Mme Diaby Nissoiti Kelti est enseignante-chercheur à l’UFR des sciences juridiques de l’université de Cocody et par ailleurs consul honoraire de l’Union des Comores depuis 2015. Dans cet entretien qu’elle nous a accordé, elle nous parle de sa volonté d’œuvrer pour le renforcement de la coopération économique entre la Côte d’Ivoire et son pays.
Mme le consul, peut-on savoir depuis quand datent les relations bilatérales entre la Côte d’Ivoire et l’union des Comores ?
Ces relations datent de l’époque des défunts présidents Houphouët-Boigny pour la Côte d’Ivoire et Ahmed Abdallah pour les Comores qui étaient des amis et qui ont tissé des relations depuis les années 80. Il s’agissait de relations de longue date et nous en étions fiers car, à partir de cette amitié entre ces deux hommes d’Etat, les Comores et la Côte d’Ivoire ont signé des accords qui ont permis à certains de nos ressortissants de venir faire leur formation en Côte d’Ivoire. Depuis 1986, les premiers étudiants comoriens ont intégré l’ENA (Ecole nationale d’administration) de Côte d’Ivoire. Aujourd’hui, la majorité des hauts responsables qui dirigent l’administration et l’économie des Comores a été formée en Côte d’Ivoire à l’ENA, à l’université de Cocody ou à l’INP-HB (Institut national polyclinique Houphouët-Boigny) de Yamoussoukro. A l’INP-HB, cette coopération a démarré depuis 2012 avec l’arrivée des premiers étudiants comoriens. Aujourd’hui, il y a plus d’une centaine d’étudiants comoriens disséminés dans ces trois structures d’enseignement supérieur citées plus haut.
Comment travaillez-vous à renforcer ce partenariat entre les deux pays ?
Depuis 1985 je suis en Côte d’Ivoire où j’enseigne le droit et les relations publiques. Et j’ai toujours œuvré pour que ce grand pays africain qu’est la Côte d’Ivoire soit une sorte de grand frère pour les Comores. Il s’agit de faire connaitre les potentialités des Comores aux opérateurs économiques ivoiriens afin d’étudier les possibilités d’investissements. Au-delà des partenariats dans les secteurs de formations universitaires, nous travaillons à nouer des échanges en matière stratégique et aussi de développement. La Côte d’Ivoire regorge de potentialités dans tous les domaines du développement socio-économique. A savoir de structures de formation professionnelle performantes qui n’ont rien à envier à celles des pays dits développés et qui accueillent des ressortissants de la sous-région, d’expertises de haut niveau sollicitées par les pays de la sous-région pour des expériences à implémenter dans les pays etc. A cet effet, développer des partenariats avec la Côte d’Ivoire y va de l’intérêt des Comores à tous points de vue.
Quels sont les domaines économiques où vous voulez nouer des partenariats avec les opérateurs ivoiriens ?
En matière économique, nous voulons surtout nouer des partenariats dans le domaine de l’agriculture. La Côte d’Ivoire a une expertise avérée dans ce secteur et nous sommes demandeurs. Il y a aussi le domaine de la protection de l’environnement pour la réalisation de projets sur la protection de la biodiversité. Ces genres de projets vont être financés par des partenaires américains avec lesquels je suis en négociation, mais pour l’exécution, nous voudrons l’appui d’experts ivoiriens pour la mise en œuvre. Je le dis, les opérateurs économiques ivoiriens qui souhaitent investir aux Comores sont les bienvenus et nous les recevrons les bras ouverts.
Lors d’une escale en Côte d’Ivoire, alors qu’il était en partance pour le dernier sommet Afrique-France au Mali, le président comorien, SEM Azali Assoumani avait indiqué qu’il était déjà venu en Côte d’Ivoire, il y a quelques années, afin de s’enquérir de l’expérience de ce pays sur la manière de gérer les implications monétaires du FCFA. Les Comores, en effet, ont toujours cherché à maximiser l’utilisation de leur monnaie pour impulser leur développement socio-économique. Et le président Assoumani a réitéré aux autorités ivoiriennes venues l’accueillir son souhait de faire bénéficier l’expérience ivoirienne sur la problématique monétaire à son pays. Il faut indiquer que l’Union des Comores a opéré dernièrement certains ajustements sur sa monnaie et le concours ivoirien pour améliorer ces performances sera appréciable. Lors de son escale, le président comorien a dit que l’Afrique n’avait plus besoin de se tourner vers l’extérieur pour rechercher l’expertise voulue. La coopération sud-sud était, selon l’hôte de la Côte d’Ivoire, aujourd’hui le secteur qu’il faille le plus prospecter. Le continent regorge de toutes les expertises et de structures de formation pour développer différents partenariats. Nous avons vraiment à gagner à accentuer une coopération économique entre nos pays respectifs. C’est dans ce sens qu’un accord cadre général sera signé entre la Côte d’Ivoire et les Comores et qi va permettre la signature d’accords spécifiques pour la réalisation de projets. Et par rapport à cet accord cadre et aux accords spécifiques, des experts quitteront la Côte d’Ivoire pour aller former des ressortissants comoriens.
En matière de coopération, nous voulons enfin développer les échanges commerciaux entre nos pays. Il est vrai qu’ils sont éloignés, l’océan Atlantique pour la Côte d’Ivoire et l’océan Indien pour les Comores, mais avec les moyens modernes de transport ce n’est plus un problème. Je voudrais citer un exemple tout simple qui pourrait intéresser les commerçants des deux pays : il s’agit de la vanille. Les Ivoiriens adorent ce produit qu’ils consomment dans toutes sortes de glace. Mais rares sont ceux qui ont déjà vu de la vanille. Pourtant, les Comores sont un des plus grands producteurs de cette denrée. Ce sont des pistes de ce genre qu’il faut étudier de part et d’autre pour une coopération gagnant-gagnant.
