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Politique Publié le mardi 28 février 2017 | Pôle Afrique

Justice - 16 mois après, Samba David toujours à la MACA, reproches et explications dévoilés

© Pôle Afrique Par DR
Samba David, membre de la CNC
16 mois après avoir été incarcéré, l’opposant politique ivoirien Douyou Nicaise, alias Samba David, le coordonnateur national de la Coalition des indignés de Côte d’Ivoire (CICI) est toujours en prison, alors qu’il avait été condamné à 6 mois. On dénonce dans son tournage un abus de droit.

Faux, réplique-t-on dans les milieux Judiciaires. Selon une source, le 4ème cabinet d’instruction a placé Samba David sous mandat de dépôt le 16 décembre 2015 pour d’autres charges. Alors qu’il purgeait sa peine de six mois, le coordonnateur national de la Coalition des indignés de Côte d’Ivoire aurait été inculpé de « complicité de meurtre et atteinte à la sûreté de l’Etat ». Des charges lourdes qui nécessiteraient son placement en détention provisoire. C’est donc sous ce régime qu’il réside toujours à la MACA.

« Trouble à l’ordre public, discrédit sur une décision de justice, provocation d’un attroupement non armée et complicité de destruction volontaire d’objets », sont les accusations pour lesquelles il a été arrêté le 13 septembre 2015. Mais le 30 du même mois, date de sa comparution, les charges « discrédit sur une décision de justice, provocation à un attroupement non armé, destruction volontaire d’objets » avaient été abandonnées. Devant le tribunal de première instance d’Abidjan Plateau, Samba David a répondu à un seul chef d’accusation retenu : trouble à l’ordre public.

Reconnu coupable de cette charge, la cour l’a condamné le 2 octobre à six mois d’emprisonnement fermes. Soit un séjour à la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan (MACA) jusqu’au 17 mars 2016. Mais sa détention s’est poursuivie.

Dans l’opposition politique, l’on dénonce un « arbitraire ». « C’est une détention illégale et illégitime. Samba David a été interpellé pour une infraction dont il a déjà purgé la peine. Dans un état de droit, il devrait se trouver dehors. Mais on continue à le garder. C’est juste un chantage de l’Etat de Côte d’Ivoire. C’est la preuve manifeste qu’il n’y a pas d’état de droit en Côte d’Ivoire. On vit dans l’arbitraire », dénonce à Politikafrique.info Bah Jean-Enoch président pour la renaissance ivoirienne (CRI) par ailleurs président de l’ex-Coalition nationale pour le changement (CNC). Un ancien groupement de partis politiques de l’opposition ivoirienne au sein duquel militait Samba David lors de son arrestation.

Le 9 septembre 2015, à la veille de l’élection présidentielle de 2015, la CNC protestait contre la décision de validation de la candidature du chef de l’Etat sortant Alassane Ouattara par le Conseil constitutionnel. Elle estimait que cette candidature ne remplissait pas les conditions d’éligibilité à la présidence de la République. Pour protester contre la décision du Conseil constitutionnel, Samba David avait lancé un appel à manifester. Mouvement au cours duquel il a été interpellé. La manifestation avait occasionné officiellement deux morts dans la sous-préfecture de Bayota, et de nombreux dégâts matériels dans plusieurs villes de l’intérieur et à Abidjan.

L’opposition politique, elle se dit « peinée » par ce que subit leur camarade. Selon Bah Jean-Enoch, des réflexions sont menées en vue de sa libération. « Quand j’étais président de la CNC, j’ai mené des démarches jusqu’au ministre Ahoussou Jeannot pour obtenir la libération de Samba David. J’ai été rencontrer madame Aichatou Mindaoudou la patronne de l’ONUCI par deux fois pour la même raison. Mais sans suite. Je ne sais pas ce qu’on lui reproche. Son dossier est vide… Nous réfléchissons de manière permanente aux solutions pour l’en sortir et aussi faire en sorte que ces choses-là n’arrivent plus », soutient-il.

À entendre la justice, c’est d’un bon avocat dont il aura besoin besoin vu la lourdeur des charges qui pèsent sur Samba David. Le gouvernement devrait prendre une position officielle sur ce cas dans les jours qui viennent.

Richard Yasseu
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