Bouaké (Côte d’Ivoire) - Les enseignants du lycée moderne 2 de Bouaké (Centre-Nord) observent depuis jeudi, un arrêt de travail de 48 heures pour protester contre ‘’l’indifférence’’ des autorités éducatives à l’égard de Bakary Coulibaly, un professeur de physiques-chimie blessé à l’œil en février dernier lors d’une manifestation d’élèves qui réclamaient un congé spécial pour la Saint-Valentin, a constaté APA sur place, dans la deuxième plus grande ville ivoirienne.
Img : Bouaké : les enseignants du lycée moderne 2 entament un arrêt de travail de 48 heures
Les salles de classe du lycée moderne 2 de Bouaké sont restées hermétiquement fermées ce jeudi matin et les élèves ont été priés par les enseignants en grève de regagner leurs domiciles.
‘’Nous protestons contre une indifférence notoire de nos autorités à l’égard d’un des nôtres qui a été blessé sur son lieu de travail et dont la voiture a également été cassée par des élèves depuis plus de 2 mois et qui n’a reçu jusqu’à présent aucune prise en charge officielle ’’, a fait savoir dans un entretien accordé à APA, sous le couvert de l’anonymat, l'un des enseignants grévistes.
Selon lui, ‘’depuis le 14 février dernier, soit plus de 2 mois après que notre collègue ait reçu un projectile à l’œil, lancé par nos élèves qui réclamaient un congé spécial pour la Saint-Valentin, ni le Directeur régional de l’éducation nationale (DREN) ni son secrétaire général n’ont rendu visite au blessé’’.
Et pire, poursuit la source ‘’hormis une modique somme de 25 000 FCFA qui lui a été remise par un député et une autre somme de 15 000 FCFA qu’il a reçue du Coges (Comité de gestion de l’établissement) notre collègue n’a jusqu’à l’heure où je vous parle reçu aucune prise en charge officielle’’.
‘’Alors fatigué de défiler à Abidjan derrière la DMOSS (Direction de la mutualité et des œuvres sociales en milieu scolaire) il est rentré à Bouaké et nous avons décidé séance tenante avec la majorité des enseignants de l’établissement d’exécuter un arrêt de travail de deux jours sans préavis pour réclamer une prise en charge totale pour notre collègue et une sanction contre les élèves fautifs’’, a-t-il conclu.
En février, la fièvre de la Saint-Valentin s’était invitée dans les écoles secondaires de Bouaké où les cours ont été perturbés par des élèves avec au moins deux enseignants blessés et plusieurs véhicules et salles de classe saccagés.
Depuis lors, plusieurs cas d’agressions perpétrés par des élèves sur le corps enseignant et administratif avaient été signalés dans cette ville. En mars, le censeur et un enseignant avaient été agressés par des élèves au Lycée municipal Djibo Sounkalo de Bouaké, où, il y a quelques semaines, des élèves avaient séquestré le personnel pendant plus de 3 heures d’horloge pour protester contre une mesure d’interdiction du téléphone portable dans l’enceinte dudit établissement.
Selon le dernier rapport de la Direction des stratégies, de la planification et des statistiques (DSPS) du ministère de l’éducation nationale, de l’enseignement technique et de la formation professionnelle, plus de 180 000 heures d’arrêt de cours ont été cumulées par plusieurs établissements du système éducatif ivoirien en 2015-2016 (l’année scolaire écoulée) du fait des grèves des enseignants ou des élèves.
CK/ls/APA
Img : Bouaké : les enseignants du lycée moderne 2 entament un arrêt de travail de 48 heures
Les salles de classe du lycée moderne 2 de Bouaké sont restées hermétiquement fermées ce jeudi matin et les élèves ont été priés par les enseignants en grève de regagner leurs domiciles.
‘’Nous protestons contre une indifférence notoire de nos autorités à l’égard d’un des nôtres qui a été blessé sur son lieu de travail et dont la voiture a également été cassée par des élèves depuis plus de 2 mois et qui n’a reçu jusqu’à présent aucune prise en charge officielle ’’, a fait savoir dans un entretien accordé à APA, sous le couvert de l’anonymat, l'un des enseignants grévistes.
Selon lui, ‘’depuis le 14 février dernier, soit plus de 2 mois après que notre collègue ait reçu un projectile à l’œil, lancé par nos élèves qui réclamaient un congé spécial pour la Saint-Valentin, ni le Directeur régional de l’éducation nationale (DREN) ni son secrétaire général n’ont rendu visite au blessé’’.
Et pire, poursuit la source ‘’hormis une modique somme de 25 000 FCFA qui lui a été remise par un député et une autre somme de 15 000 FCFA qu’il a reçue du Coges (Comité de gestion de l’établissement) notre collègue n’a jusqu’à l’heure où je vous parle reçu aucune prise en charge officielle’’.
‘’Alors fatigué de défiler à Abidjan derrière la DMOSS (Direction de la mutualité et des œuvres sociales en milieu scolaire) il est rentré à Bouaké et nous avons décidé séance tenante avec la majorité des enseignants de l’établissement d’exécuter un arrêt de travail de deux jours sans préavis pour réclamer une prise en charge totale pour notre collègue et une sanction contre les élèves fautifs’’, a-t-il conclu.
En février, la fièvre de la Saint-Valentin s’était invitée dans les écoles secondaires de Bouaké où les cours ont été perturbés par des élèves avec au moins deux enseignants blessés et plusieurs véhicules et salles de classe saccagés.
Depuis lors, plusieurs cas d’agressions perpétrés par des élèves sur le corps enseignant et administratif avaient été signalés dans cette ville. En mars, le censeur et un enseignant avaient été agressés par des élèves au Lycée municipal Djibo Sounkalo de Bouaké, où, il y a quelques semaines, des élèves avaient séquestré le personnel pendant plus de 3 heures d’horloge pour protester contre une mesure d’interdiction du téléphone portable dans l’enceinte dudit établissement.
Selon le dernier rapport de la Direction des stratégies, de la planification et des statistiques (DSPS) du ministère de l’éducation nationale, de l’enseignement technique et de la formation professionnelle, plus de 180 000 heures d’arrêt de cours ont été cumulées par plusieurs établissements du système éducatif ivoirien en 2015-2016 (l’année scolaire écoulée) du fait des grèves des enseignants ou des élèves.
CK/ls/APA