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Avec ses quarante-six instituts Confucius, la Chine mène une large opération de séduction culturelle en Afrique. C’est le fer de lance d’une stratégie de pénétration.
Depuis leur création en 2004, la mission assignée aux instituts Confucius est claire : dispenser des cours de mandarin, soutenir les activités d’enseignement local et contribuer à la diffusion de la culture chinoise. Des établissements culturels à but non lucratif.
Les quarante-six instituts Confucius en Afrique sont devenus très attractifs pour les jeunes étudiants africains. Au Cameroun, la demande est forte, plus de 2000 étudiants sont répartis sur les sept pôles d’enseignement chinois créés à travers le pays.
En plus des opportunités d’emplois que donne la maîtrise du mandarin, ils offrent indifféremment aux postulants des enseignements sur les arts martiaux, la danse du dragon, la culture chinoise millénaire, l’économie et même la politique. Version accomplie du « soft power », la diplomatie en douceur, la Chine a l’ambition d’ouvrir en Afrique une centaine d’établissements d’ici 2020.
Cette approche culturelle semble efficace pour valoriser l’image de la Chine, généralement victime de préjugés, et qui veut s’ouvrir au monde. Un étudiant ivoirien de l’institut Confucius d’Abidjan affirme : « la Chine commence à se faire entendre sur le continent et les succès de l’économie chinoise sont une lumière pour les pays émergents ».
Certains sont critiques au regard de la forte fréquentation des instituts Confucius. Ils voient en chaque centre un Cheval de Troie chinois. Ils les dénoncent comme des outils d’espionnage ou de propagande. Pourtant ces foyers culturels sont pratiquement calqués sur les modèles répandus des Alliances françaises, des instituts Goethe allemands, des British Council anglais ou des centres Cervantès espagnols.
C’est pourquoi Liu Yunsheng, directeur de l’institut Confucius d’Abidjan souligne une initiative salutaire car « la culture doit permettre de créer des ponts et une véritable fraternité entre les peuples ». Les instituts Confucius ont vocation d’y contribuer entre l’Afrique et la Chine.
Par François de Sales Enyegue
Depuis leur création en 2004, la mission assignée aux instituts Confucius est claire : dispenser des cours de mandarin, soutenir les activités d’enseignement local et contribuer à la diffusion de la culture chinoise. Des établissements culturels à but non lucratif.
Les quarante-six instituts Confucius en Afrique sont devenus très attractifs pour les jeunes étudiants africains. Au Cameroun, la demande est forte, plus de 2000 étudiants sont répartis sur les sept pôles d’enseignement chinois créés à travers le pays.
En plus des opportunités d’emplois que donne la maîtrise du mandarin, ils offrent indifféremment aux postulants des enseignements sur les arts martiaux, la danse du dragon, la culture chinoise millénaire, l’économie et même la politique. Version accomplie du « soft power », la diplomatie en douceur, la Chine a l’ambition d’ouvrir en Afrique une centaine d’établissements d’ici 2020.
Cette approche culturelle semble efficace pour valoriser l’image de la Chine, généralement victime de préjugés, et qui veut s’ouvrir au monde. Un étudiant ivoirien de l’institut Confucius d’Abidjan affirme : « la Chine commence à se faire entendre sur le continent et les succès de l’économie chinoise sont une lumière pour les pays émergents ».
Certains sont critiques au regard de la forte fréquentation des instituts Confucius. Ils voient en chaque centre un Cheval de Troie chinois. Ils les dénoncent comme des outils d’espionnage ou de propagande. Pourtant ces foyers culturels sont pratiquement calqués sur les modèles répandus des Alliances françaises, des instituts Goethe allemands, des British Council anglais ou des centres Cervantès espagnols.
C’est pourquoi Liu Yunsheng, directeur de l’institut Confucius d’Abidjan souligne une initiative salutaire car « la culture doit permettre de créer des ponts et une véritable fraternité entre les peuples ». Les instituts Confucius ont vocation d’y contribuer entre l’Afrique et la Chine.
Par François de Sales Enyegue
