Les populations de Hiré, dans le département de Divo sont très remontées contre Newcrest, l’entreprise exploitatrice de la mine d’or de ladite localité.
La sous-préfecture de Hiré dans le département de Divo fait face à des dangers dus aux entreprises d’exploitation de l’or. Une catastrophe écologique due à la présence de cyanure, dans la nappe phréatique. Pour se prémunir d’éventuelles maladies pouvant émaner de ce produit nocif utilisé pour l’extraction des minéraux, les populations exigent de Newcrest de trouver une solution à cette menace, sous peine de bloquer les activités de l’entreprise. Elles ont fait cas de leur menace lors d’une conférence de presse animée par Dago Celestin, président de la Mutuelle de Développement de Hiré, le samedi 14 janvier 2017. « Face à la souffrance des populations de Hiré et ses environs, nous donnons une semaine à la société Newcrest en charge de l’exploitation minière pour trouver une solution durable aux revendications légitimes des populations de Hiré et surtout à l’épineux problème du cyanure qui fait déjà des victimes. Passé ce délai, nous n’hésiterons pas à bloquer par des manifestations pacifiques, ses activités», a-t-il déclaré. Selon le conférencier, l’entrepise minière mène ses activités au mépris des règles élémentaires et lois qui régissent le secteur. « Le parque résiduel de Newcrest est défaillant si bien que des tuyaux de canalisation du cyanure ont aussi cédé. Ce produit hautement nocif a déjà détruit plusieurs plantations et pollué les rivières et cours d’eaux. Exposant ainsi les populations à des graves maladies, vu que le château d’eau n’est pas fonctionnel, ces populations se rabattent sur ces eaux pour leurs besoins quotidiens en eau. Nous craignons pour leur vie, car des poissons, reptiles et animaux domestiques ont été retrouvés morts près de certains courants d’eau», a dénoncé Dago Celestin. Poursuivant, l’orateur a aussi révélé que l’entreprise ne respecte pas ses engagements pris envers l’Etat de Côte d’Ivoire. « Selon la convention de 2004 et réactualisée en 2010, l’entreprise devait construire ou réhabiliter certaines infrastructures de base (routes, château d’eau, dispensaire…) et employer 80% des jeunes de la localité mais presque rien n’a été fait. Pis, les populations ont été écartées du comité de développement local minier mis en place par l’Etat en 2014 », a-t-il déploré, avant d’ajouter que la mutuelle a saisi à cet effet la présidence de la République et la Cour suprême pour protester contre ces manquements. Pour sa part, Newcrest a promis rectifier le tir par une franche collaboration avec les communautés villageoises. « Newcrest s’est engagée dans un processus volontariste de réengagement avec l’ensemble de tous les acteurs de Hiré (…)», peut-on lire dans une correspondance de Lawrence Manjengwa, président directeur général de l’entreprise dont nous avons reçu copie.
JYB
La sous-préfecture de Hiré dans le département de Divo fait face à des dangers dus aux entreprises d’exploitation de l’or. Une catastrophe écologique due à la présence de cyanure, dans la nappe phréatique. Pour se prémunir d’éventuelles maladies pouvant émaner de ce produit nocif utilisé pour l’extraction des minéraux, les populations exigent de Newcrest de trouver une solution à cette menace, sous peine de bloquer les activités de l’entreprise. Elles ont fait cas de leur menace lors d’une conférence de presse animée par Dago Celestin, président de la Mutuelle de Développement de Hiré, le samedi 14 janvier 2017. « Face à la souffrance des populations de Hiré et ses environs, nous donnons une semaine à la société Newcrest en charge de l’exploitation minière pour trouver une solution durable aux revendications légitimes des populations de Hiré et surtout à l’épineux problème du cyanure qui fait déjà des victimes. Passé ce délai, nous n’hésiterons pas à bloquer par des manifestations pacifiques, ses activités», a-t-il déclaré. Selon le conférencier, l’entrepise minière mène ses activités au mépris des règles élémentaires et lois qui régissent le secteur. « Le parque résiduel de Newcrest est défaillant si bien que des tuyaux de canalisation du cyanure ont aussi cédé. Ce produit hautement nocif a déjà détruit plusieurs plantations et pollué les rivières et cours d’eaux. Exposant ainsi les populations à des graves maladies, vu que le château d’eau n’est pas fonctionnel, ces populations se rabattent sur ces eaux pour leurs besoins quotidiens en eau. Nous craignons pour leur vie, car des poissons, reptiles et animaux domestiques ont été retrouvés morts près de certains courants d’eau», a dénoncé Dago Celestin. Poursuivant, l’orateur a aussi révélé que l’entreprise ne respecte pas ses engagements pris envers l’Etat de Côte d’Ivoire. « Selon la convention de 2004 et réactualisée en 2010, l’entreprise devait construire ou réhabiliter certaines infrastructures de base (routes, château d’eau, dispensaire…) et employer 80% des jeunes de la localité mais presque rien n’a été fait. Pis, les populations ont été écartées du comité de développement local minier mis en place par l’Etat en 2014 », a-t-il déploré, avant d’ajouter que la mutuelle a saisi à cet effet la présidence de la République et la Cour suprême pour protester contre ces manquements. Pour sa part, Newcrest a promis rectifier le tir par une franche collaboration avec les communautés villageoises. « Newcrest s’est engagée dans un processus volontariste de réengagement avec l’ensemble de tous les acteurs de Hiré (…)», peut-on lire dans une correspondance de Lawrence Manjengwa, président directeur général de l’entreprise dont nous avons reçu copie.
JYB