Le Président de la République Alassane Ouattara a fini par cracher le morceau. Il ne supporte plus le diktat des grandes puissances qui décident de tout (ils détiennent le destin des cours des matières premières sur le marché international). En effet, la mévente du Cacao lui donne l’insomnie ces derniers jours. Recevant le mercredi 19 avril 2017 une délégation de femmes conduite par sa ministre de l’Education nationale, Alassane Ouattara n’a pas caché son amertume, la douche froide qu’il a reçu, quand l’information de la baisse brutale du prix du cacao, première ressource financière de son pays, lui est parvenue. « J’ai vraiment souffert de la baisse brutale du prix du cacao », s’est confié Alassane Ouattara aux femmes lors de l’audience qu’il leur a accordée le mercredi 19 avril au Palais Présidentiel au Plateau. La chute du prix du Cacao est un véritable cauchemar pour lui, un handicap à la réalisation des promesses du Chef de l’Etat qui certainement n’a pas, dans sa gestion du pouvoir d’Etat, envisagé pareil scénario. Ce qui veut bien dire que pour une telle situation, aucune réponse appropriée devant permettre au pays de surmonter cette difficulté, n’a été envisagée par son gouvernement. Sinon, en déclarant qu’il souffre de la mévente du cacao, quel message le Président Ouattara entend-il faire passer à ses compatriotes ivoiriens, surtout au monde paysan, si ce n’est de les inquiéter davantage ? Le grenier est alors vide et aucune autre source d’approvisionnement ne semble disponible pour le gouvernement Gon. En effet, si le grand économiste qu’est le Président Ouattara, ancien patron du Fonds Monétaire International (FMI), très introduit dans le monde de la Finance et son mode de fonctionnement, détenant encore les clés de certaines décisions, avoue son amertume devant une telle difficulté, le corollaire même des pays comme la Côte d’Ivoire qui a plusieurs fois été secouée par cette crise (mévente du cacao), il n’est pas superflu de s’interroger sur l’avenir de la Côte d’Ivoire sous la gouvernance du RDR. Les autorités actuelles ont-elles des pièces de rechange pour conduire le bateau ivoire ? L’augmentation subtile de certains produits alimentaires et produits de premières nécessités sur le marché semble ne pas apporter la réponse attendue par l’exécutif au point de faire cette sortie devant les femmes dont la responsabilité première est de trouver de quoi nourrir leur famille à des coûts supportables. Il y a de quoi s’inquiéter pour l’avenir du pays car les militaires et fonctionnaires à qui l’on a donné avec la main droite et repris de la main gauche sont toujours en embuscade. Ils (fonctionnaires) n’entendent pas lâcher prise.
JEN
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