De nombreuses jeunes filles de la cité du fromager s’adonnent au plus vieux métier du monde. La révélation a été faite par Fofana Adama dit Demsi, âgé de 27ans, gérant d’une célèbre boite de nuit de Gagnoa. C’était lors d’un entretien qu’il nous a accordé, le jeudi 22 novembre dernier. « Je suis un noctambule, je sais dans les moindres détails ce qui se passe une fois la nuit tombée à Gagnoa. La prostitution est un phénomène réel dans notre ville. Moi qui vous parle, j’ai un répertoire de jeunes filles dans ma boite de nuit que je sors quand des hommes souffrant d’une envie de satisfaire leur libido me sollicitent», a-t-il déclaré. Sans avoir oublié de faire une précision qui, selon lui, est de taille. « Je suis chargé de mettre les hommes assoiffés de sexe en relation avec les filles. Mon rôle n’est que celui d’intermédiaire. Le tarif du rapport dépend d’eux », précise-t-il en proxénète avisé.
A l’en croire, ces professionnelles du sexe s’adonnent à ce métier pour faire face aux dures réalités de la vie et s’occuper de leurs familles respectives. « Je ne condamne pas ceux qui tirent à boulée rouge sur les filles qui se prostituent à Gagnoa sans pour autant dire que je les encourage à le faire. Mais dans notre ville, il n’y a pas d’emplois générateurs de revenues. Ces filles proposent leur sexe aux hommes pour survivre et sortir leurs familles de la précarité. Je peux citer l’exemple d’une jeune dame qui était obligée de se prostituer pour scolariser son fils en classe de Terminale. Ce dernier a obtenu son baccalauréat en fin d’année», a-t-il révélé avant de souligner la générosité des prostituées. « Ma femme a reçu d’elles du savon lorsqu’elle a mis au monde l’un de mes enfants. Récemment, une d’entre elles qui a mis un terme à cette pratique m’a invité à son mariage. Cela pour dire qu’elles sont conscientes du regard dépréciatif que la société porte sur leur activité. Mais elles sont obligées de faire cela à cause de la pauvreté», affirme Fofana Adama. La prostitution à Gagnoa n’est pas l’apanage des boites de nuit. Une enquête réalisée par Molière Kouadio, chargé du suivi et évaluation par le centre social de Gagnoa, l’atteste clairement. Selon lui, les prostituées dont l’âge varient entre 18 et 25 ans provenant des villes de Divo, Tiassalé, Soubré et des quartiers de Gagnoa sont également présentent dans les hôtels de luxe. Leurs clients pour les avoir dans leur lit déboursent entre 18 et 20.000 fcfa. Elles sont généralement sollicitées par des travailleurs et fonctionnaires en mission à Gagnoa. Aux boites de nuit et hôtels s’ajoute, la prostitution de trottoir visible au quartier Baoulébougou situé dans les environs du commissariat du 2ème arrondissement où des dames assises devant des maisonnettes interpellent des clients pour leur proposer une partie de plaisir.
Les raisons avancées pour justifier la prostitution à Gagnoa sont peut-être discutables mais elles confirment bien que le chômage fait des dégâts au sein de la jeunesse dans la cité du fromager où nombre d’opérateurs économiques ont fermé leurs entreprises depuis la crise postélectorale. Les jeunes hommes, à défaut de se prostituer comme les jeunes filles, pratiquent la cybercriminalité.
Doumbia Namory
A l’en croire, ces professionnelles du sexe s’adonnent à ce métier pour faire face aux dures réalités de la vie et s’occuper de leurs familles respectives. « Je ne condamne pas ceux qui tirent à boulée rouge sur les filles qui se prostituent à Gagnoa sans pour autant dire que je les encourage à le faire. Mais dans notre ville, il n’y a pas d’emplois générateurs de revenues. Ces filles proposent leur sexe aux hommes pour survivre et sortir leurs familles de la précarité. Je peux citer l’exemple d’une jeune dame qui était obligée de se prostituer pour scolariser son fils en classe de Terminale. Ce dernier a obtenu son baccalauréat en fin d’année», a-t-il révélé avant de souligner la générosité des prostituées. « Ma femme a reçu d’elles du savon lorsqu’elle a mis au monde l’un de mes enfants. Récemment, une d’entre elles qui a mis un terme à cette pratique m’a invité à son mariage. Cela pour dire qu’elles sont conscientes du regard dépréciatif que la société porte sur leur activité. Mais elles sont obligées de faire cela à cause de la pauvreté», affirme Fofana Adama. La prostitution à Gagnoa n’est pas l’apanage des boites de nuit. Une enquête réalisée par Molière Kouadio, chargé du suivi et évaluation par le centre social de Gagnoa, l’atteste clairement. Selon lui, les prostituées dont l’âge varient entre 18 et 25 ans provenant des villes de Divo, Tiassalé, Soubré et des quartiers de Gagnoa sont également présentent dans les hôtels de luxe. Leurs clients pour les avoir dans leur lit déboursent entre 18 et 20.000 fcfa. Elles sont généralement sollicitées par des travailleurs et fonctionnaires en mission à Gagnoa. Aux boites de nuit et hôtels s’ajoute, la prostitution de trottoir visible au quartier Baoulébougou situé dans les environs du commissariat du 2ème arrondissement où des dames assises devant des maisonnettes interpellent des clients pour leur proposer une partie de plaisir.
Les raisons avancées pour justifier la prostitution à Gagnoa sont peut-être discutables mais elles confirment bien que le chômage fait des dégâts au sein de la jeunesse dans la cité du fromager où nombre d’opérateurs économiques ont fermé leurs entreprises depuis la crise postélectorale. Les jeunes hommes, à défaut de se prostituer comme les jeunes filles, pratiquent la cybercriminalité.
Doumbia Namory