Abidjan (Côte d’Ivoire) - La Représentante spéciale du Secrétaire général des Nations Unies, Mme Aïchatou Mindaoudou, pour la Côte d’Ivoire, était, mercredi, devant le Conseil de sécurité dans le cadre des consultations de l’organe onusien sur le pays.
Selon Mme Mindaoudou, la nouvelle Constitution instituant la troisième République et le nouveau Parlement ‘’représentatif issu des élections législatives inclusives’’, offrent à la Côte d’Ivoire l’opportunité et l’occasion de consolider pleinement les acquis et de s’inscrire dans la perspective d’une stabilité à long terme’’.
A condition, poursuit-elle, que ‘’les dispositions soient prises pour que les retombées de la reprise économique observée depuis la crise post-électorale de 2010-2011, atteignent les populations et leur permettent de bénéficier pleinement des dividendes de la croissance’’, soulignant que ‘’la réconciliation nationale progresse beaucoup plus lentement que la croissance économique mais des avancées notables peuvent être relevées’’.
‘’Il s’agit d’une part, de la publication du rapport la Commission Dialogue Vérité et Réconciliation, tel que précédemment recommandé par le Conseil de sécurité dans sa résolution 2226 (2015), marque une avancée notable dans le processus de réconciliation nationale et d’autre part, de la mise en place prochaine du nouveau Sénat qui pourrait donner un coup d’accélérateur à la réconciliation nationale’’, espère Aïchatou Mindaoudou.
Elle a informé le président et les membres du Conseil de sécurité que ‘’la disposition du Gouvernement à poursuivre l’indemnisation des victimes des crises passées, le dégel des biens, la restitution des logements occupés ainsi que des mesures de grâce prononcées par le Président de la République lors de son message du nouvel an, en faveur de 2942 détenus, incluant certains prisonniers et détenus en rapport avec la crise post-électorale, contribuent également à cette dynamique positive’’.
Cependant, déplore-t-elle, ‘’les poursuites des auteurs présumés de crimes commis pendant la période postélectorale restent encore timides’’.
A cet égard, suggère Mme Mindaoudou, ‘’pour la stabilité à long terme de la Côte d’Ivoire, il est crucial que les enquêtes soient conduites à terme avec célérité afin de créer les conditions pour juger toutes les personnes qui seront reconnues coupables d'abus et de violations graves des droits de l'homme sans préjudice de leur appartenance politique’’.
Aussi, reconnaît-elle, ‘’la lenteur des poursuites des auteurs présumés d’abus sexuels et de violences basées sur le genre, ainsi que la prise en charge des victimes, malgré les efforts en matière de prévention fournis au cours de ces dix dernières années reste préoccupante’’.
‘’L'instruction des plaintes dans les délais requis est essentielle afin d’assurer la prise en charge et la sécurité des victimes qui représentent les personnes les plus vulnérables de la société à savoir les femmes et les enfants’’, plaide la patronne de l’Opération des Nations Unies en Côte d’Ivoire.
Au plan sécuritaire, Mme Mindaoudou relève que ‘’la police nationale, la gendarmerie et les forces armées de Côte d’Ivoire ont, malgré les défis et les contraintes, sécurisé de façon efficace le référendum et les élections législatives’’.
‘’Il est vrai que certains éléments des forces armées se sont mutinés en janvier pour réclamer des émoluments et l’amélioration de leurs conditions de vie. D’autres éléments appartenant à la gendarmerie, aux gardes pénitenciers, aux pompiers ont tenté de suivre le mouvement en formulant les mêmes revendications’’, informe-t-elle.
Ces mutineries, selon elle, ont révélé que ‘’des efforts doivent encore être faits pour l’amélioration des conditions de vie des soldats et la mise en place d’une armée professionnelle’’ qui passe par ‘’la mise en œuvre urgente de la loi portant organisation de la défense et des forces armées de Côte d’Ivoire adoptée en 2015’’.
Économiquement, ‘’le pays poursuit ses avancées dans le domaine des travaux d’infrastructures. Il y a un accroissement des investissements étrangers directs’’, se convainc Aïchatou Mindaoudou.
Toutefois, elle rappelle qu’ il est important de ‘’garder présent à l’esprit que des défis qui requièrent encore l’attention et l’investissement des populations et du Gouvernement ivoirien, avec l’accompagnement de leurs partenaires subsistent’’.
‘’Il s’agit notamment de la réconciliation nationale qui doit être résolument poursuivie, de la justice transitionnelle qui devra être accélérée, du secteur de la sécurité qui doit être complètement réformé conformément aux lois en vigueur et des ex-combattants qui doivent être réintégrés durablement et des améliorations additionnelles qui sont nécessaires au niveau des droits économiques, sociaux (…) afin d’éviter les revendications intempestives et les paralysies engendrées par les grèves des fonctionnaires et les manifestations diverses’’, insiste Mme Mindaoudou.
