Les performances économiques dont se vante le gouvernement d’Alassane Ouattara ne reflète pas la réalité que vivent les Ivoiriens.
Le chef de l’Etat ivoirien, Alassane Ouattara s’est félicité de la bonne santé de l’économie nationale avec un taux de croissance de 9% en moyenne par an, selon lui, au cours de ces cinq dernières années. Alassane Ouattara s’est vanté de la création de 600.000 emplois en 2016. Mais la réalité du quotidien des Ivoiriens contraste avec ces performances économiques annoncées de façon péremptoire. L’on se pose la question de savoir quels sont les bénéficiaires de ce taux de croissance à deux chiffres dont se vante tant le gouvernement ? La majorité des Ivoiriens ploie sous le poids de la pauvreté. Ils sont nombreux les ménages ivoiriens pour qui s’offrir un repas est un véritable parcours du combattant. Et c’est là la triste réalité qui contredit Alassane Ouattara. Selon un rapport de la Banque Mondiale, la Côte d’Ivoire, dans l’espace UEMOA dispose toujours du revenu par habitant le plus élevé, estimé à 1396 dollars, soit 698000FCFA. A contrario l’institution bancaire internationale souligne que la Côte d’Ivoire ne pointe qu’en 4ème place pour ce qui concerne le développement humain dans l’espace UEMOA, selon les indices du Programme des Nations Unies pour le Développement (Indice du PNUD). Ce qui de toute évidence, révèle, selon ce rapport, une société plus inégalitaire que dans les autres pays de l’Union. En clair, le taux de croissance de 9%, qui désormais fait l’objet de propagande du gouvernement Ouattara, ne profite qu’à une infime partie de la population ivoirienne. « De ce point de vue, Alassane Ouattara peine à répondre aux défis d’une croissance inclusive… », a décrié, Philippe Hugon, le président de la Fondation Iris, évoquant récemment la situation sociopolitique ivoirienne. L’on a l’impression que les gouvernants ne parlent pas de la même Côte d’Ivoire que le reste du peuple, où la cherté de la vie est devenue un cancer qui ronge les populations. Dans son discours de fin d’année, le chef de l’Etat a fait savoir que la création d’emplois pour les jeunes demeure la priorité de sa gouvernance. Le chiffre de 600.000 emplois créés en 2016 a été annoncé. Dans quels secteurs d’activités ? Mystère et boule de gomme! Mais le hic, c’est que ce chiffre ne reflète pas la réalité du terrain. Parce que c’est au moment où le gouvernement crée des emplois pour les jeunes que des milliers d’entre eux fuient la Côte d’Ivoire vers d’autres horizons avec ce que cela comporte de dangers. Quel est ce pays qui offre un mieux être à sa population et qui voit curieusement un grand nombre de ses ressortissants manifester le désir d’aller voir ailleurs ? Selon des données du ministère de l’Intérieur, plus de 1500 Ivoiriens ont quitté la Côte d’Ivoire entre janvier et juin 2016 à la recherche de l’Eldorado sous d’autres cieux. « Le taux de croissance ne profite infinie qu’à une partie infime des Ivoiriens, dans un pays aux inégalités conséquentes. Le taux de chômage chez les jeunes reste élevé », a dénoncé Philippe Hugon. La preuve palpable est l’exode massif des Ivoiriens loin de leur pays d’origine à la recherche de meilleures conditions de vie au péril de leur vie.
Serge A. Badet
Le chef de l’Etat ivoirien, Alassane Ouattara s’est félicité de la bonne santé de l’économie nationale avec un taux de croissance de 9% en moyenne par an, selon lui, au cours de ces cinq dernières années. Alassane Ouattara s’est vanté de la création de 600.000 emplois en 2016. Mais la réalité du quotidien des Ivoiriens contraste avec ces performances économiques annoncées de façon péremptoire. L’on se pose la question de savoir quels sont les bénéficiaires de ce taux de croissance à deux chiffres dont se vante tant le gouvernement ? La majorité des Ivoiriens ploie sous le poids de la pauvreté. Ils sont nombreux les ménages ivoiriens pour qui s’offrir un repas est un véritable parcours du combattant. Et c’est là la triste réalité qui contredit Alassane Ouattara. Selon un rapport de la Banque Mondiale, la Côte d’Ivoire, dans l’espace UEMOA dispose toujours du revenu par habitant le plus élevé, estimé à 1396 dollars, soit 698000FCFA. A contrario l’institution bancaire internationale souligne que la Côte d’Ivoire ne pointe qu’en 4ème place pour ce qui concerne le développement humain dans l’espace UEMOA, selon les indices du Programme des Nations Unies pour le Développement (Indice du PNUD). Ce qui de toute évidence, révèle, selon ce rapport, une société plus inégalitaire que dans les autres pays de l’Union. En clair, le taux de croissance de 9%, qui désormais fait l’objet de propagande du gouvernement Ouattara, ne profite qu’à une infime partie de la population ivoirienne. « De ce point de vue, Alassane Ouattara peine à répondre aux défis d’une croissance inclusive… », a décrié, Philippe Hugon, le président de la Fondation Iris, évoquant récemment la situation sociopolitique ivoirienne. L’on a l’impression que les gouvernants ne parlent pas de la même Côte d’Ivoire que le reste du peuple, où la cherté de la vie est devenue un cancer qui ronge les populations. Dans son discours de fin d’année, le chef de l’Etat a fait savoir que la création d’emplois pour les jeunes demeure la priorité de sa gouvernance. Le chiffre de 600.000 emplois créés en 2016 a été annoncé. Dans quels secteurs d’activités ? Mystère et boule de gomme! Mais le hic, c’est que ce chiffre ne reflète pas la réalité du terrain. Parce que c’est au moment où le gouvernement crée des emplois pour les jeunes que des milliers d’entre eux fuient la Côte d’Ivoire vers d’autres horizons avec ce que cela comporte de dangers. Quel est ce pays qui offre un mieux être à sa population et qui voit curieusement un grand nombre de ses ressortissants manifester le désir d’aller voir ailleurs ? Selon des données du ministère de l’Intérieur, plus de 1500 Ivoiriens ont quitté la Côte d’Ivoire entre janvier et juin 2016 à la recherche de l’Eldorado sous d’autres cieux. « Le taux de croissance ne profite infinie qu’à une partie infime des Ivoiriens, dans un pays aux inégalités conséquentes. Le taux de chômage chez les jeunes reste élevé », a dénoncé Philippe Hugon. La preuve palpable est l’exode massif des Ivoiriens loin de leur pays d’origine à la recherche de meilleures conditions de vie au péril de leur vie.
Serge A. Badet