Le maréchal des logis-chef, Vincent Gla Bollou, en service à la brigade de gendarmerie d’Ayamé, se souviendra encore longtemps de sa dernière mission à Bianouan, 90 km d’Aboisso. Selon des informations reçues, le gendarme se rend, fin novembre dernier, dans un bistrot, sanglé dans sa tenue, l’arme de service enfouie dans son étui attaché à la ceinture, pour prendre un pot. Il commande une boisson alcoolisée et de la cigarette. La note s’élève à 1300 F. Le gendarme remet la somme de 1500 F. Mais la caissière n’a pas de petites monnaies. Le gendarme part à la recherche de monnaie. Il n’en trouve pas. Il demande au tenancier du bistrot de se débrouiller pour rendre sa monnaie.
Plus tard, la caissière trouve 200 F qu’elle remet, dit-on, maladroitement au gendarme qui n’apprécie pas l’attitude de la caissière, Cynthia Marie Paul Tra Lou, 22 ans, qu’il connait bien d’ailleurs. Le gendarme la saisit par le cou, il le serre. Le propriétaire des lieux s’interpose. L’altercation dégénère en bagarre rangée. Le MDL/Chef Bollou est rudoyé. Son arme est tirée de son étui et emportée par une main invisible. Sa tenue est mise en lambeaux. Informés, ses collègues de service arrivent aussitôt pour le tirer d’affaire. L’arme de dotation est portée disparue.
Le tenancier du bistrot, la caissière et le cuisinier comparaissent, le jeudi 8 décembre, pour coups et blessures volontaires et vol portant sur une arme à feu. Ils affirment n’avoir pas soutiré l’arme du gendarme. A la barre, le jeudi 8 décembre dernier, la présidente du tribunal, Juliette Tahouo Bohui, le réprimande : «Pourquoi vous ne respectez pas les lois ? La gendarmerie est un corps d’élite. Vous ne pouvez pas vous mettre en tenue et aller boire dans un maquis. Cela veut dire que vous n’avez pas de respect pour votre tenue et votre métier. Pour 200 F, voyez, où vous en êtes aujourd’hui. Vous ne pouviez pas renoncer à ces 200 F ? Par votre faute, tout le monde va payer les pots cassés». Le procureur de la République, Guy Stéphane Gnagne Mel, renchérit : «Plus jamais de corps habillés en tenue dans un bistrot. Je ne suis pas d’accord qu’on porte atteinte à l’honorabilité d’un homme en tenue».
Sam K. D
Plus tard, la caissière trouve 200 F qu’elle remet, dit-on, maladroitement au gendarme qui n’apprécie pas l’attitude de la caissière, Cynthia Marie Paul Tra Lou, 22 ans, qu’il connait bien d’ailleurs. Le gendarme la saisit par le cou, il le serre. Le propriétaire des lieux s’interpose. L’altercation dégénère en bagarre rangée. Le MDL/Chef Bollou est rudoyé. Son arme est tirée de son étui et emportée par une main invisible. Sa tenue est mise en lambeaux. Informés, ses collègues de service arrivent aussitôt pour le tirer d’affaire. L’arme de dotation est portée disparue.
Le tenancier du bistrot, la caissière et le cuisinier comparaissent, le jeudi 8 décembre, pour coups et blessures volontaires et vol portant sur une arme à feu. Ils affirment n’avoir pas soutiré l’arme du gendarme. A la barre, le jeudi 8 décembre dernier, la présidente du tribunal, Juliette Tahouo Bohui, le réprimande : «Pourquoi vous ne respectez pas les lois ? La gendarmerie est un corps d’élite. Vous ne pouvez pas vous mettre en tenue et aller boire dans un maquis. Cela veut dire que vous n’avez pas de respect pour votre tenue et votre métier. Pour 200 F, voyez, où vous en êtes aujourd’hui. Vous ne pouviez pas renoncer à ces 200 F ? Par votre faute, tout le monde va payer les pots cassés». Le procureur de la République, Guy Stéphane Gnagne Mel, renchérit : «Plus jamais de corps habillés en tenue dans un bistrot. Je ne suis pas d’accord qu’on porte atteinte à l’honorabilité d’un homme en tenue».
Sam K. D