Le 13 mars 2016, c’est avec une grande stupéfaction que le peuple ivoirien a découvert l’horreur qui venait de s’emparer de Grand-Bassam, petite ville historique et touristique, située au sud-est d’Abidjan. Le pays venait de subir le premier attentat terroriste de son histoire, le faisant inscrire désormais et de fait, sur la longue liste des pays meurtris et victimes de cet ennemi commun qui est le djihadisme. Cette attaque meurtrière a fait 19 morts et plusieurs dizaines de blessés. En effet, rien ne prédestinait toutes ces victimes à vivre une fin aussi tragique. Hélas, « la mort étant une surprise que fait le concevable à l’inconcevable », la vie de ces honnêtes citoyens a été brutalement interrompue. Ce dimanche 13 mars 2016, la Côte d’Ivoire venait d’être endeuillée. Face à cette barbarie, les Ivoiriens ont fait preuve d’une mobilisation exceptionnelle. Dans un grand élan de solidarité et de soutien, un hommage national aux victimes a été rendu le 20 mars.
Un an après, les âmes libres de ces 19 victimes continuent de planer sur les bords de la plage de Grand-Bassam. En pareille circonstance, le devoir de mémoire exige que l’on revienne sur cet évènement douloureux. Une façon de rendre hommage à toutes ces familles endeuillées, qui loin des feux des projecteurs, parfois même dans la solitude de la plus absolue,continuent de ressasser leur douleur, de crier leur indignation et de professer leur incompréhension.Un an après, au-delà de l’état d’avancement de l’enquête, quel est l’état réel de la menace djihadiste dans notre pays ?
Retour sur le contexte sécuritaire ivoirien de l’époque
L’attentat terroriste de Grand-Bassam marque un tournant décisif dans l’appréciation et la perception de la menace djihadiste en Côte d’Ivoire. Il faut dire que bien avant cet évènement douloureux, nombreux sont les ivoiriens qui étaient parvenus à s’auto-convaincre qu’il n’y aurait jamais d’attaques terroristes en terre d’Eburnie. Car, selon eux, la Côte d’Ivoire étant « un pays béni de Dieu », aucun mal ne pouvait frapper le peuple ivoirien. Face à cet ivoiro-optimisme démesuré, certains spécialistes des questions de défense et de sécurité n’ont pas manqué de souligner qu’après le Mali et le Burkina Faso, la prochaine cible des groupes djihadistes serait incontestablement la Côte d’Ivoire. D’ailleurs, après les attaques dans ces deux pays, AQMI avait ouvertement menacé de frapper la Côte d’Ivoire.Pendant que le spectre du djihadisme planait sur le pays, des actions coordonnées des forces de défense et de sécurité, ainsi que des services de renseignement du pays avaient permis de déjouer six projets d’attentats, d’interpeller une dizaine de personnes et de démanteler à Abidjan et à Bouaké, des cellules dormantes liées au groupes Ansar Eddine.
L’attaque djihadiste de Grand-Bassam est donc survenue dans un contexte où les autorités ivoiriennes avaient déjà pris conscience de l’effectivité de la menace qui pointait à l’horizon. D’ailleurs, une loi antiterroriste renforçant les pouvoirs de la police et des services de renseignements ivoiriens avait été votée au mois de juillet 2015. L’on a par ailleurs, assisté à la montée en puissance des unités en charge de la lutte contre le terrorisme. Plusieurs dispositions avaient été prises pour sécuriser la capitale économique du pays. Les hôtels, les grandes surfaces, les restaurants fréquentés par des expatriés ou encore des entreprises et des établissements scolaires faisaient l’objet d’une surveillance accrue. La sécurité aux frontières, plus particulièrement, au Nord avait été renforcée. Les préfets avaient été mis en état d’alerte. Des exercices de simulation pour faire face à des attaques terroristes, notamment, les attaques à la voiture piégée ou des prises d’otage avaient été organisés. Et pourtant, le scénario d’une éventuelle attaquesur une plage ivoirienne semble ne pas avoir fait l’objet d’une attention particulière.
