact avec le jeune homme de 24 ans lorsqu’un médecin l’a informé sur les risques liés à l’utilisation de ce médicament.
Mis en contact avec Sam par l’intermédiaire de Zoumana Coulibaly, le Sergent Brice Touré a pour sa part reconnu avoir directement échangé avec M. Hamza pour la livraison d’un "carton de Rivotril" en échange d’une somme d’argent, se défendant toutefois d’avoir eu l’intention d’en acheter: "je voulais juste récupérer l’argent".
Soulignant avoir livré Sam aux mains des autorités ivoiriennes en collaboration avec la Direction de la surveillance du territoire (DST) le 26 mai, le Sergent Touré a assuré qu’il serait "allé encore plus loin pour démanteler (le) réseau" des terroristes, s’il "en savai(t) plus".
La défense va se pourvoir en cassation, a annoncé Maître Gohi Bi, estimant que ses clients ne devraient pas être condamnés quand M. Barry "bénéficie de la présomption d’innocence (et) n’est même pas inculpé".
"Le juge (…) reproche à mes clients d’avoir discuté avec Sam qui aurait participé à l’attaque de Grand-Bassam" alors qu’il "n’est pas convaincu de ce que Sam ait participé" à cette attaque, a poursuivi l’avocat.
Dix neuf personnes ont été tuées lors d’une attaque terroriste dans la cité balnéaire de Grand Bassam, au sud de la Côte d’Ivoire. Plus de 80 personnes ont été interpellées selon le gouvernement, mais le présumé cerveau, Kunta Dallah, est toujours recherché.
MYA