Abidjan (Côte d’Ivoire) - Les partenaires sociaux (Délégués du personnel et syndicats) de la Radiodiffusion et Télévision ivoirienne (RTI, service public) ont annoncé une grève pour fin janvier avec de ‘’nouvelles exigences’’ qui portent sur plusieurs points auxquels des responsables et agents de l’entreprise apportent des éléments de réponses dans des entretiens à APA.
Les organisations syndicales ont déposé un préavis de grève pour les 30 et 31 janvier 2017 avec des exigences qui portent sur plusieurs points essentiels, exprimés lors d’une Assemblée Générale début janvier. Ces revendications ont été portées aux médias en dépit du ‘’dialogue permanent’’ entre les deux parties, marqué par plus de dix réunions formelles au dernier trimestre 2016.
Sur la question des décisions d’avancement, évoquée par les syndicats, un cadre l’entreprise rappelle dans un entretien à APA que ‘’la convention conclue le 30 mars 2016 avec les partenaires sociaux fixe un avancement négocié d’un montant maximum de 100 millions FCFA’’. C’est fort de cet engagement, explique-t-il que la date d’effet a été fixée au mois de janvier 2017.
‘’Mais pourquoi des menaces de grève avant cette date ?’’, s’interroge-t-il, relevant que la Direction Générale a toujours respecté ses engagements sur cette question. Depuis plusieurs années, des paiements d’avancements et primes (2013, juillet 2014, janvier 2015, janvier 2016) sont effectués.
Sous anonymat, car la période est très sensible, un travailleur confie que ‘’nous avons reçu nos décisions d’avancement et attendons le virement des salaires pour vérifier l’effectivité de cette décision’’.
‘’Je ne comprends pas pourquoi, les syndicats reviennent sur des sujets réglés, car les décisions ont été distribuées à tous les agents. Au plus tard le 23 janvier, on saura les montants octroyés’’, renchérit un autre agent pour qui avec les ‘’acquis’’ obtenus ‘’pour pourquoi ne pas renouveler notre confiance au Directeur général ?’’.
Au nombre des revendications, les syndicalistes demandent que tous les travailleurs ayant plus de deux ans de contrat d’activité au sein du groupe RTI (en cumulant les Contrat d’assistance technique et les CDD), bénéficient d’un CDI conformément à la loi en vigueur. Mais, ce responsable fait comprendre que les contrats d’assistance technique ne sont pas régis par le code du travail puisque l’article 8 de ces contrats indique explicitement que l’assistant technique n’a pas la qualité de salarié de la RTI. Il est donc excessif de cumuler la durée des 2 contrats, à moins de n’avoir aucune considération pour une signature sur un contrat.
Concernant "les recrutements aux postes stratégiques qui doivent faire l’objet d’appel à candidature interne’’, le responsable de l’entreprise répond que ‘’la pratique des appels à candidature interne n’est pas nouvelle à la RTI’’. Il précise aussi qu’au cours de l’année 2016, plus d’une vingtaine d’agents ont obtenu des promotions suite à ce processus. Plusieurs directions en ont bénéficié : Information, Production, RTI1, RTI2, Fréquence 2, Sport...
‘’Par ailleurs, pour satisfaire les ivoiriens qui sont très exigeants et qui payent leurs redevances tous les 2 mois, il nous faut combiner les compétences internes avec les meilleurs talents venus de l’extérieur. C’est dans cette optique que nous avons eu recours à des appels à candidature externe pour des profils assez spécifiques. Toutes les organisations ambitieuses dans le monde procèdent ainsi. Cette revendication n’a donc pas lieu d’être’’, estime-t-il.
Dans les points de revendication portés à la Direction générale, il a été mentionné la relocalisation de l’infirmerie, du Conseil d’Administration et de la Direction Commerciale et Marketing au sein de la Maison de la Télévision à Cocody.
A ce propos, le responsable fait savoir que ‘’les bâtiments actuels de la Maison de la Télévision ne peuvent abriter tous les services cités. Construits depuis les années 60, ils ne répondent plus aux besoins avec l’accroissement et le développement des nouvelles activités’’. Il note qu’il est surprenant de voir une organisation syndicale intégrer dans un mot d’ordre de grève des revendications relatives aux locaux du Conseil d’Administration. ‘’Est-ce une manière de multiplier les arguments pour vouloir justifier l’injustifiable ?’’, s’interroge-t-il à nouveau.
En conclusion, ce responsable de la RTI constate ‘’un revirement permanent des syndicats’’ qui freine les négociations. ‘’Nous avons la concurrence qui arrive, si nous passons notre temps à faire des revendications exagérées, c’est notre entreprise et nos emplois qui seront menacés. Le Directeur Général a mis à notre disposition les moyens nécessaires pour accroître notre efficacité et améliorer les programmes à l’antenne. Il nous faut donc nous mettre sérieusement au travail ‘’, exhorte un agent.
