Abidjan - Un tribunal d'Abidjan a condamné vendredi à "six mois d'emprisonnement ferme", l'opposant ivoirien d'origine libanaise Sam Mohamed Jichi, dit "Sam l'Africain", pour "injures et diffamation envers un groupe ethnique".
Arrêté le 17 mars, "Sam l'Africain", qui dirige un petit parti de la mouvance favorable à l'ex-président Laurent Gbagbo, est aussi condamné à cinq ans de privation des droits civiques.
Selon des propos rapportés par la presse, ce Libanais d'origine, marié à une Ivoirienne, avait, lors d'un meeting, affirmé que l'actuel président ivoirien Alassane Ouattara était d'origine burkinabè et marié à une Française.
Né en Côte d'Ivoire, M. Ouattara a accompli sa scolarité secondaire au Burkina voisin, à l'époque la Haute Volta, et occupé plusieurs postes au titre de ce pays, ce qui a alimenté un interminable débat sur sa nationalité, ses adversaires l'accusant d'être d'origine burkinabè.
Certains de ses adversaires politiques avaient développé pour le déclarer inéligible le concept nationaliste d'"ivoirité", qui sera à l'origine d'une décennie de sanglante crise politico-militaire en Côte d'Ivoire entre 2002 et 2011.
Le procureur avait requis 12 mois d'emprisonnement contre Sam l'Africain, dénonçant "des propos xénophobes qui furent dans le passé à l'origine de crise politique" dans le pays et estimant que les "discours haineux doivent êtes bannis par des leaders qui aspirent à diriger la Côte d'Ivoire".
La condamnation de Sam l'Africain "est une grave atteinte à la liberté démocratique et d'expression" a réagi son avocat Me Modeste Abié, critiquant "une très mauvaise décision".
"Un leader politique ne mérite pas la prison quand il s'exprime lors d'un meeting comme ce fut son cas" a poursuivi Me Abié, affirmant avoir "immédiatement fait appel" à la condamnation.
La nouvelle Constitution adoptée en 2016 par référendum doit "tourner la page" d'une décennie de crise, notamment éliminant le concept d'ivoirité et en clarifiant les conditions d'éligibilité du chef de l'Etat.
Sam l'Africain était devenue une véritable vedette lors qu'il a déposé en tant que témoin en 2016 à La Haye au procès pour crimes contre l'humanité du président Gagbo devant la Cour pénale internationale (CPI).
Ses répliques d'une fausse naïveté prêtant parfois à rire, mais aussi ses pleurs en évoquant l'aide que M. Gbagbo a apporté à sa mère, son physique rondouillard et son boubou avaient fait sensation au procès de son ancien mentor.
ck/ayv/
Arrêté le 17 mars, "Sam l'Africain", qui dirige un petit parti de la mouvance favorable à l'ex-président Laurent Gbagbo, est aussi condamné à cinq ans de privation des droits civiques.
Selon des propos rapportés par la presse, ce Libanais d'origine, marié à une Ivoirienne, avait, lors d'un meeting, affirmé que l'actuel président ivoirien Alassane Ouattara était d'origine burkinabè et marié à une Française.
Né en Côte d'Ivoire, M. Ouattara a accompli sa scolarité secondaire au Burkina voisin, à l'époque la Haute Volta, et occupé plusieurs postes au titre de ce pays, ce qui a alimenté un interminable débat sur sa nationalité, ses adversaires l'accusant d'être d'origine burkinabè.
Certains de ses adversaires politiques avaient développé pour le déclarer inéligible le concept nationaliste d'"ivoirité", qui sera à l'origine d'une décennie de sanglante crise politico-militaire en Côte d'Ivoire entre 2002 et 2011.
Le procureur avait requis 12 mois d'emprisonnement contre Sam l'Africain, dénonçant "des propos xénophobes qui furent dans le passé à l'origine de crise politique" dans le pays et estimant que les "discours haineux doivent êtes bannis par des leaders qui aspirent à diriger la Côte d'Ivoire".
La condamnation de Sam l'Africain "est une grave atteinte à la liberté démocratique et d'expression" a réagi son avocat Me Modeste Abié, critiquant "une très mauvaise décision".
"Un leader politique ne mérite pas la prison quand il s'exprime lors d'un meeting comme ce fut son cas" a poursuivi Me Abié, affirmant avoir "immédiatement fait appel" à la condamnation.
La nouvelle Constitution adoptée en 2016 par référendum doit "tourner la page" d'une décennie de crise, notamment éliminant le concept d'ivoirité et en clarifiant les conditions d'éligibilité du chef de l'Etat.
Sam l'Africain était devenue une véritable vedette lors qu'il a déposé en tant que témoin en 2016 à La Haye au procès pour crimes contre l'humanité du président Gagbo devant la Cour pénale internationale (CPI).
Ses répliques d'une fausse naïveté prêtant parfois à rire, mais aussi ses pleurs en évoquant l'aide que M. Gbagbo a apporté à sa mère, son physique rondouillard et son boubou avaient fait sensation au procès de son ancien mentor.
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