Un attentat inscrit dans un nouveau paradigme djihadiste
Même si elle a été revendiquée par le groupe terroriste Al-Mourabitoune, dirigée par l’algérien Mokhtar Belmokthar, une approche sociologique permet de comprendre que l’attaque de Grand-Bassam s’inscrit dans une nouvelle dynamique du terrorisme djihadiste mondial. En effet, cette nouvelle approche du djihadisme a été théorisée par l’hispano-syrien Mustafa Setmariam Nassar, connu sous le nom de guerre de Abou Moussab al-Souri. Dans son volumineux opus intitulé Appel à la résistance islamique mondiale, cet ancien bras droit de Oussama Ben Laden montre les limites du terrorisme spectaculaires dont le symbole a étéles attentats du Word Trade Center. Pour ce théoricien du djihad, les conséquences de tels attentats ont été catastrophiques pour l’organisation terroriste Al-Qaida. En tirant les leçons de cette pratique du djihad, Abou Moussab al-Souri, préconise l’ère du djihadisme du 3e âge, qui augureune nouvelle dynamique dans l’approche et surtout le modus operandi des actes terroristes.
Le djihadisme du 3e âge se matérialise par l’émergence de petites cellules indépendantes d’un commandement central. Selon Abou Moussad al-Souri, ces groupuscules terroristes ont la particularité et l’avantage d’être difficilement repérables par l’ensemble des services de renseignement. Désormais, le djihadisme devrait être perçu comme un système et non une organisation. Il s’agit donc d’un djihad horizontal sans structure pyramidale que Moussab al-Souri nomme Nizam la Tanzim.«A un terrorisme hâtif de destruction massive devenu impraticable, il oppose la multiplication d’actions quasi-spontanéistes, mises en œuvre au long cours par des djihadistes autoradicalisés […] incités à choisir eux-mêmes, dans leur proximité, une cible opportune. Pas de morts par milliers, mais des cibles symboliques, de longues traques et une caisse de résonance médiatique assurée ».
L’attentat terroriste de Grand-Bassam semble obéir à cette vision du djihadisme, telle que prônée par Abou Moussad al-Souri, avec un mode opératoire bien connu dans les pays ouest-africains qui ont été récemment le théâtre d’attentats terroristes. « Un commando de quelques hommes prêts à mourir s’attaque à un lieu hautement symbolique fréquenté par des étrangers, touristes ou expatriés, mais aussi par des locaux-hôtels, restaurants ou bars-tire presque à l’aveugle pour faire le plus grand nombre de victimes. L’une des caractéristiques de ce genre d’attentat, c’est d’être peu coûteux, d’utiliser de la logistique légère, de s’appuyer sur des soutiens locaux et d’être très efficace
L’après 13 mars 2016 et l’état actuel de la menace
Juste après l’attentat terroriste de Grand-Bassam, une prise de conscience collective de la vulnérabilité de la Côte d’Ivoire naît dans l’opinion publique ivoirienne. Désormais, les Ivoiriens réalisent l’ampleur et la réalité de la menace avec laquelle ils devront vivre au quotidien. On comprend donc qu’en matière de sécurité, dans l’histoire de notre pays, il existe désormais un avant et un après 13 mars 2016. De son côté, le gouvernement ivoirien n’a pas lésiné sur les moyens pour pouvoir lutter efficacement contre le terrorisme. Grâce à la synergie d’actions entre les forces de défense et de sécurité, ainsi qu’à l’étroite collaboration entre les services de renseignement ivoiriens et les services étrangers, les enquêtes dans la recherche des commanditaires suivent leur cours. Elles ont conduit à l’arrestation de 38 personnes dont 26 en Côte d’Ivoire, 6 au Burkina Faso, 4 au Mali et 2 au Sénégal.
