« Oui, nous sommes pour la grève ! », ont répondu en chœur, hier à 15h34, les nombreux travailleurs de la Radiodiffusion télévision ivoirienne(Rti), au terme de leur assemblée générale extraordinaire au stade de la haute fréquence à la maison de la Télévision, à Cocody. Ainsi donc, comme l’ont décidé les différents responsables syndicaux qui ont animé cette rencontre de la dernière chance, il y aura un arrêt de travail lundi et mardi prochains. Mais, avec un service minimum, à la Télévision à Cocody, à la Radiodiffusion au Plateau, à la Rti à Bouaké, au centre émetteur à Abobo et à l’intérieur du pays. « Nous voulons le paiement de nos avancements en intégralité et dès maintenant », a réagi Amonzame Kouadio, porte-parole de l’Intersyndicale de la Radiodiffusion télévision. Celui-ci a, auparavant, fait état d’une rencontre hier matin, avec un conseiller spécial du Premier ministre, le directeur général de la Rti, la directrice générale de l’inspection du travail et des membres du Conseil national du dialogue social afin de lever le mot d’ordre de grève. Les interlocuteurs ont proposé aux responsables syndicaux de la Maison bleue, le paiement de la moitié des avancements durant l’année 2017 et le règlement de la seconde moitié en 2018, la désignation d’un cabinet d’expertise pour évaluer, pendant quatre mois, les agents détenteurs d’un contrat d’assistance technique (Cat) qui a été transformé en contrat à durée déterminée (Cdd), le retour de l’infirmerie sous forme d’intermédiaire et la mise en place d’un cadre de concertation avec les syndicats pour les problèmes de la redevance télé et de la scission de la Rti. Les responsables syndicaux ont tenu à prendre l’avis de la base avant de décider. Malheureusement pour la direction générale de la Rti dont la gestion opaque est fortement décriée par la majorité des travailleurs, toutes ces propositions ont été balayées du revers de la main par des employés gonflés à bloc, hier. Qui réclament le paiement intégral de leurs avancements, le retour définitif de l’infirmerie avec tout le matériel médical et l’embauche définitive de tous les travailleurs détenteurs d’un Cdd qui ont plus de deux ans de service. Selon certaines sources, la rencontre convoquée par la directrice générale de l’inspection générale du travail avec les responsables syndicaux à 16h a accouché d’une souris.
Didier Kéi
Didier Kéi