La 22è Conférence des Parties à la Convention-Cadre des Nations Unies pour les changements, qui a donné son clap de fin ce vendredi à Marrakech, a marqué de son empreinte indélébile le gotha planétaire du climat en lançant un signal haut et fort vers une nouvelle ère de mise en œuvre et d’actions pour faire face au dérèglement climatique et consacrer un développement durable pour toutes les populations du globe.
Chose promise chose due : la COP22 a été bel et bien une Conférence de l’Action. Une action à la fois pour concrétiser les objectifs de l’Accord historique de Paris, mettre en œuvre des projets concrets de lutte contre le changement climatique et de renforcement de la résilience face aux phénomènes écologiques, la construction d’un partenariat global de l’action et la création d’un réseau de compétences pour les énergies renouvelables.
Il va sans dire que la concrétisation dans les faits de ces objectifs majeurs nécessite un accès équitable au financement à travers les mécanismes en place pour aider et accompagner les pays les plus affectés dans leur entreprise climatique.
La Déclaration de Marrakech a été on ne peut plus clair là-dessus : « Nous appelons à une augmentation des financements, des flux et de Marrakech a constitué leur accès, conjointement avec une amélioration de la capacité et de la technologie, y compris des pays développés vers les pays en développement. Nous, les pays développés Parties, réaffirmons notre objectif de mobiliser 100 milliards de dollars américains », lit-on dans cette Déclaration lancée à une journée de la fin de la COP22.
Selon le Président de la COP22, Salaheddine Mezouar la Proclamation de « une réaffirmation par la communauté internationale de la lutte contre les changements climatiques, en fixant comme priorité l’action, l’implémentation et le lancement du Marrakech Global Partnership », un nouveau cadre qui permet de suivre et de donner les priorités à l’action pour le climat.
Ce partenariat, qui vise à accélérer l'action climatique pour la période 2017-2020, permet de rassembler les acteurs étatiques et non-étatiques engagés dans l’action climat au sein d’une même plateforme, afin de partager les succès, les leçons et les meilleures pratiques.
De son côté, Hakima El Haite, championne marocaine du climat, a relevé que parmi les acquis de la COP22 figurent notamment la construction d’un partenariat global de l’action et la création d’un réseau de compétences pour les énergies renouvelables.
A la question de savoir si les 100 milliards de dollars par an à l’horizon 2020 promis par les pays développés conformément à l’accord de Paris ont été concrétisés, Mme El Haite a assuré que « la question du financement n’est plus problématique ».
Citant un rapport fait par la Grande Bretagne et l’Australie, elle a indiqué que cette somme sera dépassée et que 65 % (soit les deux tiers) des 100 milliards de dollars proviendront des fonds publics.
Et d’ajouter que durant l’événement de haut-niveau de jeudi, plusieurs fonds d’investissements ont fait des annonces sur des financements de projets en Afrique et dans les Etats insulaires.
Justement, l’Afrique la plus touchée par le changement climatique, il était visible que le continent, a, sous l’impulsion du Maroc, réussi à imposer son agenda à travers le lancement de plusieurs grands programmes, y compris sur l’agriculture et la conclusion de nombreux partenariats avec les pays développés. Ces programmes devront permettre aux Africains d’agir très concrètement sur le terrain, sans dépendre du rythme parfois laborieux des négociations.
Pour l’Afrique, la question de l’adaptation reste la première priorité. Les changements climatiques sont réels et se produisent à un rythme plus accéléré qu’initialement estimé, avec des impacts et effets ravageurs sur le continent africain.
À tel point que retarder le temps de l’action pourrait annihiler les progrès économiques enregistrés par bon nombre de pays du continent. Raison pour laquelle le premier Sommet africain de l’Action, tenu en marge de la COP22 à l’initiative du Roi Mohammed VI, a souligné l’urgence de redoubler les efforts afin de respecter l’objectif de l’accord de Paris, celui de contenir la hausse des températures bien en deçà des deux degrés.
Le texte a appelé aussi à une solidarité forte avec les pays les plus vulnérables et affirme l’objectif qui consiste à mobiliser 100 milliards de dollars par an pour les pays les plus affectés par le changement climatique.
Les Chefs d’Etat africains se sont également engagés à promouvoir les politiques et les mesures en matière d’adaptation requises, qui soient aussi des catalyseurs pour une transformation structurelle profonde sur les plans économique et social en Afrique et à consolider leurs engagements respectifs en matière de lutte contre les effets du changement climatique pour donner davantage de cohérence à leurs stratégies et avancer ensemble.
Il s’agit aussi d’accélérer la réalisation des initiatives déjà identifiées ou lancées, en s’appuyant non seulement sur les ressources intrinsèques, mais également en mobilisant les bailleurs de fonds multilatéraux et bilatéraux, ainsi que les acteurs non étatiques, souligne la Déclaration de ce Sommet qui a réuni une cinquantaine de Chefs d’Etat et gouvernement et de chefs de délégation outre le président français, François Hollande et le Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-Moon.
Cette COP22, tenue en terre africaine a représenté, certes, une occasion propice de faire valoir les besoins du continent et de consolider ses acquis tout en concevant dès aujourd’hui les modèles de croissance future.
Si les objectifs avaient été définis par l’Accord de Paris, plus de 110 États l’ont ratifié, il n’en demeure pas moins vrai qu’il reste à le mettre en œuvre, à lui donner un contenu, une feuille de route, un agenda qui va courir de 2016 à 2018. Ce sera la feuille de route de la CMA (réunion des parties à l’Accord de Paris).
