Mardi 10 janvier 2017, deuxième jour du mot d’ordre de grève lancé par les syndicats des fonctionnaires et agents de l’Etat. Le moins que l’on puisse dire, ce mouvement a passé la vitesse supérieure dans la région de l’Indénié-Djuablin. Avec des administrations désertes après un constat fait sur place. Les agents des directions régionales des Impôts, du Trésor, du Commerce, de l’Agriculture, de la Sodefor, des Eaux et Forêts, de la Santé, des Affaires sociales et, de l’Enseignement technique et professionnel , à Abengourou ainsi que leurs collègues des directions départementales d’Agnibilékrou et de Béttié sont restés chez eux . Les visites effectuées dans ces services ont montré que les travailleurs du secteur public sont déterminés à poursuivre la grève jusqu’à la satisfaction de leurs revendications. « Cette fois- ci, Alassane Ouattara saura que les Ivoiriens en général, et en particulier les fonctionnaires ne se laisseront plus berner par ses fausses promesses. Pendant que les ex-rebelles ont vu leurs revendications trouver une solution dans un bref délai, le gouvernement veut d’abord organiser un forum en février avant de penser à trouver peut-être des solutions aux revendications des fonctionnaires et agents de l’Etat. Nous avons été très patients. Pas de solutions, pas de reprise de travail », a déclaré un fonctionnaire sous le sceau de l’anonymat. Pour K. H, agent de l’Etat, le gouvernement peut augmenter l’âge de départ à la retraite. Mais, ce qui urge pour que le mot d’ordre soit levé, selon lui, c’est le retrait pur et simple de l’ordonnance de 2012 qui est qualifié de suicidaire et inopportune. Les maquis sous bois, 0’ Baoulé, Obama, Escale de prince, Marahoué, Espace Zouglou à Abengourou, sont devenus les lieux d’échanges des fonctionnaires pour donner leurs points de vue sur cette crise sociale. Il en est de même dans les départements d’Agnibilékrou et de Béttié ainsi que dans toutes les sous-préfectures.
Jean GOUDALé
Jean GOUDALé