Au sortir d’une rencontre, le 12 novembre 2016, suivie d’un dîner à l’hôtel Moveenpick Neuilly de Paris avec Cissé Bacongo, conseiller spécial du Président ivoirien Alassane Ouattara, chargé des Affaires juridiques et institutionnelles, Michel Baroan a accepté d'accorder un entretien à Afrikipresse. L’ex Dg du Burida (Bureau ivoirien du droit d’auteur) revient avec amertume sur les conditions de son limogeage. En sa qualité de président de l’Union des réfugiés ivoirien en France (Urif), il fait le point de la situation des réfugiés ivoiriens dans l’Hexagone.
Depuis votre destitution de la tête du Burida, on ne vous a plus revu. Comment allez-vous ?
Je vais très bien. Cela fait 5 bonnes années que je suis en France, et je me porte très bien. Je donne des cours de criminologie à l’Université d’Amiens.
Au-delà des cours que vous dispensez, vous avez, semble-t-il, plusieurs autres activités, notamment en votre qualité de président de l’Urif ?
Oui, tout à fait. En ma qualité de président de l’Urif, j’essaie donc d’organiser tous les Ivoiriens réfugiés qui arrivent en France et qui ont des difficultés. Et ceux qui sont également réfugiés dans toute la diaspora. À ce titre , je suis donc en contact avec tous les Ivoiriens qui sont en exil ou qui sont des déplacés de guerre.
Quelle est la situation des Ivoiriens qui sont en exil ici, en France ?
C’est une situation difficile. Je dirais même douloureuse parce que ce n’est pas facile déjà de vivre en exil, où on abandonne toute sa famille ainsi que toutes les personnes qu’on aime. Ce n’est pas du tout facile mais nous nous battons afin de contribuer à leur intégration. Certains sont intégrés et nous nous battons pour qu’ils aient leur statut de réfugié. L’intégration de ces Ivoiriens qui ont fuient les affres de la guerre , est notre priorité.
Directeur général du Burida lors de la crise post-électorale, vous savez que votre gestion à la tête de l’institution a été au centre de débats à Abidjan. Aujourd’hui avec le recul, quel bilan faites-vous de votre gestion, avec Gadji Céli, comme PCA?
Ma gestion a été tout à fait harmonieuse, conformément aux textes du Burida. D’abord, en tant que Directeur général, j’ai été recruté après appel à candidature donc, sur la base de mes compétences pour un mandat de trois ans. Et malheureusement, je n’ai fait qu’une seule année et le ministre Maurice Bandaman (ministre ivoirien de la Culture et de la Francophonie : Ndlr) a mis fin à mon contrat de travail. Et il a pris cette mesure en violation des textes du Burida et du décret portant réforme du Burida. J’ai donc été victime d’un abus de pouvoir. J’ai été victime d’un licenciement abusif, mes bureaux ont été mis sous scellé. J’ai été contraint en exil. J’ai fui pour garder ma vie sauve, je voulais préserver mon intégrité physique.
Au sujet de votre éviction, Maurice Kouakou Bandaman avait annoncé que Gadji Céli et vous aviez été auteurs de mauvaise gestion et de détournement. Raison pour laquelle il aurait pris une telle décision pour vous épargner disait-il, ‘’la prison’’
Le ministre n’a pas à constater. Ce n’est pas un gestionnaire d’entreprise, c’est un commis de l’État . À ce titre, il n’avait aucune compétence pour qualifier notre gestion. Pour qualifier la gestion d’un Directeur général, fut-il du Burida, il aurait fallu qu’un Commissaire aux comptes qui a été choisi par le conseil d’administration du Burida ait, justement audité les comptes de l’entreprise et constater une faute de gestion. Dans le cas espèce, cela n’a jamais été le cas. Par ailleurs dans les journaux, le ministre nous avait blanchi parce qu’après avoir fait son audit opérationnel, il a constaté que les fonds du Burida étaient bien en place et que nous n’avions été auteurs d’aucun détournement. Nous n’avons pris aucun centime. À contrario, c’est le Burida qui nous doit des mois d’arriérés de salaire. Nos salaires sont suspendus depuis notre suspension abusive. Aujourd’hui, nous estimons que nous sommes à l’heure de la réconciliation, l’euphorie est passée. Nous pensons que les nouvelles autorités qui sont là voudront bien prendre la pleine mesure de la situation pour rétablir notre intégrité morale qui a vraiment été bafouée. Tout ce que nous demandons, c’est que justice soit faite.