C’est nettement cet agenda qui permettra de donner un contenu à l’accord de Paris et atteindre les objectifs en termes de réduction des émissions de gaz à effet de serre et de financement (100 milliards par an à partir de 2020).
HA/APA
Chose promise chose due : la COP22 a été bel et bien une Conférence de l’Action. Une action à la fois pour concrétiser les objectifs de l’Accord historique de Paris, mettre en œuvre des projets concrets de lutte contre le changement climatique et de renforcement de la résilience face aux phénomènes écologiques, la construction d’un partenariat global de l’action et la création d’un réseau de compétences pour les énergies renouvelables.
Il va sans dire que la concrétisation dans les faits de ces objectifs majeurs nécessite un accès équitable au financement à travers les mécanismes en place pour aider et accompagner les pays les plus affectés dans leur entreprise climatique.
La Déclaration de Marrakech a été on ne peut plus clair là-dessus : « Nous appelons à une augmentation des financements, des flux et de Marrakech a constitué leur accès, conjointement avec une amélioration de la capacité et de la technologie, y compris des pays développés vers les pays en développement. Nous, les pays développés Parties, réaffirmons notre objectif de mobiliser 100 milliards de dollars américains », lit-on dans cette Déclaration lancée à une journée de la fin de la COP22.
Selon le Président de la COP22, Salaheddine Mezouar la Proclamation de « une réaffirmation par la communauté internationale de la lutte contre les changements climatiques, en fixant comme priorité l’action, l’implémentation et le lancement du Marrakech Global Partnership », un nouveau cadre qui permet de suivre et de donner les priorités à l’action pour le climat.
Ce partenariat, qui vise à accélérer l'action climatique pour la période 2017-2020, permet de rassembler les acteurs étatiques et non-étatiques engagés dans l’action climat au sein d’une même plateforme, afin de partager les succès, les leçons et les meilleures pratiques.
De son côté, Hakima El Haite, championne marocaine du climat, a relevé que parmi les acquis de la COP22 figurent notamment la construction d’un partenariat global de l’action et la création d’un réseau de compétences pour les énergies renouvelables.
A la question de savoir si les 100 milliards de dollars par an à l’horizon 2020 promis par les pays développés conformément à l’accord de Paris ont été concrétisés, Mme El Haite a assuré que « la question du financement n’est plus problématique ».
Citant un rapport fait par la Grande Bretagne et l’Australie, elle a indiqué que cette somme sera dépassée et que 65 % (soit les deux tiers) des 100 milliards de dollars proviendront des fonds publics.
Et d’ajouter que durant l’événement de haut-niveau de jeudi, plusieurs fonds d’investissements ont fait des annonces sur des financements de projets en Afrique et dans les Etats insulaires.
Justement, l’Afrique la plus touchée par le changement climatique, il était visible que le continent, a, sous l’impulsion du Maroc, réussi à imposer son agenda à travers le lancement de plusieurs grands programmes, y compris sur l’agriculture et la conclusion de nombreux partenariats avec les pays développés. Ces programmes devront permettre aux Africains d’agir très concrètement sur le terrain, sans dépendre du rythme parfois laborieux des négociations.
Pour l’Afrique, la question de l’adaptation reste la première priorité. Les changements climatiques sont réels et se produisent à un rythme plus accéléré qu’initialement estimé, avec des impacts et effets ravageurs sur le continent africain.
À tel point que retarder le temps de l’action pourrait annihiler les progrès économiques enregistrés par bon nombre de pays du continent. Raison pour laquelle le premier Sommet africain de l’Action, tenu en marge de la COP22 à l’initiative du Roi Mohammed VI, a souligné l’urgence de redoubler les efforts afin de respecter l’objectif de l’accord de Paris, celui de contenir la hausse des températures bien en deçà des deux degrés.
Le texte a appelé aussi à une solidarité forte avec les pays les plus vulnérables et affirme l’objectif qui consiste à mobiliser 100 milliards de dollars par an pour les pays les plus affectés par le changement climatique.
Les Chefs d’Etat africains se sont également engagés à promouvoir les politiques et les mesures en matière d’adaptation requises, qui soient aussi des catalyseurs pour une transformation structurelle profonde sur les plans économique et social en Afrique et à consolider leurs engagements respectifs en matière de lutte contre les effets du changement climatique pour donner davantage de cohérence à leurs stratégies et avancer ensemble.
Il s’agit aussi d’accélérer la réalisation des initiatives déjà identifiées ou lancées, en s’appuyant non seulement sur les ressources intrinsèques, mais également en mobilisant les bailleurs de fonds multilatéraux et bilatéraux, ainsi que les acteurs non étatiques, souligne la Déclaration de ce Sommet qui a réuni une cinquantaine de Chefs d’Etat et gouvernement et de chefs de délégation outre le président français, François Hollande et le Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-Moon.
Cette COP22, tenue en terre africaine a représenté, certes, une occasion propice de faire valoir les besoins du continent et de consolider ses acquis tout en concevant dès aujourd’hui les modèles de croissance future.
Si les objectifs avaient été définis par l’Accord de Paris, plus de 110 États l’ont ratifié, il n’en demeure pas moins vrai qu’il reste à le mettre en œuvre, à lui donner un contenu, une feuille de route, un agenda qui va courir de 2016 à 2018. Ce sera la feuille de route de la CMA (réunion des parties à l’Accord de Paris).
C’est nettement cet agenda qui permettra de donner un contenu à l’accord de Paris et atteindre les objectifs en termes de réduction des émissions de gaz à effet de serre et de financement (100 milliards par an à partir de 2020).
HA/APA