Revenu de la Can 2017 au Gabon où les Eléphants sont sortis dès le premier tour de la compétition, notre envoyé spécial, Gustave De Bouaffo, fait des révélations sur ce qui s’est réellement passé au sein de la sélection. Pour lui, cette élimination précoce était prévisible, vu l’atmosphère qui régnait autour de l’équipe nationale.
Vous qui revenez d’Oyem, comment avez-vous vécu l’élimination prématurée des Eléphants de Côte d’Ivoire ?
J’avoue que la déception a été grande au sein de toute la délégation ivoirienne et surtout la presse ivoirienne qui avait obligation de rendre compte juste après le coup de sifflet final. Il faut avoir la force mentale pour écrire les papiers. Elle était encore plus forte surtout que la population d’Oyem avait pris fait et cause pour notre sélection nationale. Dommage pour toutes ces personnes qui avaient cru en cette sélection. Permettez-moi d’exprimer notre gratitude à l’Ambassadeur, le Général Mangou, et son équipe, à la délégation ministérielle, à la Fif, à l’agence de voyage et sa représentante, Mme Bamba, qui ont mis tout en œuvre pour un séjour agréable des journalistes. Dommage que l’aventure fut brève
Comment expliquez-vous la débâcle des Eléphants, tenants du titre ?
La première explication, c’est que sur le terrain, les Eléphants n’ont pas du répondant. Pendant les trois rencontres, ils n’ont montré aucune volonté à part la deuxième mi-temps contre la Rdc. Contrairement à ce que nous avons vu lors du stage de préparation, et surtout contre la France, on a vu des Eléphants qui n’avaient pas d’envie. Cela m’a paru curieux surtout que ce sont les mêmes joueurs et le même entraineur. Cela m’a paru curieux.
Vous voulez nous dire que la raison est ailleurs ?
Oui effectivement. Les Eléphants sont arrivés à Oyem dans un environnement pourri. Ils ne vous le diront jamais. D’abord depuis Abu Dhabi, des frustrations sont nées du fait de comportement des dirigeants. Sans le savoir, ils ont créé des supers joueurs. Ensuite, l’ingérence dans le choix de l’entraineur est une réalité. On a parlé du départ de Vierra. On a mal entretenu la concurrence au sein du groupe. A Oyem, après le deuxième match, deux joueurs ne se parlaient même plus. L’autorité de ceux qu’on a appelait anciens était bafouillée. Tout cela a rendu Michel Dussuyer impuissant, il n’était plus maitre de son groupe. L’orgueil et la concurrence déloyale ont paralysé l’équipe. Pour parler de l’impuissance de Michel Dussuyer, lors du match contre le Maroc, un des cadres de l’équipe a refusé son statut de remplaçant. Avec la complicité des dirigeants, Michel Dussuyer a rectifié son classement en l’alignant pendant tout le match. Bref ce sont des choses qu’on ne vous dira pas ouvertement. C’est dommage tout ça. A la fin du match contre le Maroc, un joueur et son entraineur ont failli arriver aux mains. C’est la conséquence de l’environnement qui n’était pas bon et que l’autorité de cet entraineur est affaiblie. Le malaise était profond.
Michel Dussuyer n’est pas le vrai responsable alors ?
Si, il est responsable. Il le dit lui-même, il dit qu’il assume. Parce qu’il n’a pas eu la force et le caractère. Quand tu acceptes de travailler dans ces conditions, tu dois assumer. C’est pourquoi, il n’est pas à la hauteur. Il lui fallait du caractère. Un sélectionneur docile ne peut pas entrainer les Eléphants. Parce qu’il y a trop de choses à gérer. Des dirigeants prêts à t’imposer tout. Des joueurs qui pensent que jouer dans un grand club européen suffit pour ne pas écouter les autres. On parlait de problèmes d’ego au temps des Drogba et Yaya. Aujourd’hui, cela est revenu sous une autre forme. Car à ce niveau, des mains extérieures manipulent ces jeunes qui arrivent en sélection. C’est dommage, la sélection ivoirienne est prise en otage à plusieurs niveaux. Il faut avoir le courage de le dire. Sinon malgré ces nombreux talents, il sera difficile pour nous de parler de trophée. Dussuyer est parti. Cela était prévisible. Du fait de l’objectif manqué mais aussi du fait qu’il n’a pas eu les mains libres. Son départ ne va pas résoudre le problème des Eléphants si l’environnement n’est pas assaini.