Quel contenu donnez-vous à vos doléances lorsque vous souhaitez que ‘’justice soit faite’’ ?
Nous exigeons dans un premier temps une réhabilitation morale parce qu’accuser quelqu’un à tort est un délit. Il nous accuse dans des journaux et dans les mêmes journaux, il dit qu’on n’a rien fait du tout. Et pendant ce temps, nous sommes toujours en exil. Aujourd’hui dans le cadre de ce processus de réconciliation nationale, il faut que les actes forts soient pris pour un véritable rétablissement moral. C’est juste ce que nous demandons.
De notre position, vous suivez certainement la gestion actuelle du Burida. Avez-vous un commentaire à faire à ce sujet ?
Franchement, je n’ai aucune envie de juger la gestion de Madame Vieira car, c’est une dame pour qui j’ai beaucoup de respect parce qu’elle a été témoin de mon mariage. C’est également elle qui m’a recruté au Burida, structure où j’ai plus tard gravi tous les échelons. Je n’ai donc pas à juger sa gestion. Ce que je peux cependant vous dire, c’est qu’au regard des textes qui régissent le Burida, pour être Directeur général, il faut être recruté par un appel à candidatures comme cela a été mon cas. Mais je constate que Mme Vieira est là depuis 6 ans. Elle a été nommée par Monsieur le ministre en violation des textes régissant le Burida. C’est tout ce que je peux vous dire à ce sujet. Moi, je le répète encore, j’ai été victime d’un licenciement abusif. Et cela fait 6 ans que mon salaire est suspendu et mes comptes gelés. En plus, je n’ai jamais reçu de papier de notification de ces mesures. Et ça fait 6 ans que je suis en exil.
Que comptez-vous faire pour rentrer dans vos droits, à la lecture de tout ce que vous venez d’évoquer ?
Vous sachez, tout comme moi que la situation que nous avons vécue en Côte d’Ivoire est inédite. Une situation où le politique s’est immiscée dans une affaire du Burida. Une suspension abusive pour un mobile politique. Tout simplement parce que je m’appelais Baroan, donc Bété, comme Monsieur Laurent Gbagbo. Monsieur Laurent Gbagbo n’étant plus au pouvoir, tous les Bété devaient quitter les postes qu’ils occupaient. Ce que j’attends aujourd’hui, c’est ma réhabilitation morale. Et je souhaite vivement que l’audit du Burida qui a été fait lorsque nous avons été suspendus soit publié parce qu’il faut que la vérité soit dite. Parce que c’est trop facile de diffamer quelqu’un et se rétracter après. Je veux que cet audit soit rendu public et qu’on me donne l’occasion de me prononcer là-dessus. Je veux également qu’il y ait confrontation afin qu’on puisse confronter la réalité de ma gestion à cet audit.
Justement, Afrikipresse vous donne la parole pour vous exprimer ?
Je vous en remercie. Ce que je veux vous dire et redire si vous le voulez, c’est que j’ai été recruté suite à un appel à candidatures. Le Burida a été une association qui, au regard d’une réforme structurelle, commanditée par le BNETD est passé du statut d’association, à celui d’une Société civile de type particulier. Malheureusement, il n’y a pas eu de dépôt de bilan de l’association. Donc tout le passif de l’association qui aurait dû être passé en liquidation n’a pas été fait. Alors, le Burida nouveau que j’ai érigé en tant que Directeur général avait donc un gros passif. J’ai donc fait un audit opérationnel qui a été commandité par le cabinet FIDEXCA, situé au Plateau. Et c’est l’expert-comptable Madi Madi de ce cabinet qui s’est chargé de cet audit opérationnel qui faisait état d’un déficit cumulé de plus de 10 ans de gestion avant ma prise de fonction de plus de 5 milliards de Francs Cfa. Le ministre de tutelle d’alors, Montayé Azoumanan connaissait bien la situation parce qu’il avait reçu copie de ces résultats de cet audit opérationnel, avant ma prise de fonction. Bandaman Maurice lorsqu’il est arrivé a également reçu la même copie de cet audit opération. J’ai toutes les copies en ce moment de ce que je vous dis. Ma gestion a été transparente parce que j’ai géré le Burida avec un conseil d’administration qui était composé de trois auteurs, de représentants de trois ministères. Notamment le ministère de la Culture, de l’Économie et des Finances et celui de l’Intérieur. C’est le conseil d’administration qui a adopté un budget sur la base duquel j’ai travaillé Si exécuter un budget qui a été adopté par un conseil d’administration est une faute que j’ai commise, dans ce cas, je suis prêt à assumer. Voilà, des gens disent des choses qu’ils ne savent pas. On ne m’a jamais donné la parole. On a préféré me suspendre de mes fonctions, me chasser de la Côte d’Ivoire et de faire un audit derrière moi.
