L'ONG Reporters sans frontières (RSF) s'est déclarée mardi "inquiète" de la "détention" depuis dimanche de six journalistes ivoiriens, arrêtés pour "divulgations de fausses nouvelles", et a
demandé leur "libération immédiate".
"C'est avec surprise et consternation que RSF a appris le placement en détention préventive le 12 février dans les cellules de la caserne de gendarmerie d'Agban" de Vamara Coulibaly, Yacouba Gbané et Franck Bamba Mamadou, respectivement directeurs des quotidiens ivoiriens l'Inter et Soir Info (indépendant), du Temps (opposition) et de Notre Voie (opposition), et de leurs collaborateurs Hamadou Ziao (rédacteur en chef de l'Inter), Jean Bédel Gnago (Soir info) et Ferdinand Bailly (Le temps).
Les journalistes ont été présentés mardi au procureur avant d'être conduits au "violon" (un poste de détention de la police) du tribunal d'Abidjan où ils ont été entendus par un juge d'instruction.
Cette "mesure inquiète RSF alors que les délits de presse sont dépénalisés en Côte d'Ivoire".
RSF "demande aux autorités ivoiriennes de respecter leurs propres lois et de procéder à la libération immédiate de ces six patrons de presse".
"Les délits de presse sont dépénalisés en Côte d'Ivoire, un journaliste n'a donc pas à être jeté en prison quels que soient les propos de ses articles. Si
ses publications sont considérées comme outrancières ou diffamatoires, des recours légaux sont possibles", souligne RSF.
Selon le procureur de la république, Richard Adou, l'arrestation de ces journalistes est liée "aux récents mouvements d'humeur des militaires" au cours desquels, "certains organes de presse ont divulgué de fausses informations de nature à inciter les soldats à la révolte".
"Ces agissements tombent sous le coup de la loi qui réprime l'incitation des militaires à l'insoumission et à la rébellion, les atteintes à l'autorité
de l'Etat et la publication d'informations fausses se rapportant au secret de la défense et de la sûreté de l'Etat", a-t-il rappelé dans un communiqué.
Mardi, le syndicat de la presse privée de Côte d'Ivoire a "exigé" lundi "la libération immédiate et sans conditions" des six journalistes.
La présidente de l'Association de la presse étrangère en Côte d'ivoire (APE-CI), M'ma Camara s'est dite "indignée par cet acte illégal" et a "condamné cette nouvelle forme de tentative de musèlement de la presse".
Les soldats des Forces spéciales ivoiriennes s'étaient mutinés il y a une semaine dans leur base d'Adiaké, à 90 km à l'est d'Abidjan, pour réclamer des primes, avant de mettre fin à leur mouvement jeudi.
Les Forces spéciales sont une unité d'élite de l'armée directement impliquées dans la sécurité proche du président ivoirien Alassane Ouattara.
eak/ck/jpc
demandé leur "libération immédiate".
"C'est avec surprise et consternation que RSF a appris le placement en détention préventive le 12 février dans les cellules de la caserne de gendarmerie d'Agban" de Vamara Coulibaly, Yacouba Gbané et Franck Bamba Mamadou, respectivement directeurs des quotidiens ivoiriens l'Inter et Soir Info (indépendant), du Temps (opposition) et de Notre Voie (opposition), et de leurs collaborateurs Hamadou Ziao (rédacteur en chef de l'Inter), Jean Bédel Gnago (Soir info) et Ferdinand Bailly (Le temps).
Les journalistes ont été présentés mardi au procureur avant d'être conduits au "violon" (un poste de détention de la police) du tribunal d'Abidjan où ils ont été entendus par un juge d'instruction.
Cette "mesure inquiète RSF alors que les délits de presse sont dépénalisés en Côte d'Ivoire".
RSF "demande aux autorités ivoiriennes de respecter leurs propres lois et de procéder à la libération immédiate de ces six patrons de presse".
"Les délits de presse sont dépénalisés en Côte d'Ivoire, un journaliste n'a donc pas à être jeté en prison quels que soient les propos de ses articles. Si
ses publications sont considérées comme outrancières ou diffamatoires, des recours légaux sont possibles", souligne RSF.
Selon le procureur de la république, Richard Adou, l'arrestation de ces journalistes est liée "aux récents mouvements d'humeur des militaires" au cours desquels, "certains organes de presse ont divulgué de fausses informations de nature à inciter les soldats à la révolte".
"Ces agissements tombent sous le coup de la loi qui réprime l'incitation des militaires à l'insoumission et à la rébellion, les atteintes à l'autorité
de l'Etat et la publication d'informations fausses se rapportant au secret de la défense et de la sûreté de l'Etat", a-t-il rappelé dans un communiqué.
Mardi, le syndicat de la presse privée de Côte d'Ivoire a "exigé" lundi "la libération immédiate et sans conditions" des six journalistes.
La présidente de l'Association de la presse étrangère en Côte d'ivoire (APE-CI), M'ma Camara s'est dite "indignée par cet acte illégal" et a "condamné cette nouvelle forme de tentative de musèlement de la presse".
Les soldats des Forces spéciales ivoiriennes s'étaient mutinés il y a une semaine dans leur base d'Adiaké, à 90 km à l'est d'Abidjan, pour réclamer des primes, avant de mettre fin à leur mouvement jeudi.
Les Forces spéciales sont une unité d'élite de l'armée directement impliquées dans la sécurité proche du président ivoirien Alassane Ouattara.
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