Nantes- La mère d’un garçon de huit ans et son compagnon, soupçonnés du meurtre et d’actes de tortures sur l’enfant, découvert noyé, ont été mis en examen vendredi soir à Nantes et placés en détention provisoire.
Leur mise en examen correspond aux réquisitions du parquet qui avait retenu les qualifications d’"homicide volontaire sur mineur de moins de 15 ans" et d’"actes de torture et de barbarie".
Le couple avait appelé les pompiers mercredi en fin d’après-midi. Ceux-ci n’avaient pu que constater le décès de l’enfant dans l’appartement familial, situé dans un immeuble de quatre étages, à la Crémetterie à Saint-Herblain, un quartier calme en périphérie de Nantes.
Interpellés et placés en garde à vue, la mère et son compagnon avaient d’abord évoqué une mort accidentelle. Mais les premiers éléments de l’enquête et les témoignages recueillis ont rapidement contredit leurs dires.
L’autopsie a conclu à un décès par noyade du garçon, "semble-t-il dans un contexte de violences", son corps présentant plusieurs hématomes, a relaté une source judiciaire.
Depuis plusieurs mois, l’enfant aurait, "de manière régulière, fait l’objet de sévices très appuyés, de coups et à certaines occasions était entravé par des liens", a-t-on indiqué de même source.
Mercredi, le jour du drame, l’enfant, David, aurait été à nouveau puni et frappé avec un objet non identifié à son retour de l’école avant de devoir supporter "la punition de la baignoire", emplie d’eau froide. Il aurait été entravé aux chevilles et aux poignets avec des liens qui seront ensuite retrouvés dans l’appartement.
- ’Punition de la baignoire’ -
Cité par le quotidien Presse Océan, un voisin a témoigné avoir entendu l’enfant crier, demandant à plusieurs reprises "pardon" à sa mère et promettant qu’il "ne recommencerait plus". Le couple est soupçonné, selon le journal, d’avoir déjà infligé dans le passé et à plusieurs reprises, "la punition de la baignoire" au jeune garçon.
Apparemment en bonne santé, deux autres enfants, âgés de trois ans et 18 mois, vivaient dans la famille, inconnue des services sociaux. Le plus jeune au moins serait l’enfant du couple.
Né en Côte d’Ivoire et élevé par sa grand-mère, David avait rejoint sa mère en France fin août 2016. Agée de 26 ans, celle-ci était venue en France en 2008 pour poursuivre des études de droit. Elle était actuellement femme au foyer.
Agé de 31 ans, son compagnon travaillait comme ouvrier au moment des faits.
Le couple est sans antécédent judiciaire.
"Comment n’a-t-on rien vu" ? se demandait une mère de famille venue samedi matin déposer des fleurs devant l’immeuble du quartier de la Crémetterie, où l’ambiance était lourde. Son fils, a-t-elle assuré auprès d’une correspondante de l’AFP, était un "grand copain" de David.
"On repense au petit. À ce qu’on aurait dû voir ou comprendre. On se dit qu’on aurait peut-être pu faire quelque chose", ont confié de leur côté des riverains.
"On est tous abasourdis et sous le choc", a dit samedi le maire (PS) de Saint-Herblain, Bertrand Affilé, interrogé par l’AFP. "On ne comprend pas qu’un drame comme celui-ci puisse se produire", a-t-il ajouté.
Des élus ont pris contact vendredi avec le personnel et les enseignants de l’école où était scolarisé David, en CE1, afin de "réfléchir sur la façon d’annoncer le décès aux autres enfants", a poursuivi le maire. Des psychologues vont être mobilisés.
Ce drame survient moins de deux mois après la mort à Reims de Tony, un enfant de trois ans, sous les coups du conjoint de sa mère, dont il était devenu le souffre-douleur, selon le parquet.
cor-asl-mcl-hg/nm
Leur mise en examen correspond aux réquisitions du parquet qui avait retenu les qualifications d’"homicide volontaire sur mineur de moins de 15 ans" et d’"actes de torture et de barbarie".
Le couple avait appelé les pompiers mercredi en fin d’après-midi. Ceux-ci n’avaient pu que constater le décès de l’enfant dans l’appartement familial, situé dans un immeuble de quatre étages, à la Crémetterie à Saint-Herblain, un quartier calme en périphérie de Nantes.
Interpellés et placés en garde à vue, la mère et son compagnon avaient d’abord évoqué une mort accidentelle. Mais les premiers éléments de l’enquête et les témoignages recueillis ont rapidement contredit leurs dires.
L’autopsie a conclu à un décès par noyade du garçon, "semble-t-il dans un contexte de violences", son corps présentant plusieurs hématomes, a relaté une source judiciaire.
Depuis plusieurs mois, l’enfant aurait, "de manière régulière, fait l’objet de sévices très appuyés, de coups et à certaines occasions était entravé par des liens", a-t-on indiqué de même source.
Mercredi, le jour du drame, l’enfant, David, aurait été à nouveau puni et frappé avec un objet non identifié à son retour de l’école avant de devoir supporter "la punition de la baignoire", emplie d’eau froide. Il aurait été entravé aux chevilles et aux poignets avec des liens qui seront ensuite retrouvés dans l’appartement.
- ’Punition de la baignoire’ -
Cité par le quotidien Presse Océan, un voisin a témoigné avoir entendu l’enfant crier, demandant à plusieurs reprises "pardon" à sa mère et promettant qu’il "ne recommencerait plus". Le couple est soupçonné, selon le journal, d’avoir déjà infligé dans le passé et à plusieurs reprises, "la punition de la baignoire" au jeune garçon.
Apparemment en bonne santé, deux autres enfants, âgés de trois ans et 18 mois, vivaient dans la famille, inconnue des services sociaux. Le plus jeune au moins serait l’enfant du couple.
Né en Côte d’Ivoire et élevé par sa grand-mère, David avait rejoint sa mère en France fin août 2016. Agée de 26 ans, celle-ci était venue en France en 2008 pour poursuivre des études de droit. Elle était actuellement femme au foyer.
Agé de 31 ans, son compagnon travaillait comme ouvrier au moment des faits.
Le couple est sans antécédent judiciaire.
"Comment n’a-t-on rien vu" ? se demandait une mère de famille venue samedi matin déposer des fleurs devant l’immeuble du quartier de la Crémetterie, où l’ambiance était lourde. Son fils, a-t-elle assuré auprès d’une correspondante de l’AFP, était un "grand copain" de David.
"On repense au petit. À ce qu’on aurait dû voir ou comprendre. On se dit qu’on aurait peut-être pu faire quelque chose", ont confié de leur côté des riverains.
"On est tous abasourdis et sous le choc", a dit samedi le maire (PS) de Saint-Herblain, Bertrand Affilé, interrogé par l’AFP. "On ne comprend pas qu’un drame comme celui-ci puisse se produire", a-t-il ajouté.
Des élus ont pris contact vendredi avec le personnel et les enseignants de l’école où était scolarisé David, en CE1, afin de "réfléchir sur la façon d’annoncer le décès aux autres enfants", a poursuivi le maire. Des psychologues vont être mobilisés.
Ce drame survient moins de deux mois après la mort à Reims de Tony, un enfant de trois ans, sous les coups du conjoint de sa mère, dont il était devenu le souffre-douleur, selon le parquet.
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