GO
Mme le consul, peut-on savoir depuis quand datent les relations bilatérales entre la Côte d’Ivoire et l’union des Comores ?
Ces relations datent de l’époque des défunts présidents Houphouët-Boigny pour la Côte d’Ivoire et Ahmed Abdallah pour les Comores qui étaient des amis et qui ont tissé des relations depuis les années 80. Il s’agissait de relations de longue date et nous en étions fiers car, à partir de cette amitié entre ces deux hommes d’Etat, les Comores et la Côte d’Ivoire ont signé des accords qui ont permis à certains de nos ressortissants de venir faire leur formation en Côte d’Ivoire. Depuis 1986, les premiers étudiants comoriens ont intégré l’ENA (Ecole nationale d’administration) de Côte d’Ivoire. Aujourd’hui, la majorité des hauts responsables qui dirigent l’administration et l’économie des Comores a été formée en Côte d’Ivoire à l’ENA, à l’université de Cocody ou à l’INP-HB (Institut national polyclinique Houphouët-Boigny) de Yamoussoukro. A l’INP-HB, cette coopération a démarré depuis 2012 avec l’arrivée des premiers étudiants comoriens. Aujourd’hui, il y a plus d’une centaine d’étudiants comoriens disséminés dans ces trois structures d’enseignement supérieur citées plus haut.
Comment travaillez-vous à renforcer ce partenariat entre les deux pays ?
Depuis 1985 je suis en Côte d’Ivoire où j’enseigne le droit et les relations publiques. Et j’ai toujours œuvré pour que ce grand pays africain qu’est la Côte d’Ivoire soit une sorte de grand frère pour les Comores. Il s’agit de faire connaitre les potentialités des Comores aux opérateurs économiques ivoiriens afin d’étudier les possibilités d’investissements. Au-delà des partenariats dans les secteurs de formations universitaires, nous travaillons à nouer des échanges en matière stratégique et aussi de développement. La Côte d’Ivoire regorge de potentialités dans tous les domaines du développement socio-économique. A savoir de structures de formation professionnelle performantes qui n’ont rien à envier à celles des pays dits développés et qui accueillent des ressortissants de la sous-région, d’expertises de haut niveau sollicitées par les pays de la sous-région pour des expériences à implémenter dans les pays etc. A cet effet, développer des partenariats avec la Côte d’Ivoire y va de l’intérêt des Comores à tous points de vue.
Quels sont les domaines économiques où vous voulez nouer des partenariats avec les opérateurs ivoiriens ?
En matière économique, nous voulons surtout nouer des partenariats dans le domaine de l’agriculture. La Côte d’Ivoire a une expertise avérée dans ce secteur et nous sommes demandeurs. Il y a aussi le domaine de la protection de l’environnement pour la réalisation de projets sur la protection de la biodiversité. Ces genres de projets vont être financés par des partenaires américains avec lesquels je suis en négociation, mais pour l’exécution, nous voudrons l’appui d’experts ivoiriens pour la mise en œuvre. Je le dis, les opérateurs économiques ivoiriens qui souhaitent investir aux Comores sont les bienvenus et nous les recevrons les bras ouverts.
Lors d’une escale en Côte d’Ivoire, alors qu’il était en partance pour le dernier sommet Afrique-France au Mali, le président comorien, SEM Azali Assoumani avait indiqué qu’il était déjà venu en Côte d’Ivoire, il y a quelques années, afin de s’enquérir de l’expérience de ce pays sur la manière de gérer les implications monétaires du FCFA. Les Comores, en effet, ont toujours cherché à maximiser l’utilisation de leur monnaie pour impulser leur développement socio-économique. Et le président Assoumani a réitéré aux autorités ivoiriennes venues l’accueillir son souhait de faire bénéficier l’expérience ivoirienne sur la problématique monétaire à son pays. Il faut indiquer que l’Union des Comores a opéré dernièrement certains ajustements sur sa monnaie et le concours ivoirien pour améliorer ces performances sera appréciable. Lors de son escale, le président comorien a dit que l’Afrique n’avait plus besoin de se tourner vers l’extérieur pour rechercher l’expertise voulue. La coopération sud-sud était, selon l’hôte de la Côte d’Ivoire, aujourd’hui le secteur qu’il faille le plus prospecter. Le continent regorge de toutes les expertises et de structures de formation pour développer différents partenariats. Nous avons vraiment à gagner à accentuer une coopération économique entre nos pays respectifs. C’est dans ce sens qu’un accord cadre général sera signé entre la Côte d’Ivoire et les Comores et qi va permettre la signature d’accords spécifiques pour la réalisation de projets. Et par rapport à cet accord cadre et aux accords spécifiques, des experts quitteront la Côte d’Ivoire pour aller former des ressortissants comoriens.
En matière de coopération, nous voulons enfin développer les échanges commerciaux entre nos pays. Il est vrai qu’ils sont éloignés, l’océan Atlantique pour la Côte d’Ivoire et l’océan Indien pour les Comores, mais avec les moyens modernes de transport ce n’est plus un problème. Je voudrais citer un exemple tout simple qui pourrait intéresser les commerçants des deux pays : il s’agit de la vanille. Les Ivoiriens adorent ce produit qu’ils consomment dans toutes sortes de glace. Mais rares sont ceux qui ont déjà vu de la vanille. Pourtant, les Comores sont un des plus grands producteurs de cette denrée. Ce sont des pistes de ce genre qu’il faut étudier de part et d’autre pour une coopération gagnant-gagnant.
GO