Abidjan accueille, depuis le mardi 4 avril 2017, la 14ème conférence annuelle de l’African Venture Capital Association (AVCA). Plus de 550 participants ont assisté à la cérémonie d’ouverture présidée par Daniel Kablan Duncan, vice-président de la Côte d’Ivoire.
Dans son discours, Daniel Kablan Duncan a tout d’abord rappelé le poids de la conjoncture mondiale. « La chute de 40% de la demande chinoise conjuguée à la baisse drastique des cours de matières premières ont fait retomber la croissance africaine à 1,6% en 2016 », a-t-il indiqué. Pour lui, cette situation inédite ne remet pas en cause l’attractivité de l’Afrique et son potentiel à peine exploré. Le vice-président ivoirien a indiqué que la plupart des programmes de développement des États africains prévoient un financement du secteur privé à hauteur de 60% et plus. D’où l’importance du rôle du capital investissement, passerelle indispensable entre le capital disponible dans le monde et les projets à financer. « Votre rôle est unique. Vous devez permettre au secteur privé africain de prendre sa place dans le développement des richesses productives », a déclaré M. Duncan. « La transformation locale des matières premières est la base de la transformation structurelle », assure Kablan Duncan.
Le secteur privé appelé à résorber le chômage grandissant
La transformation du cacao, de l’hévéa, de la banane, du café, etc. passe par la mobilisation des financements indispensables à la construction des infrastructures, rappelle Frannie Leauter, première vice-présidente de la BAD. « Chaque année 12 millions de jeunes Africains arrivent sur le marché du travail », relève-t-elle. Or, poursuit Mme Leauter, « nos économies n’offrent pas plus de 3 millions d’emplois ».
Pour la représentante de la Banque africaine de développement (BAD), c’est le secteur privé qui peut combler le gap.
Si les participants à la conférence d’AVCA sont d’accord sur le potentiel du capital investissement dans la zone de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA), la plupart en appellent à des réformes indispensables pour favoriser le développement de l’écosystème.
C’est ce que pense Michel Abrogoua, patron de West Africa Growth Fund et président de l’association ivoirienne du capital investissement et Yao Noël Eklo, patron de Cauris Management. Les deux acteurs, précurseurs du capital investissement en Afrique francophone dans les années 90, mesurent aujourd’hui le chemin parcouru. « L’on est passé en effet de deux (2) fonds d’investissement en 1997 à plus de 20 aujourd’hui », estime M. Eklo. L’UEMOA qui jouit de la force de son union et de la stabilité de sa monnaie a même dépassé l’Afrique du Sud et le Nigéria en termes d’investissements reçus.
Pour accélérer la contribution du capital investissement dans son économie, l’Afrique de l’ouest francophone doit réformer ses règlementations et sa fiscalité, déclare Luc Riguzzo, patron du fonds Amethis.
La conférence de l’AVCA est prévue s’achever le mercredi 5 avril avec l’examen de plusieurs thématiques dont l’analyse des exit et le phénomène des Fintech.
G. Olivier
Dans son discours, Daniel Kablan Duncan a tout d’abord rappelé le poids de la conjoncture mondiale. « La chute de 40% de la demande chinoise conjuguée à la baisse drastique des cours de matières premières ont fait retomber la croissance africaine à 1,6% en 2016 », a-t-il indiqué. Pour lui, cette situation inédite ne remet pas en cause l’attractivité de l’Afrique et son potentiel à peine exploré. Le vice-président ivoirien a indiqué que la plupart des programmes de développement des États africains prévoient un financement du secteur privé à hauteur de 60% et plus. D’où l’importance du rôle du capital investissement, passerelle indispensable entre le capital disponible dans le monde et les projets à financer. « Votre rôle est unique. Vous devez permettre au secteur privé africain de prendre sa place dans le développement des richesses productives », a déclaré M. Duncan. « La transformation locale des matières premières est la base de la transformation structurelle », assure Kablan Duncan.
Le secteur privé appelé à résorber le chômage grandissant
La transformation du cacao, de l’hévéa, de la banane, du café, etc. passe par la mobilisation des financements indispensables à la construction des infrastructures, rappelle Frannie Leauter, première vice-présidente de la BAD. « Chaque année 12 millions de jeunes Africains arrivent sur le marché du travail », relève-t-elle. Or, poursuit Mme Leauter, « nos économies n’offrent pas plus de 3 millions d’emplois ».
Pour la représentante de la Banque africaine de développement (BAD), c’est le secteur privé qui peut combler le gap.
Si les participants à la conférence d’AVCA sont d’accord sur le potentiel du capital investissement dans la zone de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA), la plupart en appellent à des réformes indispensables pour favoriser le développement de l’écosystème.
C’est ce que pense Michel Abrogoua, patron de West Africa Growth Fund et président de l’association ivoirienne du capital investissement et Yao Noël Eklo, patron de Cauris Management. Les deux acteurs, précurseurs du capital investissement en Afrique francophone dans les années 90, mesurent aujourd’hui le chemin parcouru. « L’on est passé en effet de deux (2) fonds d’investissement en 1997 à plus de 20 aujourd’hui », estime M. Eklo. L’UEMOA qui jouit de la force de son union et de la stabilité de sa monnaie a même dépassé l’Afrique du Sud et le Nigéria en termes d’investissements reçus.
Pour accélérer la contribution du capital investissement dans son économie, l’Afrique de l’ouest francophone doit réformer ses règlementations et sa fiscalité, déclare Luc Riguzzo, patron du fonds Amethis.
La conférence de l’AVCA est prévue s’achever le mercredi 5 avril avec l’examen de plusieurs thématiques dont l’analyse des exit et le phénomène des Fintech.
G. Olivier