Sortie du néant à la faveur de la récente grève générale des fonctionnaires, ou sans doute, suscitée par le pouvoir en place pour tenter de briser la grève, la Coordination des Syndicats de la Fonction publique (Cosyfop), est entrée dans l’histoire syndicale, par la petite porte. C’est un spectacle honteux que cette organisation syndicale, née en janvier dernier, a offert aux Ivoiriens, pendant cette grève. Un spectacle indigne d’une structure syndicale. Pour se faire entendre, Mme Kangouté Maïmouna, la porte-parole de la Cosyfop, a pratiquement rasé tous les murs. Reçue par plusieurs ministres, dont la ministre de l’Education nationale, de l’Enseignement technique et de la Formation professionnelle. Tout cela, pour plaire au pouvoir. Malgré la justesse des revendications des grévistes, elle s’est désolidarisée de la grève de l’Intersyndicale des Fonctionnaires de Côte d’Ivoire (If-Ci) et de la plate-forme des organisations professionnelles du secteur public. Un syndicalisme jugé d’un autre âge et condamné par la majorité des syndicats du public de Côte d’Ivoire, membres de ces deux faitières. Une démarche perçue comme un acte de trahison. Lors des négociations au ministère de la Fonction publique, Mme Kangouté Maîmouna a failli être lynchée par des syndicalistes surexcités, n’eut-été la prompte intervention des forces de l’ordre.
Il y a aussi d’autres syndicats briseurs de grève. Ceux qui appellent simplement par des déclarations, à la reprise du travail, sans faire de la provocation, sans narguer les syndicats en grève, sans frapper aux portes des cabinets ministériels pour être reçus. C’est le cas du Syndicat National de l’Enseignement Primaire Publique de Côte d’Ivoire (Snepp-Ci), qui a toujours entretenu de bons rapports avec le régime, et qui n’a jamais été signataire d’un quelconque mot d’ordre de grève avec une faitière.
Il y a enfin des syndicats qui sont loin d’être des syndicats fantômes. Ce sont des syndicats qui ont pignon sur rue et qui ont été incontournables dans la récente grève générale des fonctionnaires. A la surprise générale, des déclarations de certains syndicats, appelant à la suspension de la grève, sans assemblée générale préalable, ont été entendues. Que ce soit du côté de l’intersyndicale que de la plate-forme.
Charles Bédé
Il y a aussi d’autres syndicats briseurs de grève. Ceux qui appellent simplement par des déclarations, à la reprise du travail, sans faire de la provocation, sans narguer les syndicats en grève, sans frapper aux portes des cabinets ministériels pour être reçus. C’est le cas du Syndicat National de l’Enseignement Primaire Publique de Côte d’Ivoire (Snepp-Ci), qui a toujours entretenu de bons rapports avec le régime, et qui n’a jamais été signataire d’un quelconque mot d’ordre de grève avec une faitière.
Il y a enfin des syndicats qui sont loin d’être des syndicats fantômes. Ce sont des syndicats qui ont pignon sur rue et qui ont été incontournables dans la récente grève générale des fonctionnaires. A la surprise générale, des déclarations de certains syndicats, appelant à la suspension de la grève, sans assemblée générale préalable, ont été entendues. Que ce soit du côté de l’intersyndicale que de la plate-forme.
Charles Bédé