Les institutions de défense et de sécurité, ainsi que les services de renseignement du pays ont redoublé de vigilance dans la lutte contre le terrorisme. Selon le Ministre ivoirien des affaires présidentielles, « Pour éviter d’autres attaques, la lutte contre le terrorisme apparaît-elle désormais comme une priorité pour le Président de la République et son gouvernement. C’est pourquoi, au lendemain de cette attaque terroriste, le Conseil national de sécurité, avec à sa tête le président de la République, son excellence M. Alassane Ouattara a décidé d’allouer une enveloppe de 80 milliards de francs CFA, pour renforcer la capacité opérationnelle de nos Forces en les dotant de matériel adéquat afin de leur permettre de faire face à toutes menaces terroristes ».
Un an après l’attaque terroriste de Grand-Bassam, la menace djihadiste continue de planer sur la Côte d’Ivoire. Les différents services compétents en la matière déploient davantage d’efforts pour neutraliser tout projet d’attentat sur le sol ivoirien. Cependant, au fil du temps, l’on constate une baisse de vigilance au niveau des populations. En effet, les différentes mutineries et les grognes sociales qui ont secoué le pays, en ce début d’année, ont eu tendance à reléguer au second plan, la problématique de la lutte contre le djihadisme dans le pays. Préoccupés par leur quotidien, leurs conditions sociales et surtout leur avenir, les priorités des Ivoiriens semblent être ailleurs. Et pourtant, la lutte contre le djihadisme nécessite l’implication totale de nos populations, qui à leur tour, devraient être vigilantes, en tout lieu et en toute circonstance. C’est à cette condition que les différentes mesures préventives seront efficaces.
Que retenir ?
La lutte contre le terrorisme est une affaire de tous. En plus des actions des différents services compétents en la matière, elle devrait mobiliser toutes les couches de la population. A l’heure où l’humanité fait face à un nouveau type de djihadisme, mutant, protéiforme, qui échappe par moment, aux radars des services de renseignement, seule une implication active et responsable des populations pourrait permettre de venir à bout de cette nouvelle forme de guerre. Ce nouveau type de djihadisme que nous qualifions de « terrorisme par le bas » exige que nous repensions notre approche dans la lutte. Il s’agit d’appréhender la lutte contre cette nébuleuse par le bas. Cela revient à faire en sorte que chaque ivoirien, soit l’acteur de sa propre sécurité.
Par Dr. Jean-Jacques KONADJE
Un an après, les âmes libres de ces 19 victimes continuent de planer sur les bords de la plage de Grand-Bassam. En pareille circonstance, le devoir de mémoire exige que l’on revienne sur cet évènement douloureux. Une façon de rendre hommage à toutes ces familles endeuillées, qui loin des feux des projecteurs, parfois même dans la solitude de la plus absolue,continuent de ressasser leur douleur, de crier leur indignation et de professer leur incompréhension.Un an après, au-delà de l’état d’avancement de l’enquête, quel est l’état réel de la menace djihadiste dans notre pays ?
Retour sur le contexte sécuritaire ivoirien de l’époque
L’attentat terroriste de Grand-Bassam marque un tournant décisif dans l’appréciation et la perception de la menace djihadiste en Côte d’Ivoire. Il faut dire que bien avant cet évènement douloureux, nombreux sont les ivoiriens qui étaient parvenus à s’auto-convaincre qu’il n’y aurait jamais d’attaques terroristes en terre d’Eburnie. Car, selon eux, la Côte d’Ivoire étant « un pays béni de Dieu », aucun mal ne pouvait frapper le peuple ivoirien. Face à cet ivoiro-optimisme démesuré, certains spécialistes des questions de défense et de sécurité n’ont pas manqué de souligner qu’après le Mali et le Burkina Faso, la prochaine cible des groupes djihadistes serait incontestablement la Côte d’Ivoire. D’ailleurs, après les attaques dans ces deux pays, AQMI avait ouvertement menacé de frapper la Côte d’Ivoire.Pendant que le spectre du djihadisme planait sur le pays, des actions coordonnées des forces de défense et de sécurité, ainsi que des services de renseignement du pays avaient permis de déjouer six projets d’attentats, d’interpeller une dizaine de personnes et de démanteler à Abidjan et à Bouaké, des cellules dormantes liées au groupes Ansar Eddine.
