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Économie Publié le mardi 14 février 2017 | APA

Coton : la problématique de la production de semence de qualité examinée par des experts à Bouaké

Bouaké (Côte d’Ivoire) - Des experts et les acteurs de la filière cotonnière regroupés dans le cadre d’un atelier de restitution ont examiné à Bouaké (Centre-Nord) les problèmes liés à la production de semences de qualité et en quantité suffisante en Côte d’Ivoire, en vue de booster le rendement de cette spéculation dans le pays, a appris APA, mardi.
[Img : Coton : la problématique de la production de semences de qualité examinée par des experts à Bouaké]
Initié par l’Organisation interprofessionnelle agricole de la filière coton (Intercoton) dans le cadre du Projet d’appui au secteur agricole en Côte d’Ivoire (PSAC), cet « atelier de restitution de l’étude diagnostique du système semencier et l’élaboration d’un plan de production des semences de la filière coton de Côte d’Ivoire » a été le cadre pour la vingtaine de participants, notamment les représentants des partenaires techniques et financiers ,du Centre national de recherche agronomique (CNRA), des producteurs, des sociétés cotonnières et du Conseil du coton et de l’anacarde ainsi que de l’unité de coordination du PSAC et de la cellule de coordination de l’Intercoton, de trouver des solutions à l’épineux problème de production de semences de coton de qualité et en quantité suffisante.

Selon le communiqué de presse qui a sanctionné ce séminaire de deux jours (mercredi et jeudi) et transmis à APA, la filière cotonnière ivoirienne est ‘’confrontée’’ à un problème de semence, surtout de bonne qualité et en quantité suffisante pour relever le défi d’un rendement optimal dans ce secteur depuis la crise militaro-politique (2002-2010) qui a occasionné ‘’la destruction’’ de la station de recherche du CNRA sur le coton.

Toujours selon cette note, même si depuis quelques années les efforts de la filière et l’appui de l’Union européenne (UE) ont permis avec l’expertise du CNRA de ‘’remettre sur les rails’’ la production de semences de base et de pré-base, ‘’il existe hélas encore des difficultés dans la multiplication à grande échelle de cette semence pour doter tous les producteurs de coton de semences de qualité et en quantité suffisante, alors que la productivité et la rentabilité de la culture de coton dépendent énormément de ce facteur’’.

‘’Nous avons en effet constaté une dégradation de la qualité des semences fournis aux paysans ces dernières années. Il y’a eu des années ou les paysans ont reçu des semences avec 40% de germination alors que la norme aurait voulu qu’ils disposent au moins de semences autour de 80% au moins ou même plus’’, a fait savoir le coordonnateur du PSAC, Raphaël Amari Agnéro.

D’ailleurs, a-t-il ajouté, c’est pour palier cela que la Banque mondiale et la France à travers l’Agence française de développement (AFD) ont décidé ‘’d’aider l’Intercoton à élaborer un plan efficace de production de semences’’ de coton en Côte d’Ivoire.

Pour les experts, le potentiel de productivité des variétés mises à la disposition de la filière par le CNRA devraient normalement atteindre les trois tonnes à l’hectare. Pourtant, regrettent-ils, ‘’le rendement moyen actuel en milieu paysan dépasse à peine 1 t/ha à cause en partie à l’utilisation de semences tout-venant de mauvaise qualité’’.

Au final, les séminaristes ont saisi au bond les résultats de cette étude sur le diagnostique du système semencier pour formuler des recommandations visant à aider à la production et à la multiplication suffisante de semence de qualité pour booster le rendement du coton et le revenu des producteurs. Parmi ces recommandations figure en bonne place la mutualisation de la production de semence.

CK/ls/APA
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