Il y a eu, récemment, modification des textes régissant le Burida, pour le rendre, selon la tutelle, ‘’plus compétitif’’, qu’en pensez-vous ?
Au Burida on pense que lorsqu’un nouveau ministre arrive, il faut changer les textes. Le problème du Burida ce n’est pas les textes. C’est plutôt un problème de fonds. Aujourd’hui au Burida, tous les organes fonctionnent. Il y a un conseil d’administration, un commissariat aux comptes, certainement, et une direction générale provisoire qui est là, mais qui fonctionne. Ce n’est donc pas un problème de texte mais plutôt un problème d’intérêt particulier.
Nous vous avons vu en plein échanges ici, dans le hall de l’hôtel Moveenpick Neuilly de Paris, avec l’ex-ministre Cissé Bacongo, qui est aujourd'hui conseiller spécial du Président Alassane Ouattara, chargé des Affaires juridiques et institutionnelles. Pouvons-nous affirmer que vos échanges ont porté sur votre retour au pays ?
Vous savez que je ne suis pas politique. Je ne suis d’aucun parti politique. J’ai été victime d’un licenciement abusif, je suis un citoyen ivoirien. Cissé Bacongo est un aîné qui m’a fait l’honneur de m’inviter, de me rendre visite pendant mon exil ici en France. Il m’a invité à dîner. C’est cela la Côte d’Ivoire. Un pays où tous les fils doivent se retrouver. Le pays doit avancer. Il faut donc que tous les fils se retrouvent. En tant que Président de l’Urif, c’est à titre personnel qu’il m’a appelé et je l’ai rencontré. Je vous avoue que cette rencontre m’a fait énormément de bien. Nous avons échangé sur les choses courantes. Il m’a donné des nouvelles d’Abidjan et je lui ai données, également celles d’ici.
Depuis votre destitution de la tête du Burida, on ne vous a plus revu. Comment allez-vous ?
Je vais très bien. Cela fait 5 bonnes années que je suis en France, et je me porte très bien. Je donne des cours de criminologie à l’Université d’Amiens.
Au-delà des cours que vous dispensez, vous avez, semble-t-il, plusieurs autres activités, notamment en votre qualité de président de l’Urif ?
Oui, tout à fait. En ma qualité de président de l’Urif, j’essaie donc d’organiser tous les Ivoiriens réfugiés qui arrivent en France et qui ont des difficultés. Et ceux qui sont également réfugiés dans toute la diaspora. À ce titre , je suis donc en contact avec tous les Ivoiriens qui sont en exil ou qui sont des déplacés de guerre.
Quelle est la situation des Ivoiriens qui sont en exil ici, en France ?
C’est une situation difficile. Je dirais même douloureuse parce que ce n’est pas facile déjà de vivre en exil, où on abandonne toute sa famille ainsi que toutes les personnes qu’on aime. Ce n’est pas du tout facile mais nous nous battons afin de contribuer à leur intégration. Certains sont intégrés et nous nous battons pour qu’ils aient leur statut de réfugié. L’intégration de ces Ivoiriens qui ont fuient les affres de la guerre , est notre priorité.
Directeur général du Burida lors de la crise post-électorale, vous savez que votre gestion à la tête de l’institution a été au centre de débats à Abidjan. Aujourd’hui avec le recul, quel bilan faites-vous de votre gestion, avec Gadji Céli, comme PCA?