L’attaque djihadiste de Grand-Bassam est donc survenue dans un contexte où les autorités ivoiriennes avaient déjà pris conscience de l’effectivité de la menace qui pointait à l’horizon. D’ailleurs, une loi antiterroriste renforçant les pouvoirs de la police et des services de renseignements ivoiriens avait été votée au mois de juillet 2015. L’on a par ailleurs, assisté à la montée en puissance des unités en charge de la lutte contre le terrorisme. Plusieurs dispositions avaient été prises pour sécuriser la capitale économique du pays. Les hôtels, les grandes surfaces, les restaurants fréquentés par des expatriés ou encore des entreprises et des établissements scolaires faisaient l’objet d’une surveillance accrue. La sécurité aux frontières, plus particulièrement, au Nord avait été renforcée. Les préfets avaient été mis en état d’alerte. Des exercices de simulation pour faire face à des attaques terroristes, notamment, les attaques à la voiture piégée ou des prises d’otage avaient été organisés. Et pourtant, le scénario d’une éventuelle attaquesur une plage ivoirienne semble ne pas avoir fait l’objet d’une attention particulière.
Un attentat inscrit dans un nouveau paradigme djihadiste
Même si elle a été revendiquée par le groupe terroriste Al-Mourabitoune, dirigée par l’algérien Mokhtar Belmokthar, une approche sociologique permet de comprendre que l’attaque de Grand-Bassam s’inscrit dans une nouvelle dynamique du terrorisme djihadiste mondial. En effet, cette nouvelle approche du djihadisme a été théorisée par l’hispano-syrien Mustafa Setmariam Nassar, connu sous le nom de guerre de Abou Moussab al-Souri. Dans son volumineux opus intitulé Appel à la résistance islamique mondiale, cet ancien bras droit de Oussama Ben Laden montre les limites du terrorisme spectaculaires dont le symbole a étéles attentats du Word Trade Center. Pour ce théoricien du djihad, les conséquences de tels attentats ont été catastrophiques pour l’organisation terroriste Al-Qaida. En tirant les leçons de cette pratique du djihad, Abou Moussab al-Souri, préconise l’ère du djihadisme du 3e âge, qui augureune nouvelle dynamique dans l’approche et surtout le modus operandi des actes terroristes.
Le djihadisme du 3e âge se matérialise par l’émergence de petites cellules indépendantes d’un commandement central. Selon Abou Moussad al-Souri, ces groupuscules terroristes ont la particularité et l’avantage d’être difficilement repérables par l’ensemble des services de renseignement. Désormais, le djihadisme devrait être perçu comme un système et non une organisation. Il s’agit donc d’un djihad horizontal sans structure pyramidale que Moussab al-Souri nomme Nizam la Tanzim.«A un terrorisme hâtif de destruction massive devenu impraticable, il oppose la multiplication d’actions quasi-spontanéistes, mises en œuvre au long cours par des djihadistes autoradicalisés […] incités à choisir eux-mêmes, dans leur proximité, une cible opportune. Pas de morts par milliers, mais des cibles symboliques, de longues traques et une caisse de résonance médiatique assurée ».