Interview réalisée par Jérôme N’dri
Vous qui revenez d’Oyem, comment avez-vous vécu l’élimination prématurée des Eléphants de Côte d’Ivoire ?
J’avoue que la déception a été grande au sein de toute la délégation ivoirienne et surtout la presse ivoirienne qui avait obligation de rendre compte juste après le coup de sifflet final. Il faut avoir la force mentale pour écrire les papiers. Elle était encore plus forte surtout que la population d’Oyem avait pris fait et cause pour notre sélection nationale. Dommage pour toutes ces personnes qui avaient cru en cette sélection. Permettez-moi d’exprimer notre gratitude à l’Ambassadeur, le Général Mangou, et son équipe, à la délégation ministérielle, à la Fif, à l’agence de voyage et sa représentante, Mme Bamba, qui ont mis tout en œuvre pour un séjour agréable des journalistes. Dommage que l’aventure fut brève
Comment expliquez-vous la débâcle des Eléphants, tenants du titre ?
La première explication, c’est que sur le terrain, les Eléphants n’ont pas du répondant. Pendant les trois rencontres, ils n’ont montré aucune volonté à part la deuxième mi-temps contre la Rdc. Contrairement à ce que nous avons vu lors du stage de préparation, et surtout contre la France, on a vu des Eléphants qui n’avaient pas d’envie. Cela m’a paru curieux surtout que ce sont les mêmes joueurs et le même entraineur. Cela m’a paru curieux.
Vous voulez nous dire que la raison est ailleurs ?
Oui effectivement. Les Eléphants sont arrivés à Oyem dans un environnement pourri. Ils ne vous le diront jamais. D’abord depuis Abu Dhabi, des frustrations sont nées du fait de comportement des dirigeants. Sans le savoir, ils ont créé des supers joueurs. Ensuite, l’ingérence dans le choix de l’entraineur est une réalité. On a parlé du départ de Vierra. On a mal entretenu la concurrence au sein du groupe. A Oyem, après le deuxième match, deux joueurs ne se parlaient même plus. L’autorité de ceux qu’on a appelait anciens était bafouillée. Tout cela a rendu Michel Dussuyer impuissant, il n’était plus maitre de son groupe. L’orgueil et la concurrence déloyale ont paralysé l’équipe. Pour parler de l’impuissance de Michel Dussuyer, lors du match contre le Maroc, un des cadres de l’équipe a refusé son statut de remplaçant. Avec la complicité des dirigeants, Michel Dussuyer a rectifié son classement en l’alignant pendant tout le match. Bref ce sont des choses qu’on ne vous dira pas ouvertement. C’est dommage tout ça. A la fin du match contre le Maroc, un joueur et son entraineur ont failli arriver aux mains. C’est la conséquence de l’environnement qui n’était pas bon et que l’autorité de cet entraineur est affaiblie. Le malaise était profond.
Michel Dussuyer n’est pas le vrai responsable alors ?
Si, il est responsable. Il le dit lui-même, il dit qu’il assume. Parce qu’il n’a pas eu la force et le caractère. Quand tu acceptes de travailler dans ces conditions, tu dois assumer. C’est pourquoi, il n’est pas à la hauteur. Il lui fallait du caractère. Un sélectionneur docile ne peut pas entrainer les Eléphants. Parce qu’il y a trop de choses à gérer. Des dirigeants prêts à t’imposer tout. Des joueurs qui pensent que jouer dans un grand club européen suffit pour ne pas écouter les autres. On parlait de problèmes d’ego au temps des Drogba et Yaya. Aujourd’hui, cela est revenu sous une autre forme. Car à ce niveau, des mains extérieures manipulent ces jeunes qui arrivent en sélection. C’est dommage, la sélection ivoirienne est prise en otage à plusieurs niveaux. Il faut avoir le courage de le dire. Sinon malgré ces nombreux talents, il sera difficile pour nous de parler de trophée. Dussuyer est parti. Cela était prévisible. Du fait de l’objectif manqué mais aussi du fait qu’il n’a pas eu les mains libres. Son départ ne va pas résoudre le problème des Eléphants si l’environnement n’est pas assaini.
Interview réalisée par Jérôme N’dri