Ma gestion a été tout à fait harmonieuse, conformément aux textes du Burida. D’abord, en tant que Directeur général, j’ai été recruté après appel à candidature donc, sur la base de mes compétences pour un mandat de trois ans. Et malheureusement, je n’ai fait qu’une seule année et le ministre Maurice Bandaman (ministre ivoirien de la Culture et de la Francophonie : Ndlr) a mis fin à mon contrat de travail. Et il a pris cette mesure en violation des textes du Burida et du décret portant réforme du Burida. J’ai donc été victime d’un abus de pouvoir. J’ai été victime d’un licenciement abusif, mes bureaux ont été mis sous scellé. J’ai été contraint en exil. J’ai fui pour garder ma vie sauve, je voulais préserver mon intégrité physique.
Au sujet de votre éviction, Maurice Kouakou Bandaman avait annoncé que Gadji Céli et vous aviez été auteurs de mauvaise gestion et de détournement. Raison pour laquelle il aurait pris une telle décision pour vous épargner disait-il, ‘’la prison’’
Le ministre n’a pas à constater. Ce n’est pas un gestionnaire d’entreprise, c’est un commis de l’État . À ce titre, il n’avait aucune compétence pour qualifier notre gestion. Pour qualifier la gestion d’un Directeur général, fut-il du Burida, il aurait fallu qu’un Commissaire aux comptes qui a été choisi par le conseil d’administration du Burida ait, justement audité les comptes de l’entreprise et constater une faute de gestion. Dans le cas espèce, cela n’a jamais été le cas. Par ailleurs dans les journaux, le ministre nous avait blanchi parce qu’après avoir fait son audit opérationnel, il a constaté que les fonds du Burida étaient bien en place et que nous n’avions été auteurs d’aucun détournement. Nous n’avons pris aucun centime. À contrario, c’est le Burida qui nous doit des mois d’arriérés de salaire. Nos salaires sont suspendus depuis notre suspension abusive. Aujourd’hui, nous estimons que nous sommes à l’heure de la réconciliation, l’euphorie est passée. Nous pensons que les nouvelles autorités qui sont là voudront bien prendre la pleine mesure de la situation pour rétablir notre intégrité morale qui a vraiment été bafouée. Tout ce que nous demandons, c’est que justice soit faite.
Quel contenu donnez-vous à vos doléances lorsque vous souhaitez que ‘’justice soit faite’’ ?
Nous exigeons dans un premier temps une réhabilitation morale parce qu’accuser quelqu’un à tort est un délit. Il nous accuse dans des journaux et dans les mêmes journaux, il dit qu’on n’a rien fait du tout. Et pendant ce temps, nous sommes toujours en exil. Aujourd’hui dans le cadre de ce processus de réconciliation nationale, il faut que les actes forts soient pris pour un véritable rétablissement moral. C’est juste ce que nous demandons.
De notre position, vous suivez certainement la gestion actuelle du Burida. Avez-vous un commentaire à faire à ce sujet ?
Franchement, je n’ai aucune envie de juger la gestion de Madame Vieira car, c’est une dame pour qui j’ai beaucoup de respect parce qu’elle a été témoin de mon mariage. C’est également elle qui m’a recruté au Burida, structure où j’ai plus tard gravi tous les échelons. Je n’ai donc pas à juger sa gestion. Ce que je peux cependant vous dire, c’est qu’au regard des textes qui régissent le Burida, pour être Directeur général, il faut être recruté par un appel à candidatures comme cela a été mon cas. Mais je constate que Mme Vieira est là depuis 6 ans. Elle a été nommée par Monsieur le ministre en violation des textes régissant le Burida. C’est tout ce que je peux vous dire à ce sujet. Moi, je le répète encore, j’ai été victime d’un licenciement abusif. Et cela fait 6 ans que mon salaire est suspendu et mes comptes gelés. En plus, je n’ai jamais reçu de papier de notification de ces mesures. Et ça fait 6 ans que je suis en exil.
Que comptez-vous faire pour rentrer dans vos droits, à la lecture de tout ce que vous venez d’évoquer ?
Vous sachez, tout comme moi que la situation que nous avons vécue en Côte d’Ivoire est inédite. Une situation où le politique s’est immiscée dans une affaire du Burida. Une suspension abusive pour un mobile politique. Tout simplement parce que je m’appelais Baroan, donc Bété, comme Monsieur Laurent Gbagbo. Monsieur Laurent Gbagbo n’étant plus au pouvoir, tous les Bété devaient quitter les postes qu’ils occupaient. Ce que j’attends aujourd’hui, c’est ma réhabilitation morale. Et je souhaite vivement que l’audit du Burida qui a été fait lorsque nous avons été suspendus soit publié parce qu’il faut que la vérité soit dite. Parce que c’est trop facile de diffamer quelqu’un et se rétracter après. Je veux que cet audit soit rendu public et qu’on me donne l’occasion de me prononcer là-dessus. Je veux également qu’il y ait confrontation afin qu’on puisse confronter la réalité de ma gestion à cet audit.
