Abidjan - Le président de l’assemblée des Etats parties au statut de Rome, Sidiki Kaba, a demandé mercredi aux trois pays africains (Burundi, Afrique du Sud et Gambie) qui ont annoncé leur retrait de la Cour pénale internationale (CPI) de ne pas partir car ils ont été "entendus".
"Je leur lance un message solennel: ne partez pas!", a déclaré Sidiki Kaba à l'ouverture de la 15ème Assemblée des Etats parties au statut de Rome à la Haye. "Je voudrais leur dire qu'ils ont été entendus", a-t-il ajouté.
Selon lui, le "puissant sentiment d'injustice" des Etats africains qui accusent la Cour de persécution envers les Africains "a pris les contours d'une crise qu'il faut vite circonscrire depuis le retrait de trois Etats.
La Gambie a officiellement notifié lundi son retrait de la CPI auprès des Nations unies, après l'Afrique du Sud et le Burundi, en octobre. Ce retrait doit prendre effet un an après la réception de cette notification.
Dénonçant lui-même une "justice à géométrie variable", le président de l'Assemblée a émis le souhait de "réformer la gouvernance mondiale".
"Le droit de veto ne doit pas être un privilège, il doit être une lourde responsabilité, il doit être encadré quand il y a des crimes de masse", a-t-il souligné, parlant de "deux poids, deux mesures". "La CPI elle-même est victime de cette situation", estime-t-il.
M. Kaba souhaite également renforcer les moyens financiers, humains et logistiques pour les enquêtes menées par le bureau de la procureure, travailler à l'universalité de la Cour et mieux la faire connaître via les réseaux sociaux.
"Dans un monde traversé par l'extrêmisme violent et confrontré à une menace aux contours diffus et dangereux, il est plus que nécessaire de définir une justice pour tous pour que nous puissions vivre dans la liberté et la paix", a conclu M. Kaba.
sdaf/cmas
"Je leur lance un message solennel: ne partez pas!", a déclaré Sidiki Kaba à l'ouverture de la 15ème Assemblée des Etats parties au statut de Rome à la Haye. "Je voudrais leur dire qu'ils ont été entendus", a-t-il ajouté.
Selon lui, le "puissant sentiment d'injustice" des Etats africains qui accusent la Cour de persécution envers les Africains "a pris les contours d'une crise qu'il faut vite circonscrire depuis le retrait de trois Etats.
La Gambie a officiellement notifié lundi son retrait de la CPI auprès des Nations unies, après l'Afrique du Sud et le Burundi, en octobre. Ce retrait doit prendre effet un an après la réception de cette notification.
Dénonçant lui-même une "justice à géométrie variable", le président de l'Assemblée a émis le souhait de "réformer la gouvernance mondiale".
"Le droit de veto ne doit pas être un privilège, il doit être une lourde responsabilité, il doit être encadré quand il y a des crimes de masse", a-t-il souligné, parlant de "deux poids, deux mesures". "La CPI elle-même est victime de cette situation", estime-t-il.
M. Kaba souhaite également renforcer les moyens financiers, humains et logistiques pour les enquêtes menées par le bureau de la procureure, travailler à l'universalité de la Cour et mieux la faire connaître via les réseaux sociaux.
"Dans un monde traversé par l'extrêmisme violent et confrontré à une menace aux contours diffus et dangereux, il est plus que nécessaire de définir une justice pour tous pour que nous puissions vivre dans la liberté et la paix", a conclu M. Kaba.
sdaf/cmas