L’attentat terroriste de Grand-Bassam semble obéir à cette vision du djihadisme, telle que prônée par Abou Moussad al-Souri, avec un mode opératoire bien connu dans les pays ouest-africains qui ont été récemment le théâtre d’attentats terroristes. « Un commando de quelques hommes prêts à mourir s’attaque à un lieu hautement symbolique fréquenté par des étrangers, touristes ou expatriés, mais aussi par des locaux-hôtels, restaurants ou bars-tire presque à l’aveugle pour faire le plus grand nombre de victimes. L’une des caractéristiques de ce genre d’attentat, c’est d’être peu coûteux, d’utiliser de la logistique légère, de s’appuyer sur des soutiens locaux et d’être très efficace
L’après 13 mars 2016 et l’état actuel de la menace
Juste après l’attentat terroriste de Grand-Bassam, une prise de conscience collective de la vulnérabilité de la Côte d’Ivoire naît dans l’opinion publique ivoirienne. Désormais, les Ivoiriens réalisent l’ampleur et la réalité de la menace avec laquelle ils devront vivre au quotidien. On comprend donc qu’en matière de sécurité, dans l’histoire de notre pays, il existe désormais un avant et un après 13 mars 2016. De son côté, le gouvernement ivoirien n’a pas lésiné sur les moyens pour pouvoir lutter efficacement contre le terrorisme. Grâce à la synergie d’actions entre les forces de défense et de sécurité, ainsi qu’à l’étroite collaboration entre les services de renseignement ivoiriens et les services étrangers, les enquêtes dans la recherche des commanditaires suivent leur cours. Elles ont conduit à l’arrestation de 38 personnes dont 26 en Côte d’Ivoire, 6 au Burkina Faso, 4 au Mali et 2 au Sénégal.
Les institutions de défense et de sécurité, ainsi que les services de renseignement du pays ont redoublé de vigilance dans la lutte contre le terrorisme. Selon le Ministre ivoirien des affaires présidentielles, « Pour éviter d’autres attaques, la lutte contre le terrorisme apparaît-elle désormais comme une priorité pour le Président de la République et son gouvernement. C’est pourquoi, au lendemain de cette attaque terroriste, le Conseil national de sécurité, avec à sa tête le président de la République, son excellence M. Alassane Ouattara a décidé d’allouer une enveloppe de 80 milliards de francs CFA, pour renforcer la capacité opérationnelle de nos Forces en les dotant de matériel adéquat afin de leur permettre de faire face à toutes menaces terroristes ».
Un an après l’attaque terroriste de Grand-Bassam, la menace djihadiste continue de planer sur la Côte d’Ivoire. Les différents services compétents en la matière déploient davantage d’efforts pour neutraliser tout projet d’attentat sur le sol ivoirien. Cependant, au fil du temps, l’on constate une baisse de vigilance au niveau des populations. En effet, les différentes mutineries et les grognes sociales qui ont secoué le pays, en ce début d’année, ont eu tendance à reléguer au second plan, la problématique de la lutte contre le djihadisme dans le pays. Préoccupés par leur quotidien, leurs conditions sociales et surtout leur avenir, les priorités des Ivoiriens semblent être ailleurs. Et pourtant, la lutte contre le djihadisme nécessite l’implication totale de nos populations, qui à leur tour, devraient être vigilantes, en tout lieu et en toute circonstance. C’est à cette condition que les différentes mesures préventives seront efficaces.
Que retenir ?
La lutte contre le terrorisme est une affaire de tous. En plus des actions des différents services compétents en la matière, elle devrait mobiliser toutes les couches de la population. A l’heure où l’humanité fait face à un nouveau type de djihadisme, mutant, protéiforme, qui échappe par moment, aux radars des services de renseignement, seule une implication active et responsable des populations pourrait permettre de venir à bout de cette nouvelle forme de guerre. Ce nouveau type de djihadisme que nous qualifions de « terrorisme par le bas » exige que nous repensions notre approche dans la lutte. Il s’agit d’appréhender la lutte contre cette nébuleuse par le bas. Cela revient à faire en sorte que chaque ivoirien, soit l’acteur de sa propre sécurité.
Par Dr. Jean-Jacques KONADJE