Justement, Afrikipresse vous donne la parole pour vous exprimer ?
Je vous en remercie. Ce que je veux vous dire et redire si vous le voulez, c’est que j’ai été recruté suite à un appel à candidatures. Le Burida a été une association qui, au regard d’une réforme structurelle, commanditée par le BNETD est passé du statut d’association, à celui d’une Société civile de type particulier. Malheureusement, il n’y a pas eu de dépôt de bilan de l’association. Donc tout le passif de l’association qui aurait dû être passé en liquidation n’a pas été fait. Alors, le Burida nouveau que j’ai érigé en tant que Directeur général avait donc un gros passif. J’ai donc fait un audit opérationnel qui a été commandité par le cabinet FIDEXCA, situé au Plateau. Et c’est l’expert-comptable Madi Madi de ce cabinet qui s’est chargé de cet audit opérationnel qui faisait état d’un déficit cumulé de plus de 10 ans de gestion avant ma prise de fonction de plus de 5 milliards de Francs Cfa. Le ministre de tutelle d’alors, Montayé Azoumanan connaissait bien la situation parce qu’il avait reçu copie de ces résultats de cet audit opérationnel, avant ma prise de fonction. Bandaman Maurice lorsqu’il est arrivé a également reçu la même copie de cet audit opération. J’ai toutes les copies en ce moment de ce que je vous dis. Ma gestion a été transparente parce que j’ai géré le Burida avec un conseil d’administration qui était composé de trois auteurs, de représentants de trois ministères. Notamment le ministère de la Culture, de l’Économie et des Finances et celui de l’Intérieur. C’est le conseil d’administration qui a adopté un budget sur la base duquel j’ai travaillé Si exécuter un budget qui a été adopté par un conseil d’administration est une faute que j’ai commise, dans ce cas, je suis prêt à assumer. Voilà, des gens disent des choses qu’ils ne savent pas. On ne m’a jamais donné la parole. On a préféré me suspendre de mes fonctions, me chasser de la Côte d’Ivoire et de faire un audit derrière moi.
Il y a eu, récemment, modification des textes régissant le Burida, pour le rendre, selon la tutelle, ‘’plus compétitif’’, qu’en pensez-vous ?
Au Burida on pense que lorsqu’un nouveau ministre arrive, il faut changer les textes. Le problème du Burida ce n’est pas les textes. C’est plutôt un problème de fonds. Aujourd’hui au Burida, tous les organes fonctionnent. Il y a un conseil d’administration, un commissariat aux comptes, certainement, et une direction générale provisoire qui est là, mais qui fonctionne. Ce n’est donc pas un problème de texte mais plutôt un problème d’intérêt particulier.
Nous vous avons vu en plein échanges ici, dans le hall de l’hôtel Moveenpick Neuilly de Paris, avec l’ex-ministre Cissé Bacongo, qui est aujourd'hui conseiller spécial du Président Alassane Ouattara, chargé des Affaires juridiques et institutionnelles. Pouvons-nous affirmer que vos échanges ont porté sur votre retour au pays ?
Vous savez que je ne suis pas politique. Je ne suis d’aucun parti politique. J’ai été victime d’un licenciement abusif, je suis un citoyen ivoirien. Cissé Bacongo est un aîné qui m’a fait l’honneur de m’inviter, de me rendre visite pendant mon exil ici en France. Il m’a invité à dîner. C’est cela la Côte d’Ivoire. Un pays où tous les fils doivent se retrouver. Le pays doit avancer. Il faut donc que tous les fils se retrouvent. En tant que Président de l’Urif, c’est à titre personnel qu’il m’a appelé et je l’ai rencontré. Je vous avoue que cette rencontre m’a fait énormément de bien. Nous avons échangé sur les choses courantes. Il m’a donné des nouvelles d’Abidjan et je lui ai données, également celles d’ici.