Benoit Hamon ? « Je l’ai écouté. Je retiens de son discours que la France doit protéger ses intérêts en Afrique. Un discours qui nous a toujours fait mal. Il ajoute qu’il faut aider l’Afrique pour la sécurité de la France. Ce qui n’est rien d’autre que l’infantilisation de notre continent. ». Amara Salifou est philosophe. Universitaire. Pour lui, le candidat officiel du parti socialiste à la présidentielle en France n’est pas le candidat de la rupture. Il n’est donc pas son choix.
Fatoumata Traoré Diop est scientifique. Elle est Franco-ivoirienne. Elle est à cheval entre la France et la Côte d’Ivoire. Son avis sur Benoit Hamon ? « Bien encadré, Il peut s’en sortir. Mais il paie la méchanceté qu’il a faite à Ségolène Royale en 2007. »
Benoit Hamon, inconnu en Afrique, détesté en France. Le pari parait bien audacieux pour celui qui a gagné les primaires devant l’ancien premier ministre Manuel Valls. Le parti socialiste l’a certes choisi mais le parti socialiste n’a pas fait bloc autour de lui. En France, il est le frondeur. En Afrique, celui qui ne peut pas changer la politique française. Dans l’un ou l’autre cas, le candidat du PS ne décolle pas. « Il est un frondeur-né. Il a pourri le quinquennat de François Hollande avec son groupe de frondeurs et déstabilisé le premier ministre Manuel Valls. ».
La plupart des Franco-africains interrogés ne pronostiquent pas la qualification de Benoit Hamon pour la demi-finale. « Il doit se préparer à appeler à voter pour Jean-Luc Mélenchon au second tour. », ironise une africaine vivant en France.
Les sondages publiés en France confortent cette idée. Benoit Hamon est à 8% des intentions de vote. Loin derrière, Emmanuel Macron et Marine Le Pen (22%), François Fillon, (21%) et Jean-Luc Mélenchon (18 %).
Benoit Hamon rappelle pourtant, avec enthousiasme, « son enfance heureuse à Dakar, au Sénégal. J’ai gouté très tôt, à la mixité sociale. A la diversité des origines et des opinions, y compris religieuses. ». Un Africain, qui sait donc, ce qui connait donc les attentes du continent et qui dénonce au passage, le mépris de Nicolas Sarkozy à l’égard des Africains. « Un mépris qui nous avait causé beaucoup de tort. Nous avions souhaité mettre fin aux intermédiaires, aux arrangements et au poids des lobbies. Les interventions de l’armée française ne sauraient faire une politique étrangère, même si elles ont lieu de façon consensuelle, à la demande des pays concernés. ». Engagement fort du candidat du parti social à l’égard de l’Afrique, « mettre davantage l’accent sur le renforcement des capacités en Afrique pour faire face aux défis sécuritaires et moins sur l’intervention directe. ». Benoit Hamon se veut rassurant, « La France n’a pas à être le gendarme de l’Afrique. ». Cette dernière phrase sonne comme du déjà entendu. Tous les candidats à la présidence en France la proclament. En Afrique, elle a exactement le sens contraire.
Fernand Dédeh
Fatoumata Traoré Diop est scientifique. Elle est Franco-ivoirienne. Elle est à cheval entre la France et la Côte d’Ivoire. Son avis sur Benoit Hamon ? « Bien encadré, Il peut s’en sortir. Mais il paie la méchanceté qu’il a faite à Ségolène Royale en 2007. »
Benoit Hamon, inconnu en Afrique, détesté en France. Le pari parait bien audacieux pour celui qui a gagné les primaires devant l’ancien premier ministre Manuel Valls. Le parti socialiste l’a certes choisi mais le parti socialiste n’a pas fait bloc autour de lui. En France, il est le frondeur. En Afrique, celui qui ne peut pas changer la politique française. Dans l’un ou l’autre cas, le candidat du PS ne décolle pas. « Il est un frondeur-né. Il a pourri le quinquennat de François Hollande avec son groupe de frondeurs et déstabilisé le premier ministre Manuel Valls. ».
La plupart des Franco-africains interrogés ne pronostiquent pas la qualification de Benoit Hamon pour la demi-finale. « Il doit se préparer à appeler à voter pour Jean-Luc Mélenchon au second tour. », ironise une africaine vivant en France.
Les sondages publiés en France confortent cette idée. Benoit Hamon est à 8% des intentions de vote. Loin derrière, Emmanuel Macron et Marine Le Pen (22%), François Fillon, (21%) et Jean-Luc Mélenchon (18 %).
Benoit Hamon rappelle pourtant, avec enthousiasme, « son enfance heureuse à Dakar, au Sénégal. J’ai gouté très tôt, à la mixité sociale. A la diversité des origines et des opinions, y compris religieuses. ». Un Africain, qui sait donc, ce qui connait donc les attentes du continent et qui dénonce au passage, le mépris de Nicolas Sarkozy à l’égard des Africains. « Un mépris qui nous avait causé beaucoup de tort. Nous avions souhaité mettre fin aux intermédiaires, aux arrangements et au poids des lobbies. Les interventions de l’armée française ne sauraient faire une politique étrangère, même si elles ont lieu de façon consensuelle, à la demande des pays concernés. ». Engagement fort du candidat du parti social à l’égard de l’Afrique, « mettre davantage l’accent sur le renforcement des capacités en Afrique pour faire face aux défis sécuritaires et moins sur l’intervention directe. ». Benoit Hamon se veut rassurant, « La France n’a pas à être le gendarme de l’Afrique. ». Cette dernière phrase sonne comme du déjà entendu. Tous les candidats à la présidence en France la proclament. En Afrique, elle a exactement le sens contraire.
Fernand Dédeh