HS/ls/APA
Les organisations syndicales ont déposé un préavis de grève pour les 30 et 31 janvier 2017 avec des exigences qui portent sur plusieurs points essentiels, exprimés lors d’une Assemblée Générale début janvier. Ces revendications ont été portées aux médias en dépit du ‘’dialogue permanent’’ entre les deux parties, marqué par plus de dix réunions formelles au dernier trimestre 2016.
Sur la question des décisions d’avancement, évoquée par les syndicats, un cadre l’entreprise rappelle dans un entretien à APA que ‘’la convention conclue le 30 mars 2016 avec les partenaires sociaux fixe un avancement négocié d’un montant maximum de 100 millions FCFA’’. C’est fort de cet engagement, explique-t-il que la date d’effet a été fixée au mois de janvier 2017.
‘’Mais pourquoi des menaces de grève avant cette date ?’’, s’interroge-t-il, relevant que la Direction Générale a toujours respecté ses engagements sur cette question. Depuis plusieurs années, des paiements d’avancements et primes (2013, juillet 2014, janvier 2015, janvier 2016) sont effectués.
Sous anonymat, car la période est très sensible, un travailleur confie que ‘’nous avons reçu nos décisions d’avancement et attendons le virement des salaires pour vérifier l’effectivité de cette décision’’.
‘’Je ne comprends pas pourquoi, les syndicats reviennent sur des sujets réglés, car les décisions ont été distribuées à tous les agents. Au plus tard le 23 janvier, on saura les montants octroyés’’, renchérit un autre agent pour qui avec les ‘’acquis’’ obtenus ‘’pour pourquoi ne pas renouveler notre confiance au Directeur général ?’’.
Au nombre des revendications, les syndicalistes demandent que tous les travailleurs ayant plus de deux ans de contrat d’activité au sein du groupe RTI (en cumulant les Contrat d’assistance technique et les CDD), bénéficient d’un CDI conformément à la loi en vigueur. Mais, ce responsable fait comprendre que les contrats d’assistance technique ne sont pas régis par le code du travail puisque l’article 8 de ces contrats indique explicitement que l’assistant technique n’a pas la qualité de salarié de la RTI. Il est donc excessif de cumuler la durée des 2 contrats, à moins de n’avoir aucune considération pour une signature sur un contrat.
Concernant "les recrutements aux postes stratégiques qui doivent faire l’objet d’appel à candidature interne’’, le responsable de l’entreprise répond que ‘’la pratique des appels à candidature interne n’est pas nouvelle à la RTI’’. Il précise aussi qu’au cours de l’année 2016, plus d’une vingtaine d’agents ont obtenu des promotions suite à ce processus. Plusieurs directions en ont bénéficié : Information, Production, RTI1, RTI2, Fréquence 2, Sport...
‘’Par ailleurs, pour satisfaire les ivoiriens qui sont très exigeants et qui payent leurs redevances tous les 2 mois, il nous faut combiner les compétences internes avec les meilleurs talents venus de l’extérieur. C’est dans cette optique que nous avons eu recours à des appels à candidature externe pour des profils assez spécifiques. Toutes les organisations ambitieuses dans le monde procèdent ainsi. Cette revendication n’a donc pas lieu d’être’’, estime-t-il.
Dans les points de revendication portés à la Direction générale, il a été mentionné la relocalisation de l’infirmerie, du Conseil d’Administration et de la Direction Commerciale et Marketing au sein de la Maison de la Télévision à Cocody.
A ce propos, le responsable fait savoir que ‘’les bâtiments actuels de la Maison de la Télévision ne peuvent abriter tous les services cités. Construits depuis les années 60, ils ne répondent plus aux besoins avec l’accroissement et le développement des nouvelles activités’’. Il note qu’il est surprenant de voir une organisation syndicale intégrer dans un mot d’ordre de grève des revendications relatives aux locaux du Conseil d’Administration. ‘’Est-ce une manière de multiplier les arguments pour vouloir justifier l’injustifiable ?’’, s’interroge-t-il à nouveau.
En conclusion, ce responsable de la RTI constate ‘’un revirement permanent des syndicats’’ qui freine les négociations. ‘’Nous avons la concurrence qui arrive, si nous passons notre temps à faire des revendications exagérées, c’est notre entreprise et nos emplois qui seront menacés. Le Directeur Général a mis à notre disposition les moyens nécessaires pour accroître notre efficacité et améliorer les programmes à l’antenne. Il nous faut donc nous mettre sérieusement au travail ‘’, exhorte un agent.
HS/ls/APA