Ces différents défis, selon elle, pris individuellement ou communément, ont une incidence certaine sur la marche de la Côte d’Ivoire vers une paix et une stabilité durables.
HS/ls
Selon Mme Mindaoudou, la nouvelle Constitution instituant la troisième République et le nouveau Parlement ‘’représentatif issu des élections législatives inclusives’’, offrent à la Côte d’Ivoire l’opportunité et l’occasion de consolider pleinement les acquis et de s’inscrire dans la perspective d’une stabilité à long terme’’.
A condition, poursuit-elle, que ‘’les dispositions soient prises pour que les retombées de la reprise économique observée depuis la crise post-électorale de 2010-2011, atteignent les populations et leur permettent de bénéficier pleinement des dividendes de la croissance’’, soulignant que ‘’la réconciliation nationale progresse beaucoup plus lentement que la croissance économique mais des avancées notables peuvent être relevées’’.
‘’Il s’agit d’une part, de la publication du rapport la Commission Dialogue Vérité et Réconciliation, tel que précédemment recommandé par le Conseil de sécurité dans sa résolution 2226 (2015), marque une avancée notable dans le processus de réconciliation nationale et d’autre part, de la mise en place prochaine du nouveau Sénat qui pourrait donner un coup d’accélérateur à la réconciliation nationale’’, espère Aïchatou Mindaoudou.
Elle a informé le président et les membres du Conseil de sécurité que ‘’la disposition du Gouvernement à poursuivre l’indemnisation des victimes des crises passées, le dégel des biens, la restitution des logements occupés ainsi que des mesures de grâce prononcées par le Président de la République lors de son message du nouvel an, en faveur de 2942 détenus, incluant certains prisonniers et détenus en rapport avec la crise post-électorale, contribuent également à cette dynamique positive’’.
Cependant, déplore-t-elle, ‘’les poursuites des auteurs présumés de crimes commis pendant la période postélectorale restent encore timides’’.
A cet égard, suggère Mme Mindaoudou, ‘’pour la stabilité à long terme de la Côte d’Ivoire, il est crucial que les enquêtes soient conduites à terme avec célérité afin de créer les conditions pour juger toutes les personnes qui seront reconnues coupables d'abus et de violations graves des droits de l'homme sans préjudice de leur appartenance politique’’.
Aussi, reconnaît-elle, ‘’la lenteur des poursuites des auteurs présumés d’abus sexuels et de violences basées sur le genre, ainsi que la prise en charge des victimes, malgré les efforts en matière de prévention fournis au cours de ces dix dernières années reste préoccupante’’.
‘’L'instruction des plaintes dans les délais requis est essentielle afin d’assurer la prise en charge et la sécurité des victimes qui représentent les personnes les plus vulnérables de la société à savoir les femmes et les enfants’’, plaide la patronne de l’Opération des Nations Unies en Côte d’Ivoire.
Au plan sécuritaire, Mme Mindaoudou relève que ‘’la police nationale, la gendarmerie et les forces armées de Côte d’Ivoire ont, malgré les défis et les contraintes, sécurisé de façon efficace le référendum et les élections législatives’’.
‘’Il est vrai que certains éléments des forces armées se sont mutinés en janvier pour réclamer des émoluments et l’amélioration de leurs conditions de vie. D’autres éléments appartenant à la gendarmerie, aux gardes pénitenciers, aux pompiers ont tenté de suivre le mouvement en formulant les mêmes revendications’’, informe-t-elle.
Ces mutineries, selon elle, ont révélé que ‘’des efforts doivent encore être faits pour l’amélioration des conditions de vie des soldats et la mise en place d’une armée professionnelle’’ qui passe par ‘’la mise en œuvre urgente de la loi portant organisation de la défense et des forces armées de Côte d’Ivoire adoptée en 2015’’.
Économiquement, ‘’le pays poursuit ses avancées dans le domaine des travaux d’infrastructures. Il y a un accroissement des investissements étrangers directs’’, se convainc Aïchatou Mindaoudou.
Toutefois, elle rappelle qu’ il est important de ‘’garder présent à l’esprit que des défis qui requièrent encore l’attention et l’investissement des populations et du Gouvernement ivoirien, avec l’accompagnement de leurs partenaires subsistent’’.
‘’Il s’agit notamment de la réconciliation nationale qui doit être résolument poursuivie, de la justice transitionnelle qui devra être accélérée, du secteur de la sécurité qui doit être complètement réformé conformément aux lois en vigueur et des ex-combattants qui doivent être réintégrés durablement et des améliorations additionnelles qui sont nécessaires au niveau des droits économiques, sociaux (…) afin d’éviter les revendications intempestives et les paralysies engendrées par les grèves des fonctionnaires et les manifestations diverses’’, insiste Mme Mindaoudou.
Ces différents défis, selon elle, pris individuellement ou communément, ont une incidence certaine sur la marche de la Côte d’Ivoire vers une paix et une stabilité durables.
HS/ls